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Inter-Naples, duel de faux prétendants ?

Par Morgan Henry
Inter-Naples, duel de faux prétendants ?

Oui. Non. Oui. Et puis finalement non. Comme beaucoup, on a cru et espéré que cette année, l'Inter et le Napoli pourraient rivaliser pour de vrai avec la Juve et la Roma dans la course au titre. Mais après six journées et alors qu'ils pointent respectivement à la 10e et 8e place, les dés semblent déjà jetés. Oui, oui, après six journées.

On les attendait vifs, hargneux, revanchards et même capables d’aller titiller les ogres romains et turinois pour la course au Scudetto. Ce sont finalement des Napolitains et des Interisti en difficulté et parfois à court d’idées qui s’affrontent ce soir au stadio Giuseppe-Meazza. Après une saison 2013/2014 globalement réussie et un départ canon au cours duquel le Napoli engrange 28 points lors des onze premières rencontres (9 victoires, 1 nul, 1 défaite), les hommes de Benítez pointent à une modeste 7e place au soir de cette 7e journée de Serie A. Derrière le Hellas Vérone, le Milan AC, l’Udinese et la Sampdoria. Dur. Dur, et un peu triste à la fois, surtout quand on jette un œil à leur effectif, pratiquement inchangé par rapport à l’année passée, où la formation tenait la dragée haute à Arsenal, Dortmund et l’Olympique de Marseille en Ligue des champions. Victorieux des trois équipes à domicile, les Napolitains s’étaient ensuite fait éliminer à la différence de buts par les Gunners et le BVB, avant d’être rebasculés en C3 et de se faire sortir (de peu) par Porto en huitièmes. Cette saison, le Napoli n’a même pas le privilège de jouer les poules en C1, puisque éliminés en barrages par l’Athletic Bilbao… Et côté nerazzurro, la situation n’est guère plus reluisante, pour ne pas dire pire.

Naples, déjà out ?

Sur le papier, le bilan des Napolitains n’a encore rien de dramatique. Trois victoires, un nul, deux défaites pour six matchs disputés et une différence de buts positive (+1), on aurait tort de tirer la sonnette d’alarme. Sauf qu’en six journées, l’équipe de Rafa Benítez a buté trois fois, et pas forcément sur des cadors, mais contre le Chievo, Palerme et l’Udinese. Autrement dit, des formations qui vont d’abord chercher à assurer le maintien plutôt que de rêver d’Europe et de coupe aux grandes oreilles. Oui, hormis l’Udinese de Stramaccioni qui ne cesse de surprendre, le Napoli est distancé sans avoir joué personne. Absolument personne. Plus inquiétant encore, sur leurs trois maigres succès, les Partenopei ont chaque fois éprouvé toutes les peines du monde pour se défaire d’adversaires largement à leur portée (Genoa, Sassuolo, Torino).

Alors que faire, quoi penser et, surtout, sur qui jeter la pierre ? Pointé du doigt comme étant le principal responsable de ce début de saison infect, Rafael Benítez, au club depuis un an et demi, pourrait faire ses valises plus vite que prévu si son équipe ne parvenait pas à remonter la pente. Impérial il y a encore quelques mois, le Napoli montre depuis fin août un visage qu’on ne lui connaît plus. Celui d’une équipe atone, qui n’arrive pas à produire de jeu ni même à marquer. Symptomatique d’un club sur le déclin, l’attaque napolitaine, hier redoutable, n’effraie aujourd’hui plus grand monde, en atteste ces huit petits pions inscrits en championnat (1,33 par match). Si Callejón sauve les meubles avec ses quatre buts, Zapata et Insigne ne comptent qu’une réalisation, quand Higuaín, Mertens et Hamšík n’apparaissent même pas dans le classement des buteurs. Une pauvreté offensive qui explique en grande partie les résultats insuffisants d’un club qui pensait clairement pouvoir jouer le titre.

L’Inter, entre ciel et terre

Si l’attaque du Napoli fait la tronche, celle de l’Inter Milan affiche, en revanche, une tout autre efficacité. Aussi performante que celle de la Roma avant cette 7e journée (11 buts), l’avant-garde nerazzurra ne se fait dépasser que par la Juventus et le rival milanais, qui ont chacun scoré à treize reprises. Mais hormis ce 14 septembre et cette taule monumentale infligée à Sassuolo (7-0 avec, notamment, un triplé d’Icardi et un doublé d’Osvaldo), bien peu de choses positives sont à tirer du début de saison interista. À l’image des sinistres performances de sa recrue estivale Nemanja Vidić (une expulsion lors de la 1re journée et un but gag offert à Palerme à la 3e), la défense de l’Inter encaisse beaucoup trop de buts (8 en 6 matchs) et vient surtout de se faire dégommer contre Cagliari (4-1) et la Fiorentina (3-0). Pour la confiance, on a vu mieux.

Après pratiquement deux mois de compétition, la formation de Walter Mazzarri pose problème. Capable de claquer sept buts et de jouer un football léché un week-end, puis de se faire humilier la semaine d’après, cette équipe en reconstruction semble bien trop instable pour prétendre à une place sur le podium de Serie A. On les pensait prometteurs et sournois, on constate, à ce stade de la saison, que les Nerazzurri ne sont guère plus menaçants qu’un outsider sans gros moyens financiers. Dixième à deux points du Napoli avant la rencontre de ce soir, l’Inter et ses dirigeants ont déjà de bonnes raisons de s’inquiéter. « Les joueurs ont maintenant besoin d’une période de remise en question afin de préparer le prochain match. La Serie A est très compétitive, donc nous devons être patients. Nous devons analyser les raisons de ce coup de moins bien et j’espère que la trêve nous permettra cela. Mazzarri fera de son mieux et nous lui donnerons le temps nécessaire. Il continuera d’avoir notre soutien » , déclarait Erick Thohir à l’issue de la défaite contre la Fio.

Déjà trop tard

Du temps et de la patience, semble réclamer le propriétaire du club lombard. Après un tel départ et avant de se frotter à Naples, Milan, la Juve et la Roma, pas sûr que les tifosi restent sages comme des images. Toujours est-il qu’entre Intéristes et Napolitains, le temps est déjà compté et l’espoir de ramener un nouveau Scudetto quasiment anéanti. Seuls concurrents notables des écuries romaine et turinoise avant le coup d’envoi de cette saison, Naples et l’Inter Milan ont prouvé, en l’espace de six matchs, que la Serie A allait de nouveau se jouer à deux. Incapables de suivre la cadence des échappés ni même de s’accrocher au groupe des poursuivants, on ne voit pas comment ces deux formations pourraient refaire leur retard sur les deux machines de tête. Sauf miracle, ce n’est toujours pas en 2015 que le titre repartira en Lombardie ou en Campanie.

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