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France-Iles Féroé : faut-il s’inquiéter ?

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France-Iles Féroé : faut-il s’inquiéter ?

Le match contre les Iles Féroé était présenté comme un match à 5 points : contre des adversaires coriaces et regroupés en défense, sans Thierry Henry ni Ribéry (ou presque). Au final, ce fut surtout un match sans panache.

1-0, 3 points, en août, dans un match présenté comme casse-gueule : tout porte à croire que le résultat des Bleus, hier, n’est pas si mauvais, ou en tout cas qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. 1-0 contre les Iles Féroé ? Oui, mais… les Bleus n’étaient pas préparés, et puis les gars du Nord défendent à 19 dans leurs six mètres, et puis quand même, rappelons-nous que c’est une équipe qui ne perd quasiment jamais par plus de deux buts d’écart. Ray Strange l’a répété, les médias l’ont repris en chœur ; des rudes gaillards ces Férogiens. Ah l’équipe de France leur a un jour collé un 6-0 ? Oui, bon, « quasiment jamais » par plus de deux buts d’écart, ça ne veut pas dire tout le temps… Pas lieu de s’inquiéter on vous dit. Et puis… l’herbe était haute. « Il aurait fallu tondre la pelouse » , a dit Ray. Il a raison, évidemment. Pas lieu de s’inquiéter…

Sauf que s’il y a quelque chose à retenir de ce match, c’est que l’équipe de France développe un jeu sans cervelle. Et ça, c’est quand même un peu inquiétant. Soit, les Bleus n’ont pas tous replongé dans le grand bain de la compétition -mais qu’en est-il des Férogiens ? Peut-on parler de compétiteurs hors pairs ? Soit, Henry n’était pas de la partie, et Ribéry n’était prévu qu’en sauveur de fin de match.

Mais comment expliquer qu’une équipe accepte, pendant plus d’une heure, de jouer de manière totalement déséquilibrée, c’est-à-dire, sur une seule moitié de terrain -voire, un quart de pré si l’on considère que les Insulaires ne se sont que rarement aventurés dans le camp français ? Quel entraîneur au monde n’aurait pas suggéré à ses joueurs de varier les plaisirs ? Quel entraîneur au monde n’aurait pas tenté de rééquilibrer une équipe qui boitait bas du côté droit et surdosait ses attaques du côté gauche au point d’en devenir ultraprévisible, donc si facile à contrer ? Quel entraîneur ? Pas Raymond Domenech a priori.

Le problème, c’est que les joueurs eux-mêmes n’ont rien fait pour se recadrer : Anelka a continué de s’embourber dans l’axe, Gourcuff idem, Gignac avait choisi de pencher plus à gauche, lui, et personne, non personne, ne s’est dit que le côté droit pouvait, parfois, avoir une utilité dans une partie de football. Étrange.

Des types qui bricolent des bagnoles

Autre mystère : les deux milieux défensifs. Marronnier, diront les défenseurs de Ray Strange : contre une équipe regroupée en défense rien ne sert de multiplier les milieux offensifs. Raisonnement idiot, évidemment. Il ne s’agissait pas de « multiplier les milieux offensifs », mais bel et bien d’équilibrer une équipe, et, de déséquilibrer un adversaire. Question à dix francs : qu’est-ce qu’il faut faire pour déstabiliser une équipe regroupée ? L’écarteler. Un entraîneur de poussins sait cela. Et comment ? En occupant toute la largeur du terrain, d’une part -et l’on revient à ce côté droit négligé de manière incompréhensible-, et en « aspirant » son adversaire. C’est-à-dire en organisant le bloc équipe de manière à ce que, dans l’axe, l’adversaire soit contraint de sortir un peu, ce qui permet ensuite de partir de plus loin pour ouvrir des brèches. Bon, le B-A-BA.

Où l’on reparle de ces deux milieux défensifs. Étaient-ils là pour désengorger l’axe, faire sortir les Férogiens et faire office de force de pénétration ? Non, évidemment. Ils étaient là, comme contre la Lituanie, pour contrer les attaques éclairs de ces foudres de guerre qui terrorisaient tant les Français. Bon sang, des footballeurs amateurs !!! Des types qui, la journée, bricolent des bagnoles, jardinent pour la mairie ou servent des canons dans des rades à pêcheurs ! Se priver d’un milieu défensif n’aurait-il pas permis de rééquilibrer le côté droit ? Ou alors, n’eut-il pas été préférable de remplacer un Toulalan, par exemple, dont les « pertes de balle en possession » (c’est-à-dire les passes manquées, ou à contre-jeu) se sont multipliées tout au long de la partie, par un milieu offensif « de métier » placé en position basse pour devenir force de percussion, créateur de brèche, frappeur aux 20 mètres, etc., etc. ?

La vérité, c’est que l’équipe de France est une équipe de gagne-petit, qui verse dans l’autosatisfaction quand elle vient à bout 1-0 d’une équipe de pêcheurs, et qui flippe devant la moindre escouade formée de joueurs de troisième division. Et qu’on aimerait bien comprendre comment des joueurs individuellement aussi flamboyants que Gourcuff, Anelka, Benzema, Ribéry ou Henry se liquéfient dès qu’ils revêtent la tunique bleue…

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