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Du mieux et du flou chez les Bleus

Par Dave Appadoo
Du mieux et du flou chez les Bleus

Hier soir, face à l’Estonie (4-0), l’équipe de France a conclu sa phase de préparation pour l’Euro sur une impression plutôt mitigée, entre une attaque séduisante et une défense fébrile. Faut-il être enthousiaste ou inquiet ?

Dans six jours, face à l’Angleterre, c’est sûr, ce sera une toute autre histoire. Plus belle, moins belle, personne ne peut encore le dire. Ce qui est certain, en revanche, c’est que l’équipe de France fait beaucoup pour que ça se passe le mieux possible. Ce n’est pas encore suffisant, mais c’est déjà considérable, et on ne prend pas que Knysna comme unique curseur, mais aussi le parcours qualificatif qui a suinté la trouille. Oui, tout n’est pas parfait, car ces Bleus continuent d’afficher une fragilité paradoxale. Voilà vingt-et-un matches qu’ils ne perdent plus, voilà deux rencontres que Lloris ressort du pré sans avoir eu besoin d’aller chercher le ballon au fond de ses cages et, pourtant, plus ça va, plus les hommes de Laurent Blanc donnent un sentiment de fébrilité. Un pied de nez dont se serait bien passé le Président qui avait fait de la défense son chantier prioritaire tellement maltraité sous Raymond Domenech : « Ce qui me gêne, c’est qu’on s’est mis en difficulté nous-mêmes. Il faut faire les choses simplement, c’est comme ça qu’on est le plus efficaces. On n’a pas joué simple en défense et ça nous a mis en difficulté. On va leur faire prendre conscience qu’il faut être plus rigoureux et plus durs en défense et qu’il faut jouer plus simplement. Ce n’est pas logique de se mettre en difficulté tout seuls. »

Fatalement, après avoir dit quoi, on se demande qui. Et spontanément, le nom de Philippe Mexès saute aux yeux. Oui, le Milanais est un joueur classieux, élégant, doté d’une capacité de relance qui rappelle quelque chose du sélectionneur… Enfin, il paraît. Car personne n’a rien vu de tout ça depuis quelques lunes. Les scrutateurs attentifs jurent même que l’ancien Auxerrois promènent une jolie petite bedaine à faire passer Gignac pour une Formule 1. Et souvent, quand le physique est approximatif, la technique en prend un coup. Soyons clairs : la même bourde commise devant Ojamaa face aux Anglais lundi finira au fond des bois ou, au moins, obligera Lloris à sortir un miracle de sa besace. Le problème, c’est qu’actuellement, Rami ne semble pas en mesure de défendre pour deux. L’heure d’être confronté à un drôle de problème : faut-il changer de charnière maintenant ? La question se pose car, en vérité, le meilleur central français de la saison s’appelle Laurent Koscielny. Le hic, c’est que l’idée est de conforter une association pour qu’elle ait des automatismes, l’un des grands échecs de Domenech.

Nasri : pas un maillon faible, juste un peu moins fort
L’affaire est d’autant plus gênante que, sur les flancs, l’arrière-garde a plutôt été à la hauteur. Pour Debuchy, ce n’est plus une nouveauté, mais concernant Évra, on avait fini par ne plus y croire. Entre mauvaises performances et mauvaise tête, le capitaine de Manchester United (putain, ça sonne quand même diablement bien) semblait condamné à glisser irrémédiablement sur le banc pour regarder Clichy montrer enfin tout ce que doit apporter un latéral gauche. Mais non, Patounet, tout en humilité, a rempli son office, délivrant même un centre déterminant sur le dernier but français (sur lequel on a encore pu voir que Giroud était capable de beaucoup avec trois fois rien). Ce n’est pas Byzance, mais on prend quand même, hein ! Il faut dire que le Mancunien a bien été aidé par un côté gauche redevenu le point fort de l’équipe de France, une idée ancienne qui renvoie aux jours heureux. Ce n’est pas encore du même tonneau que Zidane, Liza, Henry, voire Dugarry, mais, enfin, ça a une certaine gueule et n’y voyez là aucune allusion à Ribéry. Parce que Ch’ti Franck, bien relayé par un Malouda quasiment devenu le patron technique de l’entrejeu (si, si), envoie du jeu, tranchant dans ses initiatives, intelligent dans ses choix et surtout décisif dans la zone de vérité. On a assez pourri l’ancien Marseillais pour ne pas taire que l’on est séduits par ce que l’on voit depuis quelques matches. Bien évidemment, on demande à revoir tout ça avec le stress d’une compétition et la pression d’un adversaire infiniment moins conciliant que nos amis Estoniens en roue libre. Mais, là encore, il y a l’idée d’un élan et il ne faut pas le bouder.

D’autant que la relation technique avec Benzema promet de belles choses. C’est quand même fou comme la vie devient plus simple quand les deux meilleurs joueurs français s’accordent sur la même partoche. Certains enchaînements entre les deux ont même relevé de quelque chose de rare au niveau international, car on ne connaît pas beaucoup de sélections qui peuvent présenter une symbiose entre deux joueurs de ce calibre. Évidemment, en comparaison, la copie de Samir Nasri, le troisième homme, dans tous les sens du terme, fait un peu brouillon. Mais, une fois admis qu’il ne joue pas dans la même catégorie que le Bavarois et le Madrilène, reconnaissons au Citizen une réelle progression par rapport à ses deux précédents tests. Sa propension à garder la gonfle devrait être agaçante mais, finalement, aux côtés des deux avions de chasse que sont Francky et la Benz, cette manière de rupture dans le style et dans le rythme enrichit l’équation tactique de l’animation tricolore. D’ailleurs, même si Valbuena a apporté de la consistance lors de son entrée (dans un style assez proche de Nasri, finalement), ni Ben Arfa ni Ménez n’ont mis assez de justesse dans leurs accélérations pour que l’on se dise que la (très) relative lenteur d’exécution de Nasri est un frein à ces Bleus dans un secteur qui continue de progresser, signe que le supposé maillon faible du trident offensif n’est pas si faible que ça, juste un peu moins fort. Dans cinq jours, en revanche, ce sera beaucoup, beaucoup plus costaud en face que ce que les Bleus ont croisé durant leur préparation. On n’est pas sûrs qu’ils seront à la hauteur. Mais on a enfin envie d’y croire. C’est déjà une première victoire.

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Par Dave Appadoo

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