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Et maintenant, Nuno ?

Par William Pereira
Et maintenant, Nuno ?

Sans club depuis sa démission de Valence fin novembre, Nuno Espirito Santo a récemment déclaré ne pas vouloir pointer trop longtemps au Pôle Emploi. Quand on a pour pote le meilleur agent du monde, tout est forcément plus simple. Mais à quoi ressemblera l’avenir de l’ancien gardien de but ?

Le dimanche 29 novembre dernier, Nuno a craqué. Blessé et humilié par la défaite que vient de lui infliger le FC Séville – seulement 1-0, mais aucun tir concédé par les Sévillans -, las de devoir subir l’ire du peuple valencien, inquiet de voir qu’une partie du vestiaire ne suit plus, le Portugais décide donc de jeter l’éponge. Avant de partir, il lâche un peu de son amertume en conférence de presse. « Les joueurs peuvent faire mieux, mais les supporters devraient se montrer indulgents à l’égard de leur jeunesse et les soutenir quand cela va moins bien. Il y a des moments où le public ne soutenait pas les joueurs et critiquait l’entraîneur. » Presque adulé l’an passé par les Valenciens pour son bon travail en Liga, le client de Jorge Mendes a du mal à comprendre comment, du jour au lendemain « les gens se sont mis à (l)e siffler su stade » . C’est pourtant assez simple. En se muant en manager comme avait pu le faire Mourinho au Real, Nuno a fait partir Salvo, Rufete et Ayala, sur qui le projet sportif des Murciélagos reposait. Il s’est donc retrouvé seul avec Lim (et Mendes) au sommet d’une institution où la voix du public comptera toujours plus que tout. Et force est de constater que la situation ne lui convient pas.

Nuno n’est plus soutenu par le douzième homme qui fronce un peu plus les sourcils en apprenant sa querelle avec Negredo et son désir de s’en séparer. Si le technicien lusitanien n’a jamais eu honte d’admettre que travailler avec la Gestifute l’avait aidé à être nommé sur le banc du FC Valence, il se demande, après coup, si ce n’est pas aussi ce qui lui a coûté sa peau. « Il y a peu de temps, j’entendais les gens dire que c’était un avantage de bosser avec le meilleur agent du monde. Je ne sais pas ce qui a changé depuis. Parce que c’est toujours lui, le meilleur » , s’est-il interrogé, toujours en conférence de presse. Quoi qu’il en soit, Nuno Espirito Santo (NES) a fait le plus dur. Lui qui n’était pas censé tenir plus de trois mois sur le banc des chauves-souris d’après les bookmakers espagnols est parvenu à se qualifier pour la Ligue des champions et a offert aux siens des succès (contre le Real et l’Atlético Madrid) et même des défaites (FC Barcelone) de prestige. Pas forcément suffisant pour aspirer à entraîner un club de calibre mondial, mais c’est plus qu’il n’en faut pour poursuivre sa progression en tant que coach. Reste à savoir quelle sera sa prochaine destination.

Si Lopetegui ne gagne rien à Porto…

Si Julen Lopetegui n’avait pas un excellent réseau, celui-là même qui lui a permis de mettre la main sur Iker Casilas, il ne serait probablement plus à Porto, où l’on digère très mal les saisons blanches. Si l’Espagnol ne parvient pas à remporter le championnat pour se faire pardonner, il y a fort à parier qu’il sera envoyé aux oubliettes. Et Nuno Espirito Santo serait alors en très bonne position pour lui succéder. Fort d’excellents résultats obtenus au cours de son passage à Rio Ave pour ses débuts en tant que technicien, le jeune chômeur a aussi et surtout gardé les buts du FC Porto pendant six ans. Bref, il connaît aussi bien la Liga Nos que la maison portista et les idéologies de jeu que cette dernière veut véhiculer. Tout le monde y gagnerait. Les Dragons, car ils ne sont jamais aussi bons qu’avec un entraîneur local sur leur banc, et Nuno, qui, s’il y réussit son passage, pourrait profiter du formidable tremplin que constitue le meilleur club portugais du XXIe siècle. Jorge Mendes doit sûrement y réfléchir.

Si Mourinho perd sa place… Et que Jardim le remplace…

Malgré les discours de soutien de personnalités comme Lampard, Henry ou Ferguson dans la presse anglaise, le Special One se trouve dans de sales draps. En cause, une campagne de Premier League désastreuse et un début de Ligue des champions laborieux. Un peu plus et il prend la porte. Pour le remplacer, Abramovitch pense au seul homme capable de faire mieux que Ranieri, l’actuel patron de la Premier League. Cet entraîneur, c’est bien sûr Leonardo Jardim, qui aurait l’opportunité de mettre enfin en application ses idéaux dans une équipe qui ne change pas de joueurs toutes les dix minutes, laissant à Super NES son costume de Sisyphe monégasque. L’ancien de Rio Ave serait alors dans son élément. Un recrutement made in Gestifute, aucun spectateur pour siffler sa politique sportive et un vestiaire à 70% lusophone. Comme Porto, l’ASM pourrait d’autre part servir d’ascenseur à Nuno, qui a tout sauf envie de stagner trop longtemps.

La Turquie ou le Zénith

Si NES ne parvient pas à trouver un banc de la taille de celui de Valence, il ne lui restera que deux options. Accepter de revenir en arrière dans un club de moindre envergure, ce qui semble incompatible avec son salaire, ou bien se tourner vers l’Est. À commencer par le Zénith d’André Villas-Boas. Ce dernier a récemment laissé entendre qu’il quitterait Saint-Pétersbourg à la fin de l’exercice en cours. Le job est plutôt plaisant. La base de l’équipe est solide, les joueurs sont bons, et le salaire juteux. Malgré la progression du football russe, la quasi-assurance de disputer la C1 est un autre atout non négligeable. Dans le même genre, mais un cran en dessous, le Portugais pourrait tout aussi bien rebondir en Turquie. La tâche y serait plus ardue et l’emploi risqué. Beaucoup de coachs se sont perdus dans l’enfer ottoman. De plus, il lui faudrait effectuer un parcours européen digne de louanges pour espérer se faire repérer en entraînant une équipe turque en raison de la faible exposition de la Süper Lig. Au vu des dernières campagnes turques en Ligue des champions, ce n’est pas gagné.

Bonus : le Saint-Esprit sélectionneur du Vatican ?

Plus personne n’ignore que le pape François est un grand fan de football. Socio historique de San Lorenzo, le souverain pontife regrette que le Vatican ne dispose pas d’une équipe capable de se qualifier pour l’Euro. Ambitieux, il veut engager un coach professionnel de renom dont l’image collerait avec l’Église. Nuno Esprit-Saint n’a pas la gueule de l’emploi, mais le nom qui va avec. François est conquis et fait signer le Portugais qui part recruter dans tous les monastères d’Europe, à commencer par Fatima, Lourdes et Saint-Jacques de Compostelle en espérant y trouver des évêques qui touchent… leur bille au foot. Une chose est sûre, Cristian Tello et son signe de croix aussi long qu’un film de Peter Jackson ne fera pas partie de la team divine.

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