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Gagner, évidemment…

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Gagner, évidemment…

C'est parti pour l'OM en Ligue des Champions ! C'est ce soir au Vélodrome contre les Russes du Spartak Moscou, équipe a priori à sa portée. Au vu de la montée en puissance olympienne de ces derniers temps, on peut envisager un scénario plus que favorable pour les hommes de Deschamps. A condition de se débarrasser illico de ses sales manies de L1, comme la déconcentration et une certaine « suffisance »...

Faut pas déconner, là ! C’est quoi, la C1 pour débuter, cette saison européenne? Chelsea, Zilina et Spartak… OK, Chelsea, c’est méchant. Mais le Zilina, champion de Bordurie, et les Spartakistes de Moscou, c’est jouable, non ? Y’a pas si longtemps, c’était en février 2008, l’OM avait déjà éliminé ces Moscovites en 16ème de finale de Coupe de l’UEFA, 3-0 puis 0-2. Match retour un peu tendu, certes. Voilà pour l’avertissement : en cas de relâchement coupable ou de suffisance, Moscou punira Marseille chez lui comme un vulgaire Stade Malherbe de Caen ! Heureusement, le boss marseillais s’appelle Didier Deschamps et avec lui, la Coupe d’Europe, c’est quelque chose d’hyper sérieux. On comprendra mieux pourquoi DD avait fait un forcing de malade tout l’été pour choper Luis Fabiano et Alou Diarra. Parce que pour La Dèche, on ne joue par la Ligue des Champions pour participer, mais pour la gagner. Pas fou, Didier ! Il sait bien que l’objectif est encore difficilement atteignable. Mais il fera tout comme. Et si l’OM parvient en 8èmes de finale, comme c’est envisageable, DD aura beau jeu de rappeler pourquoi il tenait tant à Luis Fabiano et Diarra. Parce qu’à partir des 8èmes, quand la fièvre de C1 aura monté à la tête des supporters marseillais et que la compète sera devenue plus duraille (élimination directe), on comprendra quels moyens DD voulaient engager pour vraiment briller. Mais, bon…On n’en est pas là. Passer déjà cette phase de groupe, hein !

La dynamique olympienne

Ne pas s’arrêter aux derniers résultats, notamment le 1-1 à Bordeaux ou le 2-2 à dom contre Monaco ! Dans le contenu, l’OM monte en puissance, parfait ses automatismes et récupère peu à peu ses joueurs de base, blessés, suspendus ou écartés (Cheyrou, par exemple). Si Marseille rejoue avec la même application, la même intensité sur ses temps forts et se montre surtout plus concentré en défense, il devrait pouvoir passer l’obstacle moscovite. Question vigilance, on devine que DD n’aura eu que le mot « Inzaghi » à prononcer au cœur du vestiaire pour rappeler à ses boys qu’une simple erreur d’inattention se paye cash en C1 ! C’est Super Pippo qui avait planté d’entrée l’OM en Coupe d’Europe pour son premier match l’an passé (1-2, doublé de l’affreux). Donc, faire gaffe, sinon un Welliton, le buteur brésilien du Spartak, pourrait leur jouer une Niculae, comme dimanche soir… Mais quand on regarde la composition d’équipe a priori alignée pour ce soir par Deschamps, on peut espérer que Marseille a de quoi faire un truc assez emballant.

Bon, l’équipe probable. Quelques changements notables par rapport à dimanche. Stéphane Mbia, qui a beaucoup à se faire pardonner, fera la paire avec Heinze qu’on espère toujours aussi saignant. Dans ce contexte, le bon vieux Taïwo conserve pour l’instant sa place à gauche. Normal : le Nigérian a été correct ces temps-ci. Au milieu, devant la défense, retour d’Ed Cissé (qui vient de prolonger à l’OM). A sa droite, le maestro Lucho. Important, ça, Lucho ! A la rue l’an passé à la même époque, il est enfin revenu à son niveau de Porto. Lucho partage avec DD la même froide ambition européenne : lui non plus ne rigole pas et veut désormais marquer de son empreinte la compète continentale. A 29 ans, rejoindre l’Albiceleste fait encore partie de ses ambitions. Or, Diego-le-fou ne coache plus l’Argentine !… Ses coéquipiers ont intérêt à se montrer à sa hauteur. Un peu comme les Lyonnais avec Lisandro : quand un bonhomme pareil se dépouille à l’extrême, on est obligé de se transcender… Bon, sinon, Cheyrou serait titulaire. Grosse pression et énorme marque de confiance de DD pour celui qui « reprend » sa place à Charles Kaboré. Logique : Benoît revient fort, petit à petit. Il a besoin de jouer et Deschamps l’a bien compris. A lui de marquer des points… Enfin, devant, si Valbuena occupe logiquement l’aile droite, Brandao passerait a priori en 9 pour écrabouiller la paire axiale défensive moscovite, tandis que le petit André Ayew, en pleine bourre actuellement, jouerait à gauche.

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Qui es-tu Spartak ?

Bon, sans aller chez Mr Wiki et Mme Pedia, on devine que Spartak, ça vient de Spartakus, chef des esclaves révoltés contre Rome. C’était l’Antiquité et ça avait mal fini : 6000 esclaves crucifiés, un tous les 100 mètres le long de la Voie Appia entre Rome et Capoue. Brrrr… Les références prolétariennes de l’ex-URSS avaient de quoi faire frémir. Mais, bon, là, on parle de foot. Paraît que le Spartak c’est le club le plus populaire de Russie et qu’il a une tradition du beau jeu. Bof… En tous cas, c’est le (très) grand Valery Karpine (ex-Real Sociedad, 2002-04, celui de Denoueix) qui coache l’équipe. Et ça vaut quoi ? Sur le papier, pas grand-chose because le club est actuellement 6ème du championnat russe avec 17 points de retard sur le Zénith de St-Machinchose. Et quand on connaît la valeur très relative du Zénith, éliminé par l’AJA… En fait, le Spartak s’est qualifié en C1 grâce à sa deuxième place du championnat 2009 où il avait fini 2ème derrière Rubin Kazan. Dans les grandes lignes, le Spartak joue en 4-2-3-1, avec un effectif pas super costaud (beaucoup de joueurs à moins de 1 m 80), vulnérable à la grosse pression physique. D’où Brandao en avant-centre ?

Le joueur le plus en vue est brésilien, comme souvent sous ces latitudes. Comme Vagner Love, ou Brandao, Welliton est le buteur-type brazileiro exporté en terre slave. S’il est bien moins costaud que ses deux compatriotes (1m74), il affiche à 23 ans des stats respectables : il vient d’inscrire 15 buts en 16 matchs. Attention, les Marseillais ! C’est du Niculae en puissance : un vicelard capable d’exploiter la moindre faille. Welitton s’entend à merveille avec un autre Brésilien, le meneur Alex, très technique, rapide et qui sait éliminer. Sur le côté droit, une surprise : un Ecossais ! Mac Geady, l’ailier droit venu du Celtic Glasgow cet été possède des sérieuses qualités de vitesse, donc, attention ! Même si on doute qu’il est aussi speed et ravageur qu’Aubameyang… A noter que le bon gardien croate Pletikosa est parti à Tottenham au mercato estival et que c’est l’inconnu Dykan qui le remplace désormais. Détail intéressant : hormis Ivan Saenko, même pas sur la feuille de match de ce soir, l’actuelle équipe nationale de Russie ne compte quasiment aucun joueur du Spartak. C’est un signe, non ? Mais, mais… Le foot, c’est imprévisible. « Tant que le ballon roule, on sait jamais », disait Trotski…

Chérif Ghemmour

Après la trêve internationale, place au festin !

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