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ACTU MERCATO

Guardiola le Citizen, logique coup resplendissant

Charles Alf Lafon
Guardiola le Citizen, logique coup resplendissant

Pep Guardiola sera le prochain entraîneur de Manchester City, alors même qu’il lui reste six mois à tirer au Bayern pour faire le quadruplé, tout comme Pellegrini en Angleterre. Si la nouvelle a fait grand bruit, à raison, elle n’en demeure pas moins des plus évidentes.

Comme souvent, le mercato a attendu ses derniers instants pour justifier son existence. Et non, on ne parle pas de la signature de Giannelli Imbula à Stoke. Dans un communiqué laconique, les Sky Blues ont annoncé que Pep Guardiola prendrait les rênes à la fin de la saison : « Manchester City confirme qu’il a commencé et finalisé ces dernières semaines des négociations contractuelles avec Pep Guardiola pour qu’il devienne l’entraîneur à partir de la saison 2016-2017. » Si le timing apparaît des plus étranges au premier abord, il n’est jamais que la conséquence d’une volonté de transparence du board bavarois ; Carlo Ancelotti était passé par là une poignée de jours plus tôt. Tout comme Guardiola lui-même il y a quelques années, alors que Jupp Heynckes occupait toujours un bureau à Säbener Strasse. C’est bien connu, les Allemands sont des gens prévoyants. Encore est-il qu’une fois la stupeur de l’annonce dissipée, on se rappelle que beIN Sport lâchait déjà le gros morceau cet été avec beaucoup d’aplomb. Secret de Polichinelle ou non, on parle avant tout d’une décision des plus logiques.

À lui les petites Anglaises

Pep pas forcément pleinement satisfait de sa situation au Bayern, en opposition avec sa direction sur un certain nombre de questions (Kroos, staff médical, style de jeu, Vidal…), son règne ne pouvait que s’achever. Pour mieux se poursuivre outre-Manche. Le Catalan n’a d’ailleurs jamais caché ses envies d’Albion, les répétant encore récemment. « Trois ans, c’est suffisant. J’aimerais bien rester 30 ans dans un même club, mais ce n’est pas mon genre. Je veux entraîner en Angleterre, en Premier League. Je suis jeune et j’ai besoin d’un nouveau défi, c’est la seule et unique raison » , avait-il ainsi clamé le 5 janvier, dans la foulée du oui de Carlo. Restait à savoir qui allait l’emporter entre les mastodontes locaux. Quand la nouvelle du célibat à venir d’un tel lot se répand, les candidats se font forcément nombreux. United, en plein marasme Louis van Gaal, n’a jamais caché sa volonté d’attirer une personne qu’il juge digne de lui. Chelsea, débarrassé de l’encombrant Special One, aurait pu réaliser un joli pied de nez en engageant sa Némésis. Même Arsenal, dans une sorte de prophétie auto-réalisatrice du départ maintes fois annoncé de Wenger et d’un projet de jeu à l’avenant, aurait pu se prendre à rêver de soirées tapas et sangria.

C’était sans compter sur la longueur d’avance de City. Déjà, la cour remonte à loin. « Ces négociations ont été une reprise des discussions qui avaient eu lieu en 2012 » , peut-on ainsi lire dans le faire-part. Comme tout bon prétendant sérieux, MC s’était aussi rapproché des amis de l’élu de son cœur, mettant Ferran Soriano et Txiki Begiristain dans sa poche. Surtout, MC a de la gueule et n’a besoin que d’un ravalement de façade, pas d’un tour à la clinique, là où sa voisine est un champ de ruines, et les Londoniennes trop jeune pour l’une et trop vieille pour l’autre. Guardiola est un esthète, tout en étant impressionné par l’ordre et l’organisation. Ce qui lui avait fait choisir la Bavière à l’époque ; c’est encore le cas aujourd’hui. Certes, City a des problèmes à gérer, essentiellement regroupés autour de son axe fort né sous Mancini : un Kompany vacillant sous les blessures, un Touré vieillissant, boudeur et pas fan de son ancien coach, un Silva dont la cheville est un point d’interrogation, le tout entraînant une dépendance absolue au Kun, peu épargné lui aussi. Charge à Pep de réinventer tout cela – chance ! c’est là qu’il excelle. Comme il l’a prouvé au Bayern, il n’aime rien tant que prendre un effectif, le tordre, le remodeler, pour mieux lui inculquer ses principes. Il serait facile de penser que les Citizens l’ont exclusivement choisi pour passer un cap en Ligue des champions. Cette donnée fait évidemment partie de l’équation, mais il sera là avant tout pour marquer son empreinte. Après des années à tenter d’imiter le Barça, City veut y parvenir en engageant son plus flamboyant architecte, confirmant au passage son statut d’homme de banc le mieux payé au monde (25 millions par an, soit plus que Rooney, le joueur le mieux loti de PL). Oui, l’argent coule à flots pour rénover la bâtisse.

FM 2017

Tirons donc des plans sur le chantier à venir. Il est fort probable que Yaya fasse ses valises, tout comme Demichelis, dont le contrat se termine à la fin de la saison. Peu probable également que Jesús Navas, ailier unidimensionnel s’il en est, ressuscite, malgré l’amour récent de Pep pour le poste, au point d’en aligner régulièrement quatre. Kolarov, trop bourrin, Fernando, pas assez intelligent, Mangala, à voir. Bony, buteur ne participant que peu au jeu, peut aussi s’en faire. Il faudra les remplacer. Le Times a évoqué une liste de souhaits incluant « deux nouveaux latéraux, un défenseur central, un milieu défensif et un attaquant » . Pour les côtés, peu de choses ont filtré.

Pour le reste, on parle de John Stones, Ross Barkley, Coutinho, du local en somme. Malgré ses promesses de ne pas piocher au Bayern, il serait aisé de penser que Guardiola voudra emmener Thiago avec lui, alors que la presse anglaise évoque une guerre à venir avec le Real pour Lewandowski. En cas d’échec dans le dossier polonais, Messi sera moins qu’une cible, seulement un peu plus qu’un rêve. Au pire, Kelechi Iheanacho a une bonne tête d’étendard d’un club enfin attractif pour les espoirs de demain. Et à la fin, il reste qu’un quatuor KDB-Silva-Sterling-Kun orchestré par Pep Guardiola donne sacrément envie.

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Charles Alf Lafon

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