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Gabi, l’Atlético dans le sang

Par Robin Delorme, à Madrid
Gabi, l’Atlético dans le sang

Anonyme avant de soulever l’Europa League avec son Atlético Madrid, Gabi est aujourd’hui l’un des meilleurs milieux d’Espagne. Un juste retour des choses tant le capitaine amoureux de ses Colchoneros y est indispensable.

Le 9 mai dernier, Gabi est un enfant. Il redevient Gabriel Fernández Arenas, ce minot de Madrid. Brassard au biceps, il soulève fièrement une Europa League conquise de main de maître. Avec son Atlético Madrid, il vient de balayer la hype Bilbao. Les ingrats ne se rappelleront que du doublé de Falcao, de la maestria de Diego ou des fulgurances d’Adrian. Tant pis pour eux. Car dans son milieu de terrain, Gabi est pour beaucoup dans la conquête européenne. Et dans la rénovation actuelle du club colchonero sur le plan domestique, aujourd’hui deuxième de la Liga. Pur produit de la cantera de l’Atlético, ce Madrilène de naissance est rojiblanco de cœur. Comme toute histoire passionnelle, celle qui le lie au fanion des Matelassiers est un enchaînement de montagnes russes. Des montagnes qui l’ont mené de l’anonymat au capitanat. Une ascension personnelle qui lui importe finalement peu. Lorsqu’il parle de lui-même, c’est toujours à la première personne du pluriel.
Saragosse, passage au monde adulte
Son éclosion au plus haut niveau, il ne l’a pourtant pas effectué à l’Atlético de Madrid. Passé par toutes les sélections de jeunes espagnoles, ses premières apparitions sont en demi-teinte. Trop tendre, la direction rojiblanca l’envoie à quelques kilomètres du Vicente Calderón. À Getafe, lors de la saison 2004-2005, il s’aguerrit aux joutes de la Liga. Un an suffira, et Gabi fait son retour sous la liquette des Rouge et Blanc. Bim, bam, boum, il glane enfin ses galons de titulaire. Le gamin du centre de formation est promis à un brillant avenir. Sauf que cet élan rencontre un pépin. Enfin, une voiture : à la sortie d’un accident de la route, Gabriel Fernandez Arenas se craque la clavicule. Bilan : une longue indisponibilité, puis un transfert dès février 2007 (contre neuf millions d’euros tout de même) au Real Saragosse. Pas fou, l’Atlético de Madrid glisse dans ce contrat de quatre ans une option de rachat. Bien lui en a pris…
Dans la Romareda, la carrière de Gabi va réellement décoller. Tout un paradoxe puisque, après une saison à 37 matchs, les Blanquillos sont relégués en Liga Adelante. Fidèle parmi les fidèles, le Madrilène ne quitte pas le bateau et participera à la remontée illico du Real Saragosse. Les deux saisons qui s’ensuivent ne sont que la confirmation du potentiel du joueur. Calme et posé sur le terrain, pas avare d’un petit taquet bien senti, il devient le capitaine du club d’Aragon. Mieux, il termine l’exercice 2010-2011 avec le titre honorifique de meilleur buteur de Saragosse. Pas mal pour un milieu dit défensif. Cette saison sera par là même sa dernière avec les Blanquillos. Un retour à la maison madrilène, pour seulement trois millions d’euros, causé en partie par les problèmes financiers de Saragosse. Lors de ses adieux – organisés en grande pompe par le club –, le président Agapito Iglesias y va de son éloge : « Il rentre chez lui après avoir tout donné pour le maillot de Saragosse et a démontré ce qu’était qu’être un capitaine, sur et en dehors du terrain. »
Gagner avec l’Atlético ? « Un rêve »
Bien que de nouveau colchonero, Gabi n’oublie pas ce qu’il doit : « Merci pour ces années à Saragosse. Je rentre à l’Atlético par la grande porte et je vais tout faire pour y triompher. » Malgré une première partie de saison délicate sur le plan collectif, l’arrivée de Diego Simeone va changer la donne. Inamovible au milieu de terrain à côté d’un autre Canterano, Mario Suárez, il confirme sa progression. Un rôle de patron qui passe par les actes plus que par les paroles. Sa sérénité, il la transmet aux autres. Symbole de ce calme, il se retrouve quelques heures avant la finale face à Bilbao à s’amuser dans l’hôtel de l’Atlético avec son fils : « J’ai sans doute fait cela pour rassurer ceux autour de moi. » Le résultat parle pour lui. Quelques heures plus tard, il se retrouve avec l’Europa League entre les mains. « Gagner avec l’Atlético est différent. C’est un rêve qui est devenu réalité » , admet-il la finale passée. Cette saison, les Colchoneros ne semblent pas redescendus de ce petit nuage de Bucarest. Une Supercoupe d’Europe face à Chelsea et une deuxième place en championnat plus tard, il ne se cache plus : « Si nous voulons être avec les meilleurs, nous devons gagner ces matchs. » Il parlait de Grenade, mais n’en pense pas moins avant d’affronter le Real Madrid. Pour ce qui ne sera pas son derby, mais celui de son Atlético.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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