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Insigne de reconnaissance

Par Alexandre Pauwels
Insigne de reconnaissance

Le Napoli a perdu Lavezzi. Mais au lieu de lui chercher un remplaçant et se délester de quelques dizaines de millions, les dirigeants partenopei ont misé sur un jeune du coin, Lorenzo Insigne, 21 ans. Au-delà de la rareté de la chose en Italie, portrait d’un phénomène.

1,63 mètre, des tatouages, des coupes de cheveux douteuses, un sourire permanent. Lorenzo Insigne, aussi petit soit-il, est le véritable coup du mercato estival napolitain. Et une recrue gratuite, puisque le jeune homme revient dans son club formateur après quelques prêts fructueux, dont une dernière pige fantastique avec le Pescara de Zdeněk Zeman. Un coach qui l’aura façonné, pour lui permettre de rentrer chez lui avec un nouveau statut. D’inconnu, Lorenzo Insigne est devenu un grand espoir du football italien. Et l’attaquant de poche ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Ses débuts fracassants en préparation avec le Napoli, club de son cœur, en sont la preuve. Les Partenopei l’ont bien compris, et malgré cette tradition toujours tenace de privilégier l’expérience à la jeunesse, une place de titulaire l’attend vraisemblablement cette saison. Et ça, c’est tant mieux.

La révélation sous maître Zeman

Insigne a 15 ans, lorsqu’il intègre le centre de formation du Napoli. Après deux ans d’apprentissage, il commence à jouer avec l’équipe de jeunes de la Primavera. Il y réalise de bonnes performances (15 buts en 2009/2010), insuffisant cependant pour prétendre percer avec le club en Serie A. Un petit match plus tard, ses dirigeants l’envoient tout droit dans la « gavetta » , en Lega Pro Prima Divisione (troisième échelon italien). Pour apprendre. Le lot de pas mal de jeunes talents italiens, contraints de quitter leur club formateur pour gagner les divisions inférieures, en quête de temps de jeu et de reconnaissance. D’abord prêté à Cavese, où il sera des plus discrets (10 matchs, pas une réalisation), Insigne rejoint la saison suivante, toujours en Lega Pro 1, le club de Foggia. Là, il s’y fait un nom, claquant à l’occasion 19 buts en 33 matchs. Assez pour retourner au Napoli ? Non, juste l’occasion de grimper d’un étage pour un autre prêt, à Pescara. Club où vient de débarquer un certain Zdeněk Zeman sur le banc. Soit, un mec qui aime la jeunesse, la rapidité, l’attaque. Pas mal de points en commun avec Lorenzo, qui saisit pleinement sa chance pour devenir un titulaire indiscutable. Impossible de donner tort à qui que ce soit, pour le coup : Insigne claquera 18 buts et distribuera 14 passes décisives en 37 matchs, avec en apothéose un titre de champion et la montée en Serie A.

Avec son compère d’attaque Ciro Immobile et le milieu Marco Verratti, Insigne est l’une des pièces maîtresses de l’effectif (peut-être même davantage que les autres). Se pose alors un dilemme. Que faire la saison d’après ? Zeman a vite accepté le défi d’un retour à la Roma, et lui a dû retourner à Naples, comme son pote Immobile a dû le faire en rentrant au Genoa. Le Napoli, qui vient de transférer son crack Ezequiel Lavezzi, lui tend enfin les bras. Insigne possède les mêmes caractéristiques que son prédécesseur argentin, et logiquement, peut se positionner en prétendant au poste de titulaire. A la base, pas forcément ce que voulait le Napoli, qui avait exploité plusieurs pistes (Doumbia, Jovetic). Mais devant la motivation du gamin, et ses performances en matchs de préparation (4 buts en 3 matchs dont celui de la victoire face au Bayern), le staff napolitain s’est ravisé, et a décidé de placer ses économies dans d’autres secteurs. « Je devrais donner 30 millions pour Jovetic ? Impossible, parce que dans ce cas, je laisserais Insigne sur le banc » résumait il y a peu le patron Aurelio De Laurentiis. Alors, titulaire Insigne ? Vraiment ?

Un destin à l’ombre du Vésuve

Il n’y a, du moins, pas de raison de penser le contraire. De ce que l’on observe de la préparation du Napoli, on constate que coach Mazzarri bosse actuellement sur un 3-5-1-1 tout nouveau tout beau. Dans cette configuration, le rôle qui attendrait Insigne serait celui de trequartista, en électron libre derrière Cavani. Un poste où sont également amenés à évoluer Goran Pandev, et, à moindre mesure, le jeune Edu Vargas. Mais le profil d’Insigne se marie davantage avec la tâche : l’ingéniosité, la vision du jeu, la dernière passe, sont des qualités naturelles que ses deux concurrents n’ont pas. Si du positionnement d’Hamsik sur le terrain dépendra sa présence dans le onze de départ (le Slovaque évoluera soit sur la ligne médiane, soit en 10 donc), au pire, Insigne sera un joker de luxe. Déjà un rôle gratifiant, pour un jeune de 21 ans, en Italie.

Le pays où la jeunesse galère sur les bancs ou dans les bas-fonds, et qui depuis tout récemment, préfère se tirer à l’étranger pour gagner du temps de jeu. Insigne, lui, ne devrait pas avoir ce problème. Et en aucun cas, il ne devrait quitter le Napoli. Les récentes prises de position de De Laurentiis résonnent comme une promesse, dans la pratique, « Il Magnifico » (le surnom que lui ont attribué les tifosi de Pescara) vient de signer une prolongation symbolique d’un an, pour être lié au club azzurro jusqu’en 2017. Un signe qui ne trompe pas. Il ne restera à Lorenzo qu’à gagner ses galons, mais le faire au San Paolo, pour lui Napolitain, c’est déjà une sacrée victoire. Et ce n’est pas le San Paolo qui boudera l’un des siens.

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Par Alexandre Pauwels

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