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Gillot, les jeunes et la patience
À Bordeaux comme ailleurs, l’argent manque. À entendre les dirigeants, parfois, il en manquerait même plus qu’ailleurs. Alors la politique, c’est de faire jouer les jeunes. Du moins, quand on arrive à les garder. Satanés agents !
« Les jeunes, il faut leur laisser le temps de venir ; le problème, c’est que la patience, dans le football, ça n’existe plus ! C’est à cause des agents qui veulent vite faire partir leurs joueurs qui ne jouent pas, affirme Francis Gillot. On a l’exemple ici avec Hanri Saivet (22 ans), qui n’a pas beaucoup joué pendant un certain temps, mais qui a été patient et qui est resté… avec un agent intelligent qui a su lui expliquer les choses. Aujourd’hui, il a travaillé et il y est arrivé. »
Oui mais trop de jeunes, c’est réellement la bonne formule ? « Dans toutes les corporations, il faut apprendre son métier. À 18/19 ans, on ne sait pas tout, il y a beaucoup de choses à apprendre, poursuit J-Lo. Mais c’est dangereux si on veut aller au plus haut du classement. À Paris, à part Rabiot qui joue dix minutes de temps en temps, il n’y a aucun jeune… À Marseille, il n’y en a pas… À Monaco, bon, il y en a un ou deux qui ont été achetés 15 millions d’euros, ce qui veut dire que derrière, il y a beaucoup de qualités. Mais des jeunes normaux qui ont des qualités moyennes, il faut leur apprendre le métier. Et on ne peut pas faire plus vite que la musique. »
À Bordeaux, parfois, on se demande même si c’est pas un slow…
LB, à Bordeaux