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Incidents du Trocadéro : 3 supporters relaxés

Par Antoine Aubry, avec Quentin Blandin
Incidents du Trocadéro : 3 supporters relaxés

Les audiences relatives aux fameux incidents du Trocadéro se poursuivent. Vendredi dernier, trois supporters parisiens ont été relaxés suite, notamment, à la diffusion d'une vidéo qui donne une autre vision des événements.

Les incidents survenus au Trocadéro à l’occasion des « festivités » liées au titre de champion du PSG ont donné lieu à plusieurs procès impliquant des individus présentés comme supporters du PSG. D’abord, neuf fans parisiens ont été jugés le 5 juin dernier. Si quatre prévenus ont alors été relaxés, les cinq autres ont écopé de peines allant de quatre à huit mois de prison ferme (dont certaines avec mandat de dépôt, ce qui signifie une incarcération immédiate) dans une atmosphère tendue.

Ensuite, le 14 juin dernier, trois autres supporters du PSG ont comparu devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris dans une ambiance beaucoup plus sereine que dix jours plus tôt. L’audience avait même été reportée à vendredi dernier pour permettre la prise en compte de nouvelles pièces, notamment une vidéo qui, selon l’un des avocats de la défense, donnerait une autre vision des incidents que celle diffusée par la police le 5 juin. Cette vidéo a bien été présentée lors de la seconde audience vendredi dernier. Elle a sans doute contribué à la relaxe des trois supporters incriminés.

Une barrière lancée par un steward

Que voit-on sur ce montage vidéo que nous avons pu visionner en intégralité ? « En première partie, explique Maître Méchin, avocat de deux des trois prévenus, on voit clairement un des stewards qui lance, violemment, une barrière métallique sur la foule (partie extraite d’une vidéo diffusée sur le site web du Figaro). En deuxième partie, on distingue l’un de mes clients, de dos, capuché, qui discute avec l’un des gendarmes, et qui, sur la photo qui suit, essaie de ramener le calme avec exactement les mêmes gestes que le gendarme derrière lui. En troisième partie, on voit des stewards qui extraient un individu, le mettent au sol, et le tapent, lorsqu’il est au sol, à plusieurs (cette partie est extraite d’une vidéo d’Independenza Web TV, ndlr). Ce sont ces trois moments-là que j’ai montrés vendredi à l’audience, trois moments qui ne figuraient pas dans le dossier de l’accusation. » L’objectif de l’avocat était notamment de prouver que les stewards chargés par le PSG de la sécurité de cette fête ont contribué à faire dégénérer la situation.

Vidéo

À cette vidéo, Maître Méchin a ajouté le témoignage écrit d’un vigile affirmant que les deux prévenus, loin de commettre des actes de violence, ont au contraire tenté de calmer les choses. Malgré les réquisitions assez lourdes ( « 6 mois fermes pour l’un des prévenus, et 8 mois dont 4 mois fermes et 4 mois avec sursis pour les deux autres » ), les trois supporters ont finalement été relaxés après un délibéré assez court. Partie civile sur ce dossier et réclamant 1€ symbolique de dommages et intérêts pour le préjudice d’image subi, le Paris Saint-Germain a été débouté. Contacté par So Foot, le club s’est contenté d’un simple « no comment » sur l’affaire.

Et maintenant ?

Avec une triple relaxe « cinglante » pour le Parquet et les policiers (absents, mais qui ont également pu diffuser un montage-vidéo des incidents), ce procès apparaît comme une « victoire » pour Maître Méchin, même si le Parquet (qui n’a pas répondu à nos questions) n’a pas encore décidé s’il ferait appel, ou non, de cette décision. Si 7 relaxes (sur 12 personnes au total) ont été prononcées dans ce dossier, il est trop tard pour faire appel de certaines condamnations du 5 juin. Une déception pour l’avocat qui estime qu’une ou deux relaxes supplémentaires auraient pu être obtenues. Notamment pour un de ses clients qui a répété, durant sa garde à vue, puis durant l’audience du 5 juin, qu’il avait été blessé par une barrière envoyée par un steward. « Il n’a jamais été cru, notamment par les juges : il a été condamné à 8 mois fermes, avec mandat de dépôt parce que nous n’avons pas eu le temps, matériellement, de démontrer la réalité de ce qu’il affirmait » , ajoute-t-il. Les quatre prévenus relaxés le 5 juin vont d’ailleurs repasser devant les tribunaux, le Parquet ayant fait appel.

Il est normal que ceux qui ont causé des incidents au Trocadéro soient poursuivis. Parmi les supporters arrêtés, la police semble avoir ciblé des individus actifs dans des groupes contestant la politique du PSG et présents le soir de la fête. Mais, d’une part, tous les supporters contestataires ne sont pas forcément disposés aux actions violentes et, d’autre part, il convient de prouver le comportement agressif de ces individus lors des événements du Trocadéro. La dernière audience laisse espérer que les prochains jugements pourront s’effectuer après une prise en compte de tous les éléments permettant de saisir l’enchaînement des faits ainsi que les responsabilités des différents protagonistes.

Le recours aux interdictions administratives de stade

Du côté des supporters contestataires, ce jugement ravit, mais ne fait pas disparaître les inquiétudes. Car si certains supporters ont été relaxés, la préfecture de Police a signifié plusieurs nouvelles interdictions de stade administratives (IAS). Pas seulement pour les fans jugés en comparution immédiate, mais aussi pour d’autres personnes présentes (ou non) au Trocadéro et non passées devant les tribunaux. 29 au total selon un membre de l’ancienne association Liberté pour les abonnés : « Il y a eu, à notre connaissance, 29 IAS d’urgence de 15 jours seulement définies à partir de leur liste de supporters indésirables, avance ce supporter. Pour preuve, un gars qui n’était pas au Troca’ a pris une IAS… S’ils avaient des preuves, pourquoi mettre des interdictions de stade et pas des comparutions ? C’est tout simplement parce qu’ils n’ont rien. Donc ils mettent des IAS sur du vent, juste pour faire chier ceux qui en avaient déjà eues. C’est de l’abus de pouvoir. Surtout qu’à la base, pas mal d’entre nous avaient porté plainte contre la société de sécurité. La police n’a pas voulu prendre les plaintes, il n’y a aucune enquête engagée alors qu’on voit un steward jeter une barrière sur la vidéo ! » Contactée par So Foot, la préfecture de police de Paris a refusé de « commenter une décision de justice » , alors que nous souhaitions aussi poser des questions sur les IAS, qui ne sont pas des décisions de justice, mais des mesures administratives décidées par la préfecture elle-même.

L’ancien responsable de Liberté pour les Abonnés poursuit : « On ne sait pas ce qu’il se passera l’année prochaine, on avisera. Ça fait longtemps que certains d’entre nous ne se battent plus pour récupérer leurs abonnements. Ce genre de choses recentre notre combat sur nos libertés individuelles, notre simple liberté de supporter le club. Et ça nous motive encore plus. » Manifestement, le conflit entre le PSG et certains de ses supporters contestataires est loin d’être achevé. Et la méthode adoptée pour le gérer ne paraît pas la plus propice à apaiser les tensions…

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Par Antoine Aubry, avec Quentin Blandin

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