Facho Calcio
L’action se situe en Ombrie. Deux clubs s’affrontent en championnat semi-professionnel, la “Seconda Categoria”, une division située juste en dessous de la Serie D.
La rencontre, qui oppose les clubs de deux petites villes du coin, Casteltadino et Basico, a lieu sur le terrain du premier nommé. C’est une journée de championnat comme toutes les autres. Ou presque. Parce qu’aux environs de la trentième minute de jeu, tout s’arrête, y compris le match. Surtout le match, même.
La cause ? Des “supporters” de la formation locale ont insulté un joueur de l’équipe adverse… Narciso Egwu. Un joueur, oui, mais un joueur de couleur.
Noir. Nigérian. Avec un prénom italien, car adopté plus jeune par une famille de la Botte. Même traitement que Mario Balotelli, donc, pour ce garçon qui n’avait visiblement rien demandé, ni rien provoqué. Un comportement fustigé par le président de Basico, qui a alors demandé à ses troupes de se casser séance tenante. Ce qui fut fait.
Mais à l’arrivée, comme le règlement des compétitions stipule que cette attitude est interdite, Basico risque de perdre le match sur tapis vert, ainsi qu’une amende, et enfin, une suspension. Au grand regret du dirigeant incriminé, qui a, par cette action, voulu « faire passer un message fort à tout le football italien » , sans exception.
Un geste courageux qui n’a été, qu’à quelques rares occasions, relayé par les médias transalpins…
Pour l’anecdote, il y avait 0-0. Le résultat : chose qui semble être, au final, le truc le plus important dans l’Italie du foot.
C’est dommage, triste, et ça pue.