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Hulk et Benfica : je t’aime, moi non plus

Par William Pereira
Hulk et Benfica : je t’aime, moi non plus

Principale figure du Zénith de Villas-Boas, l’international brésilien n’a pas réussi à mettre les siens sur la bonne voie à l’aller. Pourtant, il connaît bien la Luz et Benfica, qui gardent de lui de très mauvais souvenirs. Car avant de débarquer en Russie, Hulk était le bourreau du SLB, avec une apogée entre 2010 et 2012.

L’image en a surpris plus d’un. On joue le match aller de la double confrontation opposant Benfica au Zénith, quand Hulk perd un duel de force et vitesse contre le jeune Renato Sanches. Habituellement intraitable dans ces domaines, le Brésilien est obligé de s’incliner face au Portugais, comme son équipe, qui perdra la partie sur un but de Jonas dans le temps additionnel de la seconde mi-temps. Des revers, l’attaquant vert n’en a pas connu des masses sur la pelouse de la Luz. L’année dernière, il avait même montré la voie aux siens en ouvrant la marque d’un match remporté sans trop de peine, d’un subtil plat du pied. Depuis son arrivée en Europe en 2008, il n’a enregistré que trois défaites : deux autres avec le FC Porto, et la dernière en date avec la formation de Saint-Pétersbourg. Si la deuxième – en Coupe de la Ligue en 2012 – passe un peu au second plan, ce n’est pas le cas de la première. C’était le 20 décembre 2009. Battus sur le plus petit des scores sur une réalisation de Javier Saviola, les Dragons perdent ce soir-là plus que trois points dans la course au titre. Ils perdent aussi leur meilleur joueur, accusé d’être, à l’instar du latéral-droit Sapunaru, à l’origine d’une rixe qui a éclaté dans le tunnel du Estádio da Luz, juste après le coup de sifflet final. Sur la feuille de match, le Brésilien et le Roumain apparaissent comme expulsés à la 127e minute d’une rencontre qui n’en comportait guère plus de 90. Étrange, tout comme le traitement de l’affaire qui suivra.

De quatre mois à trois matchs de suspension

Face à l’ampleur et la vitesse à laquelle enfle la polémique, la Ligue décide d’appliquer une sanction exemplaire. Hulk – qui est en plus accusé d’avoir frappé un steward – et Sapunaru, sont donc interdits de disputer toute compétition, par prévention, en attendant le jugement de l’affaire. Si le Roumain est prêté dans la foulée au Rapid Bucarest, en janvier, le natif de Campina Grande doit attendre le mois de mars 2010 pour connaître le verdict final de la commission chargée d’analyser son cas, qui le condamne dans un premier temps à quatre mois de suspension. Entre-temps, il dispute les deux matchs de Ligue des champions contre Arsenal, mais en loupe surtout 17 sur le territoire lusitanien. Tout ça pour voir sa peine réduite à trois rencontres, grâce à une plaidoirie maligne du FC Porto. Les avocats des Dragons estiment, à l’époque, que les accusations d’agressions envers des agents sportifs de Benfica sont infondées, que le steward de la Luz ne peut pas être considéré comme tel, et que de ce fait, cette affaire doit être jugée par un tribunal civil et non par la commission disciplinaire de la Ligue. Conclusion, la mise au ban de l’attaquant portista n’aurait pas dû aller plus loin que le 13 janvier de la même année et un match de Coupe de la Ligue contre l’Académica. Le hic, c’est que la rétroactivité d’un jugement est difficilement applicable au football. Hulk a perdu du temps, et se vengera dès l’année suivante, en punissant le SLB à plusieurs reprises.

Flashé à 108 km/h à Lisbonne

En manque de rythme, Givanildo Vieira de Souza ne parvient pas à prêter main-forte à ses coéquipiers, dépassés dans la course au titre par Benfica et même le surprenant Braga, en fin d’exercice. Mais l’éphémère passage d’André Villas-Boas sur le banc du FCP correspondra à l’éclosion du « surhomme vert » lors des confrontations directes avec l’ennemi juré. Après avoir traversé le premier classico (en Supercoupe du Portugal) sur la pointe des pieds, Hulk marque enfin la mythique affiche de son empreinte le 7 novembre 2010. Les Azuis e brancos reçoivent ce jour-là les Encarnados sans faire de politesses. Le numéro 12 permet aux locaux d’écraser les visiteurs 5-0 en délivrant un caviar à Varela et en inscrivant un doublé. Son deuxième pion, le dernier de la soirée, reste dans les annales de par son incroyable trajectoire. Joli, soit, mais pas autant que l’ouverture du score du Benfica-Porto du 2 mars 2012, dont lui seul détient le secret : un coup de patte du gauche, angle fermé, flashé à 108 km/h. Pas mal. Deux ans après la fin de sa suspension liée à l’histoire du tunnel de la Luz, le Brésilien se montre donc décisif dans la conquête du bicampeonato, en grande partie décidée ce jour-là. L’année d’avant, il avait également participé au succès des siens au mois d’avril en bottant un penalty victorieux et en permettant à la clique de Villas-Boas de fêter le titre de champion national, dans l’antre de son rival. Ce 3 avril 2011, les Benfiquistas avaient fait éteindre les lumières et déclenché l’arrosage automatique du stade afin d’écourter, en vain, la fête bleue. Autant dire que Hulk s’y connaît en douches froides. Les Lisboètes ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus.

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