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Emicida : « Robinho n’a pas encore un flow parfait »

Propos recueillis par David Sfez
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Emicida : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Robinho n&rsquo;a pas encore un flow parfait<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Neymar a tourné dans ses clips, Robinho lui envoie ses vidéos de rap, son titre Levanta e anda est devenu l'hymne de Santos et a même intégré la playlist de la BO de FIFA 2015. Lui, c'est Emicida, rappeur brésilien originaire de São Paulo devenu la mascotte du Santos FC.

Vous avez grandi à São Paulo, votre frère qui est aussi votre manager supporte Corinthians et vous Santos. Pourquoi ce choix ?

Je suis fan de ce club depuis tout petit, mais je suis moins foot que mon frère. Lui pourrait te dire qui est en tête du championnat vietnamien. Quand j’étais petit, je regardais une série japonaise, Kamen Rider Black RX (une série japonaise style X-Or, ndlr). J’avais vu un des personnages avec le maillot de Santos. Du coup, cela m’est resté. Après, j’aime bien l’état d’esprit du club qui valorise le jeu technique. On a eu Pelé, Robinho, Sócrates, Diego et maintenant Neymar qui a redonné de l’espoir aux supporters. On était devenu habitués à ne plus rien gagner. Ce joueur est devenu une référence. Il a mis tout le monde d’accord. En plus, cela nous a permis de passer à autre chose et ne plus rester que sur Pelé.

Votre titre Levanta e Anda a été joué dans le stade lors de la célébration du titre de Santos dans le stade. Vous êtes une star au club ?

Je suis pote avec plusieurs joueurs du club, dont Robinho. Apparemment, ils m’ont dit qu’ils se passaient le morceau avant les matchs pour se donner du courage, donc cela les a bien aidés. C’est un peu devenu l’hymne du club ensuite. Depuis que je suis célèbre, je ne vais plus au stade dans les mêmes conditions. Avant, j’y allais en tribune comme tout le monde. Depuis que ma musique est jouée dans le stade, j’ai droit à la loge VIP quand j’ai le temps de venir voir les matchs. L’aspect pratique, c’est que lorsque le jeu m’ennuie, je peux faire une petite pause au buffet.


Robinho s’intéresse beaucoup au hip-hop ?

Oui, il est à fond dedans. J’ai déjà rappé avec lui plusieurs fois pour rigoler. Il m’a même envoyé des vidéos de lui en train de rapper. Bon, c’est sûr qu’il a pas encore un flow parfait, en revanche on sent qu’il a du potentiel. Avec de l’entraînement, il pourrait se lancer dans une carrière de MC. Après, sortir un titre avec lui, pourquoi pas ?

Vous avez réussi à faire tourner Neymar dans le clip de votre titre en duo avec MC Guime Pais do futebol. Comment vous vous êtes rencontrés ?

La première fois, j’étais venu le voir lors d’un entraînement, on avait pu discuter. On est restés un peu en contact. Du coup, je l’ai invité sur le tournage du clip du titre dans lequel il est venu faire une apparition, même s’il est très pris. Sur le tournage, je me souviens qu’il avait été très sérieux. C’est un joueur que j’apprécie pour son jeu, et surtout, ce qui m’étonne, c’est qu’il est imperméable à la pression malgré son jeune âge.


La rivalité Corinthians/Santos, comment cela se passe avec votre frère ?

Mon frère est plus fanatique de foot que moi, quand il y a des derbys c’est chaud à la maison, on s’envoie des vannes. Cette année, mon club a enfin gagné, j’étais content, car je m’étais habitué à me prendre beaucoup de vannes dans le passé. De toute façon, les autres clubs comme Palmeiras se font plus charrier. On dit au Brésil que ce club, c’est comme un dauphin : il ne fait que monter et descendre.

Vous avez été choisi pour être sur la bande originale de FIFA 15 pour Levanta e anda. Vous jouez beaucoup aux jeux vidéo ?

Je joue aux jeux vidéos, car je ne suis pas très doué avec une balle au pied. Le jour où j’ai su que j’étais sélectionné pour la BO, j’étais impatient de jouer avec mon titre. Le jour de la sortie, j’ai appelé tous mes potes pour leur faire écouter la musique. Au début, j’attendais que toute la playlist tourne pour tomber sur mon morceau, quand j’ai compris comment choisir un titre dans le menu, je l’ai joué en boucle toute l’après-midi en jouant. Bon après, même si je suis meilleur aux jeux vidéo de foot que sur un terrain, cela veut pas dire que je suis forcément doué avec la manette (rires).

Vous étiez où lors du fameux Brésil-Allemagne ?

J’étais avec mon frère à Berlin, dans un théâtre qui retransmettait le match. Je devais y faire un concert le lendemain. On était entourés de 800 Allemands. Avant le match, on sentait que l’équipe n’était pas au top, mais on pensait qu’ils iraient au bout. Quand il y a eu le premier but, les gens ont explosé de joie et le sol a tremblé. Je me souviens que, même à 2-0, on était encore confiants et on se disait que rien n’était fini. Bon à 3-0, on a compris que c’était cuit. Ce match a commencé comme une comédie, avant de finir comme un film d’horreur. Heureusement que mon concert était prévu pour le lendemain, sinon je sais pas comment j’aurais pu monter sur scène après.

Vous croyez que le Brésil a ses chances pour la Copa América ?

Avec les joueurs qu’on a, bien sûr. Après, je sais pas si c’est une bonne idée d’avoir pris Dunga comme sélectionneur. Je pense qu’on aurait dû faire vraiment table rase du passé au lieu de le rappeler. Cela aurait été intéressant de ramener quelqu’un qui n’est pas installé. Une personne qui arrive avec un regard frais, des nouvelles stratégies et son propre style.
Après la trêve internationale, place au festin !

Propos recueillis par David Sfez

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