S’abonner au mag
  • Les pelouses du Tour
  • Étape 13 : Saint-Girons > Foix

Fabien Tout Terrain

Par Mathieu Rollinger
Fabien Tout Terrain

En sillonnant les routes de l’Ariège en ce jour de Fête nationale, le peloton pénètre sur les terres du Divin Chauve. Non, il n’est pas question ici de Marco Pantani. Mais voir Fabien Barthez sur un vélo aurait pu être totalement imaginable, tant ce touche-à-tout s’est essayé à diverses disciplines. Retour sur le palmarès UNSS d’un champion du monde.

Arrière au rugby

Dimanche dernier, le stade Ernest-Wallon a pu admirer le french flair de Fabien Barthez, à l’occasion d’une rencontre caritative foot-rugby entre France 98 et le Stade toulousain. Chandelle tapée au-dessus de Pascal Chimbonda, longue passe sautée pour Bernard Mendy sur l’aile : l’Ariégeois ne pouvait plus cacher son ascendance rugbystique. « Le rugby, j’ai ça dans les gènes » , confie Barthez dans les vestiaires au Stade toulousain TV. Normal pour un gamin de Lavelanet, où le rugby est la deuxième langue courante. Un héritage impossible à refuser quand on a une figure de l’ovalie locale comme grand-père, ainsi qu’un demi d’ouverture du RC Narbonne (dont Fabien est devenu en 2015 membre de l’association de supporters) et éphémère international comme paternel.

Tout pour pousser le petit Fab à prendre sa première licence le 4 mai 1979 à l’Étoile sportive de Laroques d’Olmes. « C’était un garçon rapide, habile et extrêmement courageux » , racontait son éducateur Félix Picon au Guardian en 2001. Des qualités qui donneront l’idée à Aimé Goudon de l’essayer dans les cages du Stade lavelanétien. Arrière avec le XV ou gardien avec le XI, il aime avoir le jeu face à lui. Barthez assouvira de front ses deux passions jusqu’à ses quinze ans, quand l’appel du foot se fera trop fort, au moment de rejoindre le centre de formation du TFC. Mais ses antécédents lui serviront dans le futur, comme le notait Pierre Berbizier. « Fabien propose autre chose que les footballeurs classiques, observait l’ancien sélectionneur du XV de France, toujours dans les colonnes du Guardian. Il a gardé du rugby un état d’esprit et une touche nécessaire de folie. » Sans oublier l’amour des troisièmes mi-temps.


Pilote automobile

Quelques jours après avoir soulevé la Coupe du monde, Fabulous Fab fait la Une des magazines people au guidon d’un jet-ski, le mannequin Linda Evangelista solidement cramponné à son gilet de sauvetage. Mais pas de quoi marcher sur les plates-bandes de Vincent Lagaf’, du moins sur un terrain autre que la calvitie. Après sa calamiteuse expérience nantaise, qui marque la fin de sa carrière sur pelouse, c’est sur asphalte que Fabien Barthez va trouver en 2007 du réconfort et du plaisir. « Je savais qu’après le foot, je ferais de la compétition automobile, racontait-il à L’Équipe. Quand je jouais à Monaco, je traînais tout le temps dans le paddock la semaine du Grand Prix. »

Un circuit sur lequel il a rencontré un certain Olivier Panis, qui va lui transmettre le virus et devenir son mentor motorisé. « On est construits pareils tous les deux. Il est nature, dit ce qu’il pense, ne cherche pas à plaire pour épater la galerie » , diagnostiquait l’ex-footeux. Pour Barthez, ce sera l’enduro et les voitures de tourisme. De quoi squatter les dimanches matin sur TF1 en enchaînant ses passages à Automoto et Téléfoot, mais surtout de quoi se lancer de nouveaux défis et retrouver l’adrénaline de la compétition. Il se retrouve alors rapidement sur les grilles de départ des Porsche Carrera Cup France, du GT Tour et participe à trois reprises aux 24 Heures du Mans sur Ferrari 458 Italia GT2 puis sur Ligier avec la Team Panis-Barthez Compétition qu’il a créée en 2016. Et souvent avec pas mal de réussite. Ses arguments : un grand professionnalisme et la gestion de la pression, malgré un côté tête brûlée qui ne date pas d’hier.


Un bon cycliste ?

Le plongeon, la gymnastique, le saut à ski, tant de sports pour lesquels les caractéristiques de Barthez lui auraient permis de briller. Comme la compétition du cracher de noyau de cerise de Saint-Pons-la-Calm ou de bigorneaux de Sibiril. Mais pour combiner amour de la route, de la mécanique, du défi physique et de la compétition en équipe, la course cycliste pourrait lui aller comme un gant. « Bon soldat » , pour reprendre les mots de son ami Bernard Lama (cf. So Foot #144), il ferait un vaillant équipier. Un homme qui saurait gérer la solitude dans une échappée pendant que ses collègues s’amusent dans le peloton. Un mec qui n’aurait pas peur d’aller au mastic quand ça frotte dans la dernière ligne droite vu son expérience dans les sorties aériennes, qui saurait négocier des virages à pleine vitesse en descente, bitcher sur les copains du circuit pro, s’arrêter au beau milieu de l’action pour satisfaire des besoins naturels, remonter les Champs-Élysées et même gérer la situation après avoir été contrôlé positif à des substances illicites. Pas de quoi lorgner un maillot distinctif de prime abord, mais suffisant pour aller chercher un joli prix de la combativité. Et puis rien de tel qu’un bon casque pour éviter les bisous de Lolo.

Dans cet article :
JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer
Dans cet article :

Par Mathieu Rollinger

À lire aussi
Articles en tendances
02
Revivez : France-Allemagne (0-2)
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne
Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)

Revivez : France-Allemagne (0-2)
32
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
  • International
  • Amical
  • France-Chili
Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)

Revivez la victoire de la France face au Chili (3-2)
Logo de l'équipe France
EDF, le coup de la panne
  • International
  • Amical
  • France-Allemagne (0-2)
EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne

EDF, le coup de la panne
Logo de l'équipe Géorgie
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Willy Sagnol headcoach of Georgia during talks to Ovidiu Hategan (ROU) referee in action during UEFA European Championship Qualifying: Group A match between Spain and Georgia at Stadium Jose Zorrilla on November 19th in Valladolid (Spain) (Photo by Luis de la Mata / SportPix/Sipa/ USA) - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
  • International
  • Géorgie
Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Géorgie : le roman de Sagnol

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Fabien Barthez