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Jeanpierre : «On nous donnait mort en 2007»

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Jeanpierre : «On nous donnait mort en 2007»

Sans faire de bruit, Christian Jeanpierre s'est installé avec l'étiquette de Monsieur Football sur TF1. Le natif de Toulouse et amateur de batterie aime son métier, aime sa chaîne et surtout, il est ravi du retour de Téléfoot. Une émission que l'on disait perdue en 2008.

Comment se sont passés tes débuts ?

J’ai d’abord commencé sur la parution « Ça m’intéresse ». C’était de la presse écrite. Je traitais des sports d’aventure, du parapente, du deltaplane etc… Puis, en 1988, on m’a proposé un stage d’été à Téléfoot. A l’époque, c’était Didier Roustan le présentateur. J’ai toujours voulu faire du sport. Et la télévision était un support qui m’attirait assez. Secrètement, je rêvais de commenter des matches. Donc j’ai foncé.

Et ton premier plateau ?

Je m’en souviens encore. C’est Thierry Roland qui présentait Téléfoot. J’arrive pour faire un sujet sur Jean-Pierre François de Saint-Etienne qui venait de sortir son tube. Et là, Roland me présente comme ça : « Nous retrouvons Christian Jeanpierre. Dis donc, ça fait beaucoup de prénoms » . Que Thierry Roland, me présente ainsi sur un sujet sur Jean-Pierre François, c’est assez cocasse et déplacé. Mais c’est resté en mémoire.

Et vingt ans plus tard, tu présentes Téléfoot.

L’évolution s’est faite naturellement. On a souvent présenté TF1 comme une boîte hautaine. Mais à l’intérieur, on a toujours su faire progresser les jeunes. Je suis l’exemple parfait. J’ai fait mon boulot, et petit à petit, j’ai gravi les marches.

Ton meilleur souvenir ?

Lorsque j’ai débarqué en 2003 sur le plateau de Téléfoot avec l’enregistrement des conversations des arbitres d’un Lille-Nantes. Pour la première fois, on entendait ce que les arbitres pouvaient dirent sur un terrain. On entendait tout. Ce qu’ils disaient aux joueurs, les discussions etc. On avait aucune autorisation hormis celle de Frédéric Thiriez. On l’a fait dans le dos de la FIFA et ça leur a donné l’idée des oreillettes.

Ton pire souvenir ?

En plateau je n’en ai pas. Mais en direct, sans conteste le Turquie-Allemagne de l’Euro 2008. C’est la demi-finale, le match est complètement fou et on a une panne de son gigantesque. Sauf qu’en direct, on ne le sait pas. Donc on continue de commenter normalement et le téléspectateur ne comprend rien car il n’a lus de son. Il n’a que l’image. Même quand on rend l’antenne, on ne dit rien car au poste commentateur, on n’est toujours pas au courant de cette coupure. Après coup, je me suis senti impuissant et frustré.

Tu es monté en grade suite à la disparition tragique de Thierry Gilardi, comment l’as-tu vécu ?

Je n’aime pas en parler. Surtout qu’on a souvent mal parlé sur ce tragique événement. C’était un choc énorme. Mon patron m’a demandé de relever le flambeau. Point.

Tu as une préférence entre les commentaires de matches et les magazines comme Téléfoot ?

Le live, c’est l’essence même de ce métier. C’est une drogue. C’est une force incroyable. J’ai en mémoire des événements géniaux comme l’arrivée de Nelson Mandela sur le terrain pour la Coupe du Monde 2010. C’est fort. Mais Téléfoot, c’est différent. J’ai une attache particulière car c’est là où j’ai commencé.

Comment as-tu vécu la période délicate de la perte des droits télés de TF1 et l’arrivée de France 2 Foot qui devait mettre fin à Téléfoot par exemple ?

Très mal. On recevait des mails assez hard. On nous prédisait une morte rapide. Du style « vous allez faire 500 000 téléspectateurs la semaine prochaine » . Quand je lisais les journaux avec le titre « Téléfoot arrive sur France 2 » . Je devenais fou. Mais finalement, ça nous a décomplexés. On a du faire sans les droits télé français et forcément, il a fallu proposer autre chose. On a donc choisi de faire une émission sur le football international. Mais c’est un challenge. Car chaque lundi matin, on se retrouve avec une feuille blanche. On a une petite équipe. On doit être dix, alors l’exploit est génial. C’est un boulot et une réussite collective. On nous donnait mort en 2007, aujourd’hui on fait des pointes à 2,8 millions à midi et “France 2 Foot” n’existe plus.

Téléfoot peut-il encore sortir des scoops ?

Oui, la preuve avec l’émission du jour (ce dimanche matin, ndlr). On a rencontré Sepp Blatter, le patron de la FIFA, et il sort des choses uniques. Il y a notamment une grosse annonce sur la vidéo, une explication sur le choix du Qatar et la vraie raison du refus de la candidature de l’Angleterre. Il n’en avait jamais parlé avant.

As-tu pensé à aller sur une autre chaîne ?

J’ai eu des propositions. Mais pourquoi aller voir ailleurs quand on a tout à la maison? Sur TF1, je fais l’équipe de France, la Ligue des Champions, l’EURO, la Coupe du Monde. Que le haut niveau. Tu joues dans la meilleure équipe en fait.

Et avec Bixente Lizarazu et Arsène Wenger en coéquipiers.

C’est tout d’abord un trio amical. Je travaille avec un mec qui a tout gagné en tant que joueur et un pédagogue né. C’est parfait. On se détermine les fonctions et le schéma de marche. Bixente est le consultant numéro 1 et Arsène apporte sa touche tactique.

Donc quand Arsenal joue en Ligue des Champions par exemple, tu es forcément pour eux ?

Oui. Je ne le cache pas d’ailleurs. Après je ne suis pas le supporter, mais j’espère un but de Théo Walcott par exemple. Je reste maître de mes émotions.

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