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« Je préfère une semaine à Méribel aux Seychelles »

Par Maxime Brigand
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Ce soir, alors que Lorient joue un bout de sa survie en Ligue 1 contre son voisin guingampais, Yann Jouffre retrouve son ex. L'occasion de revenir sur huit années de foot chez les Merlus et treize passées en Bretagne. Entre Christian Gourcuff, Noël Le Graët et un objectif : un 70-300mm.

Tu es arrivé à Lorient en janvier 2008, tu as porté le brassard, est-ce que tu as l’impression que depuis toutes ces années ton statut a évolué dans le groupe ?Forcément, quand tu es depuis longtemps dans un club, avec le temps, ton statut évolue. Aujourd’hui, je fais partie des plus âgés du groupe, même si je ne pense pas être encore trop vieux, vu que je n’ai que 31 ans. Cette évolution dans le groupe, cette prise de poids sont normales.

Comment expliques-tu cette relation particulière que tu entretiens depuis maintenant huit ans avec le club ?Déjà, la première chose, c’est que le FC Lorient est un club que j’aime particulièrement, donc j’ai rapidement adhéré à la philosophie mise en place par Christian Gourcuff. C’est un club particulier, même si je pense que les personnes extérieures ne peuvent pas comprendre. Lorient, c’est un rapport au jeu très particulier. C’est quelque chose qui est marqué dans l’identité du club maintenant. Je me sens très bien ici après, je suis honnête, si Saint-Étienne était venu me chercher il y a quelques années, j’y serais allé aussi. Par le passé, j’ai eu l’opportunité de partir dans des clubs du même statut, mais là, ça ne m’intéressait pas vraiment. Je suis encore au club parce que je n’ai pas eu l’opportunité de signer dans un top 5 français.

Tu nous parles d’une philosophie, de valeurs. Qu’est-ce que c’est concrètement les valeurs du FC Lorient ?C’est accepter de jouer quoi qu’il arrive avant tout. Quand tu joues dans ce club, tu signes pour mourir avec sa philosophie. Contre n’importe quelle équipe, on jouera notre jeu même si, forcément, contre certains adversaires qui nous sont supérieurs, parfois, ça ne passe pas. On refuse de déroger à cette règle, c’est ce qui me plaît, c’est notre identité.

Justement, sur ce point, comment s’est passée la transition entre Christian Gourcuff et Sylvain Ripoll ?Je pense que prendre Sylvain était un bon choix parce qu’il a baigné dans cette philosophie depuis le départ. La transition s’est faite en douceur, il n’y a rien eu de brutal. Un coach extérieur aurait mis plus de temps à entrer dans ces idées ou, pire, il aurait essayé de tout changer, ce qui n’aurait pas pu marcher. Ici, cette identité est tellement ancrée qu’il y aurait eu un blocage avec le public, les joueurs et le club dans son ensemble.

En matière de personnalités, en quoi sont-ils différents ?Sylvain est un jeune entraîneur. Coach, c’est un métier exigeant, et Sylvain sera forcément encore meilleur dans une dizaine d’années. Christian Gourcuff, c’est 25 ans au club, donc quand je l’ai connu, il était déjà hyper expérimenté. Ils sont différents dans l’approche aussi, Sylvain est peut-être un peu moins pointilleux sur l’aspect tactique et accorde une part plus importante au turnover que Gourcuff.

Début 2014, tu expliquais avoir commencé ton aventure à Lorient avec Christian Gourcuff et vouloir la terminer avec. Est-ce que son départ t’a déçu ?Il nous l’a annoncé un jour à l’entraînement, mais on sentait déjà depuis plusieurs semaines que ça ne pouvait plus le faire avec la direction en place. On sentait que c’était fini. Personnellement, je l’ai appris avec beaucoup de tristesse et ce que j’ai dit, je l’assume complètement. J’aurais vraiment aimé continuer mon histoire au club avec lui. Après, c’est la vie et prendre une sélection était quelque chose qui l’enthousiasmait. C’est quelque chose de bizarre, car pour moi, à l’époque, imaginer Lorient sans Christian Gourcuff était impossible. On s’est dit que finalement, même un coach historique pouvait voir la roue tourner et que le club était toujours plus important que le reste.

Un club familial n’existe pas dans le foot selon moi

Quand il vient te chercher en 2008, quel est son discours pour t’attirer ?Il faisait tout à Lorient, donc il s’occupait aussi du recrutement. Je jouais à Guingamp, il y avait une vision régionale. Il me voulait depuis quelque temps déjà. On s’est eu au téléphone et c’était vraiment un souhait pour lui de me faire venir. Le truc, c’est que Lorient était moins attractif à l’époque, car le stade n’avait pas encore été rénové, le club n’était pas en Ligue 1 depuis longtemps, et donc la cote du FCL n’était pas la même qu’aujourd’hui. On savait en revanche que Gourcuff était un vrai tacticien, donc ça donne envie. Au départ, on s’est un peu battu sur mon poste parce qu’il voulait m’utiliser en doublure d’Ulrich Le Pen, et moi, je ne voulais pas jouer à gauche, mais dans l’axe.

Comment on entre dans une philosophie comme celle-ci ?C’est quelque chose de très simple. Il faut sentir le foot. Moi, je ne suis pas un grand joueur, mais j’ai cette qualité de sentir le foot. Avec ça, tu t’adaptes à ces idées en un entraînement. Je me rappelle ma première séance, j’ai tout de suite compris que Gourcuff était un coach fait pour moi. Si tu ne sens pas le foot, il ne venait pas te recruter de toute façon, et tu ne peux pas t’épanouir.

Hors terrain, comment ça se passe, est-on vraiment dans cet esprit famille dont tout le monde parle ?Il ne faut pas raconter d’histoires là-dessus. À Lorient, tu n’as que des joueurs bien éduqués, l’ambiance est bonne, je n’ai jamais vu de grosses tensions en huit ans, mais après, on ne peut pas dire que tout le monde se voit en dehors. C’est faux. Comme partout, il y a des groupes d’amis, il y a des années meilleures que d’autres, et tous les joueurs ne se voient pas après l’entraînement. C’est un club familial dans le sens où il est petit, mais, pour moi, c’est quelque chose qui ne veut rien dire. Si c’est dans le sens tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, c’est faux. Il y a une direction, elle doit faire des choix, et parfois, il n’y a pas de sentiments. Mais c’est le job qui veut ça. J’ai vu l’exemple de Fabien Audard, c’est une figure historique du club, et un jour, on lui a dit : « Fabien, tu seras numéro trois et on ne te prolongera pas à la fin de l’année. » Le foot reste du business. Un club familial n’existe pas dans le foot selon moi.

Plusieurs fois, Gourcuff avait expliqué qu’il n’aimait pas les trucs de faux-cul. On a l’impression que les choses ont pris une autre dimension depuis l’arrivée de Loïc Féry à la tête du club. Est-ce que c’est plus cash qu’avant ?C’est vrai. Moi, j’ai connu l’ancien président (Alain Le Roch, ndlr) avec Roland Bourse en tant que directeur sportif, et la relation était peut-être un petit peu plus amateur qu’aujourd’hui. Ce n’est pas péjoratif de dire ça. On était un peu moins dans l’esprit entreprise. Maintenant avec Féry, on sent qu’il a une entreprise à faire tourner avec des salariés, et quand il y a un choix à faire, il n’hésite pas à le faire.

Tu te vois finir à Lorient ?Je suis en fin de contrat. Pour l’instant, c’est difficile de parler de mon avenir, la direction connaît mon point de vue, mais on pourra en reparler dans un mois ou deux.


Toi, tu venais d’un club comme Guingamp qui est encore plus petit, comment t’es-tu autant attaché à la Bretagne alors que tu viens d’une région complètement différente ?Je vais te dire la vérité. Quand je suis arrivé en 2003, ça a été un calvaire. C’était l’année de la canicule, je venais de Nîmes, ma famille est de Montélimar, donc quand je suis arrivé à Guingamp… Chez moi, la canicule c’était 40°. Là-bas, on était sur du 25, et les Bretons me disaient qu’ils n’en pouvaient plus de cette chaleur. Je me suis demandé où j’étais arrivé. J’avais dix-neuf ans, Guingamp était en train de se reconstruire après le départ de Drogba et Malouda. Je suis arrivé un peu perdu, je n’étais pas super performant et je ne comprenais pas pourquoi le coach ne me faisait pas jouer. On avait un groupe de trente joueurs, et l’ambiance était mauvaise. Cette première année a été horrible. J’ai besoin de temps pour connaître les gens, donc progressivement, je me suis fait ma place. Guingamp est un club formidable, vraiment. J’assume de dire ça. Le public est fantastique dans un petit stade qui est toujours plein. Le seul problème ici, c’est de ne jamais voir le soleil.

Il ne fallait pas aller en Bretagne pour ça…Oui, les gens ne se rendent pas tous compte de la difficulté pour quelqu’un qui vient du Sud, de Nîmes qui est l’une des villes les plus ensoleillées… Au début, c’est perturbant. Je sais pas, nous, dans le Sud, la première chose qu’on fait en se levant, c’est ouvrir le store pour regarder le ciel. C’était un automatisme. En Bretagne, je ne le fais plus. Tu as neuf chances sur dix qu’il fasse gris.

Qu’est-ce qui t’a fait rester aussi longtemps ici alors ?Des rencontres et aussi parce que j’ai adoré les clubs dans lesquels j’ai joué. J’ai une super relation avec Noël Le Graët qui m’avait vraiment pris sous son aile à Guingamp. J’ai l’impression d’avoir construit une relation forte avec les publics aussi. Et dans la vie, il n’y a pas que le foot, mes enfants sont bretons et ils le seront toute leur vie. J’ai vécu ma vie d’adulte avec ma femme ici. C’est marqué à vie.

Si ça n’avait pas été le foot, ça aurait été quoi ?Mon premier mot était ballon, donc ça a toujours été le foot pour moi. J’ai passé mon enfance avec un ballon comme des millions de gosses. C’est vrai que quand j’ai fait le choix d’entrer au centre de formation et d’arrêter le cursus général, j’ai discuté avec mon père. J’étais en première éco, on s’est battus et je lui ai dit qu’il n’y avait que devenir footballeur qui pourrait me rendre heureux.

Regarde Paris contre Chelsea, ils se disent qu’ils vont gagner avec, quoi qu’il arrive, la volonté de confisquer le ballon. C’est fantastique

Tu venais d’une famille de foot ?Mon père jouait juste en dessous de la CFA2, en DH.

Et on supportait quelle équipe à la maison ?Forcément Marseille. Je suis sudiste, donc jusqu’à Lyon, tout le monde est pour l’OM. Petit, je suis allé à Gerland, à Geoffroy-Guichard, mais je n’ai jamais été au Vélodrome.

Tu te vois rester dans le monde du foot après ta carrière ?Je ne sais pas du tout. Il y a quelques années, j’aurais dit non. Mais je commence finalement à me dire que pourquoi pas. C’est une grande interrogation. Il doit me rester trois ou quatre ans à jouer et je pense que dans un premier temps, je passerai mes diplômes d’entraîneur. Après, il n’est pas impossible que je bifurque dans un tout autre domaine.

Qu’est-ce qui te plaît dans le métier de coach ?Avant de venir à Lorient, je n’ai pas connu que des entraîneurs fantastiques, mais quand on vient ici, que tu commences à appréhender cette tactique, cette philosophie, c’est quelque chose qui te marque. Tu te dis que tu as quelque chose à faire parce que tu ressors avec un certain bagage. Après, il y a aussi le charisme qui compte. Plus que la tactique, c’est de sentir le foot, les déplacements. Je ne suis pas un adepte de la tactique pure et dure sur un tableau noir, je ne regarde jamais un match où je me demande comment une équipe joue. Ce qui m’intéresse est de comprendre comment une équipe fait pour gagner un match. Regarde Paris contre Chelsea, ils se disent qu’ils vont gagner avec, quoi qu’il arrive, la volonté de confisquer le ballon. C’est fantastique.

Maintenant, je suis père de famille et un jour, je me suis réveillé en me disant : bon, Yann, il va falloir que tu choisisses. Soit t’es père de famille, soit t’es surfeur

Tu te reconnais dans le discours de Sylvain Ripoll ?Oui, parce qu’on a été baignés dans le même discours, et lui depuis plus longtemps que moi encore. Je me reconnais dans tout ça parce qu’on perçoit le foot de la même manière.

Pour être franc, ton évolution de carrière a aussi été marquée par ses changements capillaires. C’était quoi ces mèches blondes à Guingamp ?(Rires) J’ai vieilli. Avant, j’étais jeune et beau et aujourd’hui… Maintenant, je suis père de famille et un jour, je me suis réveillé en me disant « Bon, Yann, il va falloir que tu choisisses. Soit t’es père de famille, soit t’es surfeur. »

Un look de surfeur en Bretagne, vraiment ?Je t’avoue que ça plaisait pas mal ! Ce petit look, on aimait bien.

En dehors du foot, tu fais aussi un peu de photo, d’où ça vient ?Je suis quelqu’un de sensible à la photo. J’ai fait un stage photo il y a quelque temps et je me suis acheté un bel appareil, enfin on me l’a offert pour être honnête. Pour le moment, j’ai pas mal de trucs en tête, mais après le foot, ça peut être une passion qui peut me prendre du temps.

Tu t’imagines faire une version FC Lorient des Dieux du Stade sérieusement ?Ah non jamais ! Ce que j’aime dans la photo, c’est les gros portraits, les visages qui marquent. J’aime aussi beaucoup les paysages parce que j’adore la montagne.

Tu avais aussi dit un jour être tenté par une expérience de guide d’ailleurs…Je viens de Montélimar, donc c’est les Préalpes. Depuis tout petit, mon père m’emmène en balade et je suis un passionné de montagne et de ski. C’est quelque chose que j’adore, ces stations en bois comme Méribel. Avec mes anciennes mèches et les lunettes, je passe nickel. Je préfère cent fois une semaine dans les Alpes à Méribel à une semaine aux Seychelles.

Dans cet article :
Pierre Sage « content » pour ceux « qui jouent moins »
Dans cet article :

Par Maxime Brigand

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