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Geis, dernier, mais plein d’avenir

Par Eric Maggiori
Geis, dernier, mais plein d’avenir

Grâce à un superbe but inscrit ce week-end, Johannes Geis a repoussé la relégation mathématique de Greuther Fürth en deuxième division allemande. Or, si le club redescend, pas certain que le jeune milieu de terrain n'aille pas voir ailleurs pour continuer sa progression.

Les cheveux blonds, la mèche bien plaquée en arrière comme il faut : dans la lignée d’un Marco Reus, Johannes Geis a tout du bon élève allemand nouvelle génération. Sauf que lui ne disputera pas, mercredi soir, une demi-finale de Ligue des Champions. Pour le moment, Geis se contente de la Bundesliga, et, selon toute vraisemblance, il devra également aller tâter de la deuxième division d’ici quelques mois. A moins qu’un autre club ne vienne le débusquer avant, ce qui est loin d’être possible. Résumé des faits : Johannes Geis a 19 ans, classe 1993. Milieu de terrain défensif, voire éventuellement défenseur s’il faut dépanner, ce joueur évolue à Greuther Fürth, l’actuelle lanterne rouge du championnat allemand. Ce week-end, Greuther Fürth aurait d’ailleurs pu être mathématiquement relégué en deuxième division. Mais un joueur a fait subsister un infime espoir : Johannes Geis, justement. A la 27e minute du match face à Nuremberg, le grand rival historique, le petit prodige a envoyé une Bundesfrappe dans la lucarne du portier adverse, impuissant. 1-0 : Greuther Fürth n’avait plus gagné depuis le 2 février, et profite des défaites des deux autres relégables, Hoffenheim et Augsbourg, pour y croire encore. A quatre journées du terme, le dernier du classement compte 9 points de retard sur Augsbourg, actuel barragiste. Presque fini, certes, mais Geis, avec sa fraîcheur, veut démontrer que c’est encore possible.

Un futur crack

Le but inscrit ce week-end est tout simplement le premier de Geis en Bundesliga. Il faut dire qu’il ne disputait là que son deuxième match en tant que titulaire de la saison, et qu’il n’était resté, avant cela, que 240 minutes sur la pelouse. Pas vraiment le temps de se faire une place. Et pourtant, du côté de Greuther Fürth, tout le monde a déjà entendu parler de la pépite. Une pépite qui a essentiellement évolué dans les équipes de jeunes de Greuther Fürth, club où il a débarqué en 2008, à l’âge de 15 ans. Né à Schweinfurt, en Basse-Franconie, le joueur en herbe fait ses premières armes footballistiques au TSV Oberstreu, avant de partir au TSV Mittelstreu, puis au TSV Großbardorf en 2004. Il reste là-bas quatre années, grandit, et est repéré par les émissaires de Greuther Fürth, qui le font donc signer lors de l’été 2008. Parallèlement, dès 2008, il est sélectionné parmi les équipes de jeunes de la sélection allemande, à commencer par la Nationalmannschaft U-16, avec laquelle il inscrit trois buts en 11 sélections.

Au moment où il débarque à Fürth, le club navigue en deuxième division allemande. 5e en 2008/09, 11e en 2009/10, 4e en 2010/11 : jamais suffisant pour espérer intégrer l’élite. Geis, lui, s’en tape. Il n’en est pas encore à penser à affronter le Bayern Munich ou le Borussia Dortmund, mais plutôt à faire ses premiers pas en équipe première. Ces premiers pas interviennent finalement le 20 novembre 2010, soit deux ans plus tard, lors d’un match remporté 4-0 sur la pelouse de Paderborn. Le jeune milieu de terrain ne dispute que sept minutes en fin de partie, mais, pour celui qui vient alors de fêter ses 17 ans, c’est déjà un immense pas. Sept minutes par ci, deux par là, et finalement une première titularisation, le 20 mars 2011, face au FC Erzgebirge Aue. Le coach de l’époque, Mike Büskens, est persuadé qu’il tient là un futur crack, mais préfère le laisser faire ses armes avec Greuther Fürth II, qui évolue en Regionalliga Süd, équivalent de la CFA. En attendant mieux.

Trois entraîneurs et une blessure

C’est donc depuis l’équipe réserve que Geis assiste à la montée historique de Greuther Fürth en Bundesliga, même s’il effectue quelques apparitions avec l’équipe première. Pendant l’été 2012, il fête ses 19 ans, et espère être promu « chez les grands » . Mais il va encore falloir patienter. C’est encore la Regionalliga qui l’attend, tout cela pendant que Greuther Fürth se retrouve confortablement installé à la dernière place de Bundesliga. Le 20 février, Mike Büskens, l’entraîneur de la montée, est finalement renvoyé. C’est Ludwig Preis qui débarque à sa place, et qui tente d’instaurer une mini-révolution pour tenter de sauver le club de la relégation. Quatre jours après son intronisation sur le banc, Preis invite Geis à venir faire ses grands débuts en première division, face au Bayer Leverkusen, troisième du classement. Geis, sans se démonter, se présente comme titulaire, et dispute les 90 minutes sans trembler, pour un match nul 0-0. C’est parti, se dit-on alors. Geis reste dans le groupe, et est à nouveau titulaire la semaine suivante, contre Hambourg, pour un nouveau match nul, 1-1. Porte-bonheur ? Peut-être.

Mais l’envol est interrompu par une blessure sept jours plus tard, qui le contraint à sortir du terrain à la 12e minute face à Hoffenheim. Coïncidence ou non, sans lui, Greuther Fürth s’incline 3-0 et Ludwig Preis est à son tour viré, remplacé par Frank Kramer. Lors de la débâcle face à Dortmund, le 13 avril, il entre à la pause alors que le score est de 5-0. Sa présence renforce le milieu de terrain, et son équipe ne sombre pas plus. Puis vient le fameux Frankenderby contre Nuremberg, et cette frappe folle dans la lucarne. A priori, cela ne sera pas suffisant pour sauver Greuther Fürth. Mais ces quelques prestations convaincantes pourraient bien attirer l’œil de quelque recruteur. Il s’agit seulement d’une supposition, mais si le gamin a les épaules, on le verrait d’ailleurs parfaitement s’intégrer au collectif déjà bien huilé du Borussia Dortmund. Bon, pour le moment, Geis regardera Dortmund-Real Madrid à la télévision. En attendant mieux.

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