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Ils ont marqué le foot italien, de 90 à 81

Par Éric Maggiori, Eric Marinelli, Valentin Pauluzzi et Ugo Bocchi
Ils ont marqué le foot italien, de 90 à 81

Chaque mois, jusqu'à l'Euro, Sofoot.com retracera les 100 joueurs qui ont marqué le football italien, espagnol, allemand, anglais et français. On commence par l'Italie, avec les joueurs classés de la 90e à la 81e place.

90. Daniele Massaro

Et si on tenait là un des joueurs les plus décisifs de l’histoire ? Après une première partie de carrière au poste d’ailier à la Fiorentina, qui lui a valu un titre de champion du monde sans jouer en 1982, il rejoint l’armada de Sacchi pour y devenir un splendide joker de luxe. Avec Capello, il est même plus que ça, puisqu’il supplée formidablement un Van Basten torturé par les blessures. « Providence » , c’est le surnom de cet attaquant racé. À 33 ans, il offre un Scudetto au Milan et ouvre le bal de la volée infligée au présomptueux Barça en finale de C1, ce qui lui vaut de filer à la World Cup 94. Sans son but contre le Mexique, le chemin de l’Italie se serait arrêté dès les poules. Providence qu’on vous dit. VP

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89. Marco Materazzi

Impossible de se remémorer Marco Materazzi sans penser immédiatement à la finale du Mondial 2006. Matrix a pourtant fait une belle carrière à l’Inter où il a profité de la très bonne période du club, dans la deuxième moitié des années 2000, pour empocher 5 Scudetti, 4 Coupes d’Italie et 1 Ligue des champions. Mais il n’y a rien à faire, tout ramène Marco à ce fameux 9 juillet 2006 à Berlin. Dans l’ordre : un penalty concédé sans faire faute, une égalisation rageuse, une provocation pleine de malice, un coup de boule encaissé sans broncher et un penalty converti avec sang-froid. On peut penser ce qu’on veut de Marco Materazzi, de son jeu à la limite de l’acceptable, mais l’Italie lui doit une étoile. Une étoile qu’elle a méritée, quoi qu’on en dise. Et dire que Marco n’aurait même pas dû jouer si Nesta ne s’était pas blessé… EM2

88. Paolo Di Canio

Pour beaucoup, Paolo Di Canio, c’est ce salut fasciste sous la Curva Nord laziale. Une image qui a irrémédiablement terni l’image du joueur et, par la même occasion, de la Lazio. Pourtant, Di Canio, c’est bien plus que ça. C’est tout d’abord un joueur pétri de talent et de culot. Un joueur qui, à 21 ans, pour l’un de ses premiers derbys romains, marque devant la Curva de la Roma et s’en va courir sous le virage adverse avec le doigt levé. Un geste qu’il répètera 16 ans plus tard, lorsqu’il acceptera de revenir au chevet d’une Lazio tout juste sauvée de la faillite. Entre ces deux moments, Paoletto va écumer les pelouses d’Italie et d’Angleterre. En bref : un but de légende face à Wimbledon, le prix du fair-play de l’année reçu pour avoir refusé de marquer dans le but vide alors que le gardien adverse était au sol, ou encore une suspension de onze matchs pour avoir poussé un arbitre. Et une place bien au chaud dans le onze l’histoire de West Ham. Plus glorieux qu’un salut fasciste, c’est sûr. EM

87. Antonio Conte

Avant d’être le sosie capillaire de Bernard Thibaut, il fut un temps où Antonio Conte a connu les mêmes soucis que Gabriel Paletta. La fameuse malédiction de la calvitie. Ça, c’était à la fin des années 90, quand il faisait le bonheur de la Juve. Il se pourrait même que l’expression « mouiller le maillot » ait été inventée pour lui. Les tifosi aimaient Antonio Conte. Et Antonio Conte aimait le leur rendre. Sur le terrain, avec cinq Scudetti et une C1. Mais aussi en dehors. La preuve en 2002, quand la Vieille Dame chope le Scudetto à l’Inter lors de la dernière journée. Antonio est plus expressif qu’aujourd’hui et ses coéquipiers doivent le retenir pour qu’il ne dérape pas dans son discours. Et puis, avec de l’alcool dans le sang et de l’eau dans les cheveux, la calvitie est toujours plus facile à vivre. UB

86. Enrico Albertosi

L’homme aux cinq vies. Plus de 20 ans au haut niveau stoppés par le scandale du Totonero en 1980. La première Coupe d’Europe italienne, la C2 avec la Fiorentina en 1961, l’historique Scudetto de Cagliari en 1970 et celui de l’étoile avec le Milan à 39 ans et avec une moustache bien fournie. Au milieu de tout ça, quatre Coupes du monde dont deux en tant que titulaire (1966 et 1970) qui aurait pu être cinq en 1978 sans un caractère de cochon, Bearzot préférant Castellini, plus docile, en remplaçant de Zoff son éternel rival. De retour de suspension, « Ricky » roulera sa bosse jusqu’à 45 ans dans un petit club de D4. Grosse personnalité, comme souvent chez les moustachus. VP

85. Luigi Meroni

La légende veut que ce grand amateur de dessins et peintures ait gagné ses premiers sous grâce à des croquis de cravate. Difficilement vérifiable, mais une chose est sûre en revanche : l’artiste en lui ne disparaissait pas une fois les crampons enfilés. Au contraire même. Sur le terrain, Luigi éblouissait de sa classe. Dribbleur fou, Meroni était surnommé « le Papillon » , aussi bien pour son style de jeu que pour son goût pour la vie nocturne. Un délice à retenir parmi d’autres : sa feuille morte déposée en mars 67 dans la lucarne du portier de l’Inter, l’immense Giuliano Sarti. Un but qui contribua à faire tomber à domicile la Grande Inter d’Helenio Herrera pour la première fois depuis plus de trois ans. Malheureusement, l’insaisissable ailier n’a pas pu échapper au maudit destin. Renversé par une voiture juste après une rencontre gagnée face à la Samp, il s’en est allé à seulement 24 ans. Foutue faucheuse. EM2

84. Antonio Cassano

18 décembre 1999. Bari reçoit l’Inter Milan au stadio San Nicola. À la 88e minute de jeu, les Biancorossi et les Nerazzurri sont toujours au coude-à-coude lorsqu’un gamin de 17 ans est lancé en profondeur au duel avec deux monstres : Laurent Blanc et Christian Panucci. Ce gamin dispute alors le deuxième match de sa carrière en Serie A. Mais ce gamin a tout sauf froid aux yeux. Un contrôle de folie, un crochet fabuleux et une frappe croisée décisive plus tard, ce gamin fait tomber l’Inter (2-1). Ce gamin, c’était Antonio Cassano. L’enfant de Bari. Et cette action résume, à elle seule, tout son génie. À l’époque, Fabio Caressa s’extasiait déjà aux commentaires : « Même Cassano ne peut pas expliquer ce qu’il ressent actuellement. » En fait, Antonio n’a jamais su. La faute à un caractère qui a trop souvent pris le pas sur sa carrière. Mais qu’importe après tout. Antonio n’était pas fait pour triompher. Non, il est né pour faire rêver. Et il l’a toujours fait ! EM2

83. Antonio Di Natale

Les statistiques sont formelles : Roberto Baggio, 452 apparitions, 205 buts. Antonio Di Natale, 439 apparitions, 208 buts. Ok, les époques sont différentes, les chiffres sont souvent trompeurs, et puis comparer Di Natale à Baggio, c’est un sacrilège. Mais Toto a clairement sa place dans les légendes italiennes. Avant tout, parce qu’il symbolise à lui seul ce football romantique qui dresse les poils. Il a toujours refusé l’appel de l’argent et de la célébrité pour l’Udinese. Le regret de ne jamais l’avoir vu évoluer dans un plus grand club subsistera pour toujours, mais à côté de l’amour du maillot, comme lui le symbolise, ce n’est vraiment qu’un détail. UB

82. Agostino Di Bartolomei

30 mai 1984 : Liverpool et la Roma se sont acharnés pendant 120 minutes, mais n’arrivent toujours pas à se départager. C’est donc l’heure des tirs au but. Côté Reds, c’est Phil Neal qui s’avance et met son ballon au-dessus. Agostino, avec son brassard de capitaine, avance alors en trottinant, serein. Ce sera une mine en plein milieu. Plus que jamais, la Roma croit tenir la première Coupe d’Europe de son histoire. Mais le destin en décidera autrement. Et jamais le capitaine emblématique, syndicaliste à ses heures perdues, libéro de la Roma ne s’en remettra. Surtout que l’arrivée de Sven Göran Eriksson quelques mois plus tard sur le banc romain le précipitera vers la sortie. 30 mai 1994 : Agostino Di Bartolomei pointe une arme à feu sur sa poitrine et tire. UB

81. Vincenzo Montella

L’une des plus belles célébrations du foot italien. L’Aeroplanino, comme le désigne son surnom, c’est avant tout ça. Un type que l’on adorait voir marquer pour la joie d’enfant qui succédait chacun de ses buts. Que ce soit avec la Roma. Il est notamment le recordman du plus grand nombre de buts inscrits en un derby romain, quatre en 2001, mais aussi l’un des derniers buteurs lors du titre en 2001 avec Totti et Batistuta. Et plus rarement avec la Nazionale, il y a notamment ce doublé en amical contre l’Angleterre en 2002. Et toujours le même petit avion qui slalome en direction du poteau de corner, sourire aux lèvres et bras levés. UB

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