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Dix ans après, mesurons l’impact de Beckham sur la MLS

Par Maxime Delcourt
Dix ans après, mesurons l’impact de Beckham sur la MLS

À la surprise générale, le 11 janvier 2007, David Beckham signe un contrat avec les LA Galaxy et offre la meilleure des pubs à la Major Soccer League en Europe. Seulement, dix ans après son arrivée, peut-on vraiment dire que Beckham a eu un impact sur le soccer ?

David Beckham est, quelque part, comme Christophe Colomb : un conquérant ! Mais là où le navigateur divise, entre ceux qui trouvent qu’il a projeté le monde du Moyen Âge vers les temps modernes et ceux qui voient en lui un esclavagiste, prêt à massacrer tout un peuple pour arriver à ses fins, le Britannique brille par l’impeccabilité de son attitude. Il suffit de regarder l’état de la Major League Soccer depuis son arrivée, le 11 janvier 2007, pour s’en convaincre. Aujourd’hui, les clubs attirent de plus en plus de jeunes joueurs européens (et plus seulement des stars en pré-retraite), les stades affichent d’impressionnantes affluences moyennes et le championnat, porté par quelques rivalités intéressantes (New York City et les Red Bulls, en attendant LA Galaxy et Los Angeles FC), est désormais séparé en deux conférences cohérentes – l’ouest, du Pacifique au Texas ; l’est, des grands lacs à l’Atlantique.

Plus fort que Pelé et Gerrard

Pour Edouard Lacroix, co-fondateur de l’agence FFFusa en partenariat avec la FFF, il paraît d’ailleurs indéniable que Beckham a internationalisé la MLS : « Je doute que beaucoup de gens connaissaient ce championnat avant que Beckham ne débarque en 2007. Il a apporté de la crédibilité et de la notoriété. » Entre deux éloges, le Français, également co-fondateur de l’agence Elite-Athletes consultante pour la MLS, détaille : « Contrairement à Pelé hier ou Gerrard aujourd’hui, l’arrivée de Beckham en MLS est loin d’être un simple coup marketing. En 2006, il était encore en pleine possession de ses moyens. C’était encore une star du foot, en plus d’être une star du marketing, des marques et autres. Sans lui, c’est clair qu’il n’y aurait pas autant de joueurs français ou européens qui signeraient aujourd’hui en MLS. Ce sont tous des « babies Beckham », en quelque sorte. »

Difficile de contre-argumenter quand on sait que le mec a bénéficié d’une règle d’exception à son arrivée. La Designated Player Rule, surnommée vulgairement la « règle Beckham » , permet ainsi depuis 2007 aux clubs de MLS de rémunérer comme ils le souhaitent jusqu’à trois joueurs désignés, sans tenir compte des restrictions habituelles des ligues professionnelles nord-américaines. Le but de la manœuvre : attirer des stars des championnats européens en collaborant avec la ligue, qui prend ainsi en charge jusqu’à 480 625 dollars pour le salaire d’un joueur et laisse le reste à la charge du club. « Il faut bien comprendre, précise Edouard Lacroix, que si la Ligue, qui prenait en charge jusqu’en 2007 le salaire des joueurs, accepte ce genre de démarche, c’est parce qu’elle sait que c’est dans l’intérêt de la MLS. L’arrivée de Beckham en 2007 a créé une renommée sans précédent, qui ne profitait pas qu’au LA Galaxy. Ça a fait parler du club, du sponsor, du championnat, et ça a fait vendre beaucoup de maillots et de droits télévisés. Ça a été un coup de pouce de dingue ! »

« Un des cinq meilleurs championnats du monde d’ici peu de temps »

Comment interpréter, alors, que malgré l’arrivée de Beckham et la mise en place de cette règle d’exception, la MLS reste encore et toujours un championnat bancal, presque immature ? L’explication est simple. Elle tient en deux points : l’un négatif, l’autre positif. Le premier concerne les joueurs européens vieillissants (Gerrard, Villa ou Robbie Keane), dont l’impact sur le plan sportif reste assez faible. Le second concerne la Ligue, qui refuse pour le moment de faire venir des coachs étrangers et tout un tas de joueurs européens afin de permettre aux équipes de grandir ensemble, de ne pas créer de disparité entre les clubs. Et ça marche. À en croire Edouard Lacroix, la MLS « fera partie des cinq meilleurs championnats du monde d’ici peu de temps » . Pour le prouver, il sort même les chiffres : « Le niveau est certes de plus en plus élevé, mais on remarque surtout qu’il y a de plus en plus de monde dans les stades et de plus en plus d’argent dans les clubs. C’est quand même fou de se dire que Marseille a été racheté pour 45 millions d’euros à peine, alors que la franchise de Seattle vaut à elle seule 280 millions… »

Et Beckham dans tout ça ? Visiblement, le mec fait toujours parler de lui. Déjà, parce que les trois titres remportés avec lui par le LA Galaxy restent encore dans toutes les mémoires – ainsi que son salaire, de 250 millions d’euros pour cinq ans. Ensuite, parce qu’il est à la tête depuis 2014 de la franchise de Miami. Soutenu par le commissaire de la MLS, Don Garber, et le maire de Miami, Carlos A. Giménez, le Spice Boy a, certes, pris du retard dans son projet – notamment à cause de ses ambitions démesurées, comme le fait de construire un stade sur l’eau où les spectateurs pourraient venir par bateau –, mais son club devrait logiquement intégrer la MLS d’ici 2020 : la construction d’un nouveau stade devrait bientôt commencer, tandis que Beckham promet l’arrivée de grands joueurs, un centre de formation tout neuf et une indépendance totale vis-à-vis de l’argent public. Suffisant pour écrire une nouvelle page dans l’histoire du soccer ? Edouard Lacroix se montre en tout cas très optimiste. « Il ne faut pas oublier que Beckham est un businessman. Excellent qui plus est. S’il a choisi d’investir en MLS, c’est parce qu’il pense qu’il y aura nettement plus d’argent à se faire là-bas que dans n’importe quel championnat européen d’ici quelques années. Il veut, et peut, contribuer à ça. »

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Par Maxime Delcourt

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