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Donato : « Aragonés était un vrai ami, une personne admirable »

Propos recueillis par Antoine Donnarieix
Donato : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Aragonés était un vrai ami, une personne admirable<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Pilier du Super Depor, Donato Gama da Silva est aujourd'hui installé là où sa carrière sportive a pris fin, à La Corogne. Passé par l'Atlético Madrid avant de rejoindre la Galice, l'ancien international espagnol retrace son parcours, et sa reconversion professionnelle compliquée, sans langue de bois.

Bonjour Donato. Que fais-tu aujourd’hui ?

Je gérais une entreprise de construction au Brésil, mais aujourd’hui, j’ai tout laissé de côté. Maintenant, je cherche à trouver du travail en relation avec le football. J’avais la possibilité de travailler avec la sélection galicienne, mais ça ne s’est pas concrétisé. Je cherche à travailler avec un club, avec des joueurs. Il y a plusieurs pistes, mais rien de concret pour le moment. Ça fait un moment que je ne travaille plus, et aujourd’hui, il faut que je fasse quelque chose. Là, je collabore avec une entreprise d’éclairage en Espagne.

Aujourd’hui, c’est Atlético Madrid contre La Corogne, deux clubs que tu as bien connu au cours de ta carrière… Quelles sont pour toi tes plus belles années ?

Toutes les années où j’ai joué au football ont été importantes. De mes années à Rio jusqu’à ma fin de carrière au Deportivo La Corogne. Je ne pourrais pas choisir une année en particulier. J’ai connu de très bons moments à l’Atlético avec mes premiers titres nationaux, puis j’ai joué pendant la plus belle période sportive du Depor.

Quel est ton souhait pour ce match La Corogne-Atlético Madrid ?

J’aimerais que le Deportivo gagne ce match. C’est le club le plus en difficulté au classement en ce moment, donc je leur souhaite de faire un bon match et remporter cette rencontre. À domicile, ils doivent s’imposer et cela ferait du bien au moral de tous.

Si l’on observe ta jeunesse, ton parcours est plutôt atypique. Tu vends des parapluies à Rio de Janeiro, puis tu deviens ensuite serrurier… C’était une vie difficile ?

Une vie difficile, non. Le football a changé ma vie dès mes 18 ans, mais il fallait bien travailler avant pour gagner sa vie, aider la famille. Ma vie n’était pas compliquée, elle était juste normale (rires) ! Mon père travaillait, ma mère s’occupait des enfants… Je peux dire que j’ai grandi dans un quartier modeste de Rio, entre Deodoro et Guadalupe. Mais je n’ai pas à me plaindre d’une extrême pauvreté, je n’ai jamais souffert de la faim. Mon premier travail à 14 ans, c’était vendeur dans un magasin de vêtements et de parapluies. Ensuite c’est vrai, j’ai fait serrurier.

Quand est-ce que le football est vraiment venu dans ta vie ?

Quand j’ai intégré l’América FC. C’était peut-être la cinquième ou sixième plus grande équipe de Rio de Janeiro. Ensuite, je suis parti au Vasco de Gama où j’ai connu une renommée nationale, puis l’Atlético Madrid est venu me chercher.

Pourquoi l’Atlético justement ?

Le président Jesús Gil et le président Eurico Miranda étaient tombés d’accord pour me transférer à l’Atlético. Je me souviens que tous les joueurs brésiliens souhaitaient partir en Europe à cette époque. Vasco avait organisé une tournée dans toute l’Espagne, avec des matchs amicaux et une invitation au trophée Ramon de Carranza. Nous avions joué Cadix et l’Atlético Madrid. Dès lors, le président m’a vu jouer et il a décidé de démarrer les négociations pour me transférer.

Tu avais de bons rapports avec Jesús Gil ?

Excellents ! Jesús Gil était comme un père pour moi. J’étais quelqu’un de connu au Brésil, mais cela ne me permettait pas de jouer avec la sélection brésilienne. Son souhait de me recruter m’a ouvert les portes de l’Europe. Je connais aussi la famille de Jesús Gil, son fils Miguel Ángel, nous étions très proches. Ma fille a soufflé les bougies de Jesús Gil le jour de son anniversaire (rires) ! Mais nous avons aussi connus des rapports compliqués au moment de ma reconduction de contrat à l’Atlético. Nous n’étions pas tombés d’accord, et Jesús Gil m’a mis en vente suite à cela. Il s’est excusé envers moi ensuite, mais entre-temps, le Deportivo La Corogne s’était renseigné, et dans ma tête, j’étais déjà parti. Je me souviens que même sa mère l’avait engueulé parce qu’il m’avait laissé filer (rires). Mais globalement, je garde de bons souvenirs de l’Atlético.

Tu étais aussi très proche de Luis Aragonés…

Il était le meilleur entraîneur que j’ai connu là-bas. C’est un vrai compliment, parce qu’en cinq ans, nous avions connu onze entraîneurs ! C’était une personne qui savait se lier avec ses joueurs, les traiter comme ses fils. D’ailleurs, j’avais failli le suivre quand il était parti au Fenerbahçe… Je lui avais dit : « Quand tu partiras, emmène-moi dans tes valises, parce que les choses tourneront mal. » Finalement, je suis parti le premier au Deportivo. C’était un vrai ami, une personne admirable, je n’ai que des éloges à lui faire.

Tu es allé à son enterrement ?

Non, je n’y suis pas allé. Je crois qu’il s’agit d’une chose plus familiale qu’autre chose. Je ne voulais pas déranger ses proches dans ce moment difficile… (Silence) Chacun d’entre nous a sa façon de penser sur ces choses-là. Personnellement, je préfère voir la personne vivante, parce qu’une fois qu’elle est dans la tombe, on ne voit qu’un corps. C’était quelqu’un sur lequel je pouvais compter.

Après deux coupes du Roi consécutives, tu pars donc pour le Deportivo La Corogne, un club en pleine mutation. Quelle en était la raison ?

Je crois que lorsqu’un Brésilien voyage dans un pays étranger et que l’expérience tourne bien, généralement, cela va vite se savoir au pays, et d’autres joueurs brésiliens vont chercher à venir. J’avais même parlé avec Luis Aragonés pour lui dire de recruter Mauro Silva, mais le Depor avait été plus rapide sur le coup. Et puis la saison suivante, j’ai signé au Depor. C’était plus une décision entre gestionnaires qu’une décision personnelle. Je venais avec l’intention de gagner des trophées, tout en sachant que La Corogne n’avait pas la même aura que l’Atlético Madrid. Je souhaitais travailler plus, et me donner encore plus avec cette opportunité.

À ce moment, le Super Depor est déjà né. Comment avez-vous fait pour devenir encore plus forts ?

Quand Bebeto est parti, le Deportivo a souhaité recruter une nouvelle étoile montante avec Rivaldo. La réputation du club était forte au Brésil, et John Toshack avait voulu en profiter en allant directement voir les dirigeants de Palmeiras pour parler avec Rivaldo. C’est comme cela que nous sommes arrivés à le recruter, grâce à nos bonnes performances passées. Puis peu après, Djalminha, Luizao et Flávio Conceição sont venus. Les brésiliens du Deportivo venaient et parvenaient à de bons résultats au sein du Depor. C’était sûrement une question de rythme de vie.

En 1993/1994, vous ratez la victoire finale d’un cheveu en championnat suite à un nul à domicile contre le FC Valence… Pourtant vous obtenez un penalty à la dernière minute, mais Djukic le manque. Ce match est resté longtemps dans vos têtes ?

Cette saison s’est en réalité joué sur plusieurs rencontres. Par exemple, nous n’étions pas parvenus à battre le Rayo Vallecano sur deux matchs, à chaque fois sur le score de 0-0, une équipe pourtant largement à notre portée. Si nous avions au moins gagné un match sur deux, nous aurions remporté cette Liga. Ce qu’il s’est passé contre Valence, c’était aussi un peu de notre faute. Le Barça perdait 2-1 sur son terrain à la mi-temps, du coup on s’est trop relâchés de notre côté. Barcelone a fini par gagner, et notre niveau était trop insuffisant pour l’emporter, même si aujourd’hui, on retient le penalty raté par Djukic.

Vous remportez la Coupe d’Espagne en 1995 contre Valence (2-1), le premier titre de l’histoire du club. Quelque chose s’est créé ce soir-là ?

Pendant un moment, les joueurs pensaient que cette opportunité de gagner un titre ne reviendrait plus, que tout était terminé. Heureusement, l’équipe était restée soudée. Cette victoire contre Valence à Madrid, c’était un peu notre revanche de la saison passée. La majeure partie du public était galicienne ce soir-là, ils avaient fait ce long déplacement en masse. Nos supporters ont joué un rôle dans ce match, c’est certain. Cette victoire était fondamentale pour prendre conscience que notre équipe pouvait remporter un titre national. Le Depor n’était plus une simple bonne équipe supportée par toute une région. Nous étions devenus la deuxième grande équipe d’Espagne, en concurrence avec le Real Madrid.

En 1995, tu avais également sorti un livre appelé Fuerza para vivir. Quelle était la raison exacte de cette publication ?

Alors déjà, Fuerza para vivir, ce n’est pas mon livre (rires) ! Beaucoup de gens font la confusion, mais je ne fais que la promotion de ce livre en tant que personnalité reconnue. C’est un livre qui parle de la parole de Dieu, de la Bible, du don de soi. C’est un livre sorti au Brésil, en Italie, au Portugal, en Espagne… Mais dans une intention purement bénévole. Je n’ai jamais touché d’argent pour cette publication. C’est un livre qui parle des gens convertis, qui mènent leur vie avec l’aide de Dieu… Mais en ce moment, je suis vraiment sur un projet du publication.

De livre ?

Ce sera un livre autobiographique, oui. Je vais raconter mon histoire, depuis ma jeunesse à l’América jusqu’au jour où je raccroche les crampons au Deportivo. Le livre est terminé, je suis en train de chercher un éditeur pour le publier. Ce sera une histoire basée sur un discours avec mon père, pour lui expliquer tout ce que j’ai fait au cours de ma carrière, mes joies et mes peines. Il y aura plus de 40 intervenants dans mon livre pour parler de ma carrière : Zico, Bebeto, Mauro Silva, Jorginho, Hierro, Luis Enrique, Zubizarreta…

La réaction des supporters durant les matchs, chantant à ta gloire, c’était quelque chose qui te touchait ?

« Donato, dame fuerza, fuerza para vivir ! » (Rires) Je me souviendrai toujours de cette chanson. Aujourd’hui encore à La Corogne, beaucoup de personnes viennent me voir pour me dire : « Donato, j’ai acheté ton livre ! » Ces chants, c’était une vraie force supplémentaire sur le terrain.

Sur le terrain, vous êtes arrêtés par le Paris Saint-Germain en demi-finale de la Coupe des coupes en 1996… L’équipe monte en puissance, mais ne parvient toujours pas à remporter un titre continental. Vous sentiez que le club était capable de s’instaurer en Europe ?

Le Depor, c’était une grande équipe dans une petite ville. C’est ce qui rendait nos performances encore plus impressionnantes. Nous avons joué contre le Paris Saint-Germain, Manchester United, le Milan AC, le Bayern Munich… Et nous les avons battus ! Notre notoriété grandissait progressivement, on faisait peur à toutes les équipes d’Europe, parce que nous étions capables de tout. Le Deportivo parvenait à faire surgir cette folie dans les grands matchs, et c’est ce que l’on retient le plus de cette équipe.

Tu restes ensuite au Depor malgré une période un peu plus basse au niveau des résultats… Qu’est-ce qui te retenait de partir dans une équipe plus forte à ce moment ?

Au Depor, il y avait ce facteur amical entre tous les joueurs, cette bonne atmosphère dans le groupe. Que ce soit moi, Mauro Silva ou d’autres joueurs d’expérience comme Noureddine Naybet, on était tous copains. Aujourd’hui, Mauro Silva par exemple, c’est comme un frère. Nous avons partagé de longues années dans le même club, partagé la même chambre… Ce sont des amitiés pour la vie.

En 2000, vous devenez le neuvième club de l’histoire de la Liga à devenir champion d’Espagne. C’était une performance prévisible au vu des derniers championnats ?

J’ai passé dix ans à jouer au Deportivo La Corogne, j’ai vu passer des joueurs de classe internationale dans ce club, et pas seulement sud-américains ou espagnols. Au bout d’un moment, avec autant de qualité, notre travail collectif devenait facile à l’entraînement. Et puis nous avions une identité : j’habite toujours à La Corogne depuis tout ce temps, je me sens vraiment coruñés. Je suis bien ici !

Quels sont les grands souvenirs à retenir de cette expérience au sein du Deportivo, une équipe capable de vaincre les plus grandes équipes avec des joueurs de classe mondiale comme Bebeto, Rivaldo ou Makaay ?

Nous avons gagné six titres au total pour le Deportivo. Nous sommes tous arrivés avec l’objectif de construire quelque chose, sans savoir vraiment si cela était possible. Finalement, cela s’est passé d’une façon exceptionnelle : Arsenio Iglesias restera dans les mémoires de tout le monde à La Corogne, comme tous ces grands joueurs passés par le Depor. Ces années, ce n’était que du bonheur.

Tu es l’un des plus anciens footballeurs à avoir joué au plus haut niveau en Liga, jusqu’à 41 ans. Comment tu expliques cette longévité ?

Je pense que c’était une barrière psychologique à passer. Pour moi à cette époque, l’important n’était pas l’âge, mais le rendement que j’avais sur le terrain. Si on m’avait dit que j’étais cramé, je serais parti sans hésiter. Mais le club souhaitait me garder. Très franchement, ce n’était même pas dû à une hygiène de vie particulière. C’est simplement que le football, c’était ma vie. Et en cela, je souhaitais aller le plus loin possible. J’aurais pu jouer jusque 43 ans même, puisque des clubs de seconde division voulaient me recruter. Mais j’ai décidé d’arrêter, je sentais que mon genou commençait à lâcher.

En 2003, tu es nommé ministre de l’Église universelle du règne de Dieu…

(Il coupe) Non, ça c’est faux. Je n’ai jamais été nommé ministre de quoi que ce soit.

Mais tu te considérais comme un Athlète de Christ, non ?

Oui, je faisais partie de ces athlètes, mais jamais un ministre. Je n’ai pas eu de responsabilités particulières. Les Athlètes du Christ, ce sont tous les sportifs croyant en Dieu. Ce sont les athlètes du monde entier. Ce n’est pas du tout une secte… Chacun détient son église évangélique, et nous considérons tous les athlètes de ces églises comme des Athlètes du Christ. Nous pouvons nous réunir tous les lundis, parce que le dimanche en général, c’est un jour de compétition. C’est comme un groupe de journalistes, de chefs d’entreprises ou autre. Nous faisons partie de la même famille. Parfois, nous nous réunissons entre sportifs à Santiago de Compostelle dans la maison d’un ami, et nous prions ensemble, nous lisons la Bible ensemble.

Après ta carrière, tu avais expliqué que « jouer au football était la seule chose que tu savais faire » , que tu avais passé « des nuits à pleurer » … Comment es-tu parvenu à sortir de cette crise ?

Sans aller jusqu’à pleurer tous les soirs, après avoir passé tant d’années à jouer au football, quand d’un coup, tout s’arrête, c’est difficile à gérer. D’abord, tu passes des bonnes journées à t’amuser, mais au bout d’un moment, quand tu t’es habitué à te lever pour aller travailler, t’entraîner, cette habitude te manque beaucoup. Tu te dis : « Qu’est-ce que je fais ? Mon genou me fait mal, je ne peux plus courir… » Tu te sens seul. Pour me sentir heureux, je dois travailler. Depuis 2003, je n’ai jamais vraiment de vrai travail. Quand tu joues, tu achètes des choses, mais dès que tu ne travailles plus, tu finis par les revendre parce que l’argent ne fait que sortir. On ne parle pas de ces choses dans les journaux, mais beaucoup de joueurs souffrent de cela. Au Brésil, de nombreux joueurs sont dans cette situation, en Espagne aussi… Je ne donnerai pas les noms de ces joueurs, mais il y en avait beaucoup.

Tu avais tenté de monter un business d’hôtellerie, puis une entreprise d’import-export vers le Brésil…

L’hôtellerie, c’était une mauvaise expérience. J’avais rencontré une personne qui cherchait à profiter de moi. Au départ, elle m’a fait miroiter des choses, elle s’est fait passer pour un ami, mais au final, elle avait simplement en tête mon argent. Ces gens-là existent partout malheureusement. Pour l’import-export, on avait cherché à créer quelque chose, mais finalement, ça ne fonctionnait pas, c’était pas mal de temps perdu. Aujourd’hui, j’ai bientôt 53 ans, et le monde du travail devient assez compliqué, il faut le dire.
Le jour de Bourigeaud

Propos recueillis par Antoine Donnarieix

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