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Déhu : « Pas facile de passer de Lens à Barcelone »

Propos recueillis par Maxime Delcourt
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Pilier de la génération 90 du RC Lens, Frédéric Déhu a réussi en 17 ans à bâtir une carrière - presque - irréprochable, sans jamais déroger à ses principes : l'ambition, l’abnégation et le respect. La tête occupée aujourd’hui par de multiples projets, le « Fred », bientôt 42 piges, a tout de même pris le temps de revenir longuement sur son parcours. En toute modestie, bien sûr.

Ça va faire huit ans que tu as arrêté le football. Ça te paraît loin ?

C’est une sensation assez étrange, car ça me paraît loin sans l’être vraiment. En fait, je ne prends réellement conscience de ça que lorsque je suis avec d’autres personnes et que l’on évoque ma carrière. Là, je me dis que les années passent très vite.

À quoi se résume ton quotidien aujourd’hui ?

J’ai différents projets. J’ai monté un institut de beauté et de fitness avec ma femme qui a mis du temps à se concrétiser. J’aide Futsal-Store (site de vente d’équipements de futsal, ndlr) à se faire connaître et je viens de passer mes diplômes d’entraîneur, qui pourraient m’amener d’ici peu à coacher une équipe de foot.

Une équipe de quel niveau ?

Tout dépendra des opportunités qui me seront proposées. Néanmoins, je préfère d’abord faire mes gammes dans le football amateur. Je veux gravir les échelons petit à petit et surtout, dans un premier temps, apprendre tranquillement le métier. C’est important de ne pas brûler les étapes. Le monde professionnel exige un niveau de compétence relativement important et des résultats. Je me dois donc, en toute honnêteté, de pratiquer à un niveau inférieur avant d’ambitionner l’élite.

Et si une équipe de Ligue 1 venait à te proposer un projet ?

On ne sait jamais ce qu’il peut se passer, mais je pense que ça serait allé un peu trop vite en besogne. Dans un premier temps, je pense que c’est préférable d’aller vers le monde amateur. Ou alors dans une structure professionnelle pour encadrer les jeunes.

Tu es originaire de Seine-et-Marne. Comment as-tu été recruté par le centre de formation du RC Lens ?

C’est tout simple : à cette époque, je jouais dans la catégorie des cadets nationaux et, dans le groupe, il y avait le RC Lens et toute la partie Nord de la France. J’ai donc joué plusieurs fois contre les équipes de Lens et, petit à petit, ils m’ont demandé de venir visiter les installations. Chose que j’ai faite ! J’ai ensuite fait un tournoi avec le club sous la houlette de Patrice Bergues, qui était l’entraîneur de cette catégorie-là à l’époque. Les matchs se sont bien déroulés, le feeling est bien passé, je ne me voyais donc pas refuser la proposition.

Tu n’avais pas d’autres touches ?

Si, j’avais bien sûr d’autres possibilités, mais Lens s’était manifesté en premier. Et puis, ça semblait être le club idéal pour un jeune en quête de temps de jeu et de titularisations.

Justement, tu te souviens de ton premier match officiel ?

Oui, bien entendu ! Je m’en souviens très bien car ça été une semaine riche en émotions pour moi. Le 20 octobre 1991, je jouais mon premier match pro en Ligue 2 contre Guingamp, que l’on remporte 6-2. Le 24, je fête mes 18 ans et le 30, j’avais mon permis. Dix jours relativement importants (rires).

C’est un peu tôt 17 ans, pour faire son premier match pro en tant que défenseur, non ?

C’est vrai que c’est un poste qui demande une certaine expérience, mais à partir du moment où on sent la confiance de l’entraîneur, peu importe l’âge. Si les personnes qui sont en place au sein du club estiment qu’un joueur a les qualités pour évoluer au niveau professionnel, je trouve que ça serait dommage de se passer de ses capacités même s’il est relativement jeune. Après, c’est sûr que la Ligue 1 exige beaucoup et que c’est sans doute prématuré de faire d’un joueur de 18 ans un titulaire à part entière. Mais pourquoi se priver des qualités et de l’insouciance d’un jeune joueur ?

En huit saisons à Lens, tu as marqué 21 buts. C’est un beau ratio pour un défenseur…

Je ne connaissais même pas ces chiffres (rires). Pour être honnête, j’avais la chance d’être polyvalent, et donc d’évoluer à la fois en tant que défenseur central et en tant que milieu défensif. D’ailleurs, si mes souvenirs sont bons, les années où j’ai marqué le plus de buts correspondent aux années où je jouais exclusivement au milieu de terrain. Ce qui me donnait un peu plus d’opportunités de marquer. Par contre, en dépit de ma grande taille, j’ai inscrit très peu de buts de la tête.

Durant ton parcours au RC Lens, il y a notamment le titre en 1998 et la victoire en Coupe de la Ligue en 1999. Comment expliques-tu cette période glorieuse du club ?

Je ne sais si c’est explicable, d’autant que l’on sortait d’une saison 1996/1997 très difficile. L’entraîneur avait été licencié, on a pratiquement passé les 3/4 de la saison en tant que relégable. Il a fallu l’arrivée de Roger Lemerre et de Daniel Leclercq en tant qu’adjoint pour remobiliser les troupes et se sortir de cette situation compliquée. L’année suivante, Roger Lemerre était retourné à ses fonctions à la Fédération et le club avait donné l’opportunité à Daniel Leclercq de prendre les rênes de l’équipe première. Je pense qu’il a su fédérer un effectif revanchard par rapport à la saison précédente tout en apportant les ingrédients qu’il nous manquait. Il y a aussi eu pas mal de réussite.

On a l’impression que le titre symbolise l’aboutissement d’une génération lensoise…

Oui, on avait à la fois beaucoup de joueurs issus du centre de formation et un entraîneur qui avait déjà porté les couleurs du club. En plus, Daniel Leclercq avait eu l’intelligence de faire venir des joueurs comme Stéphane Ziani et Anto Drobnjak, qui ont apporté un vrai plus à l’équipe et ont permis aux autres joueurs d’évoluer à leur meilleur niveau. Ce qui est beau également dans ce parcours, c’est qu’on ne se prenait pas la tête. Bien entendu, on jouait pour gagner, mais on le faisait avant tout en s’amusant. Ce qui nous a permis d’obtenir de bons résultats et, petit à petit, de croire en nos possibilités avec cette apothéose à la dernière journée contre Auxerre.

La saison 1998/1999, c’est aussi celle de la Ligue des champions et de la victoire à Wembley contre Arsenal.

Carrément ! D’ailleurs, si je ne dis pas de bêtise, on reste le seul club français à avoir gagné là-bas. On peut dire donc qu’on a marqué l’histoire du club avec ce match, qui reste l’un de mes plus beaux souvenirs. C’était déjà bien beau de remporter le championnat et d’accéder à la Ligue des champions, mais cette victoire contre un adversaire redoutable a véritablement marqué les esprits.

Après huit ans au club, tu quittes la France pour rejoindre Barcelone. Tu n’y restes qu’un an, mais ton bilan là-bas ne semble pas si mitigé, non ?

Disons qu’après 8 ans en France, l’opportunité d’évoluer dans l’un des plus grands clubs du monde ne pouvait pas se refuser. Bien sûr, ça n’a pas été facile de passer de Lens à Barcelone, mais je suis fier d’avoir tenté ma chance. Au début, tout se passait d’ailleurs très bien. Je commence la saison comme titulaire, les matchs s’enchaînent, mais je finis par me blesser. Ça a complètement stoppé mon élan. Après un mois et demi de convalescence, je reviens à mon niveau jusqu’au moment où je me blesse de nouveau. Lorsque je suis revenu, l’entraîneur avait définitivement trouvé son équipe type et ne pratiquait pas vraiment le turnover. Mon bilan à Barcelone reste donc mitigé, mais ça m’a permis de grandir et de côtoyer l’excellence. J’ai quand même joué avec plusieurs Ballons d’Or, ce n’est pas donné à tout le monde.

Comment était la vie à Barcelone ?

Niveau climat, ça me changeait carrément de Lens (rires). C’est un pays qui vit et vibre pour le football. J’avais donc envie de connaître ça. Après, la vie ne pouvait qu’être bonne : je faisais ce que j’aimais dans l’un des plus gros clubs du monde et aux côtés des meilleurs joueurs. On parle quand même d’une époque où il y avait Kluivert, Rivaldo, Figo, Guardiola et des tas d’autres. C’était un réel plaisir chaque jour.

Comment expliques-tu le nombre de joueurs français ayant échoué en Catalogne ?

C’est une autre culture. En France, on est très éloignés de la culture footballistique espagnole. Le championnat y est beaucoup plus technique et ouvert, contrairement à la Ligue 1 où tout est très tactique et physique. En tant que défenseurs, on est donc fortement livrés à nous-mêmes. Mais bon, les choses commencent à changer. S’il y a eu beaucoup d’échecs avant les années 2000, ça semble s’améliorer depuis l’arrivée de Philippe Christanval. On ne peut pas dire que Henry, Giuly ou Abidal aient raté leur passage à Barcelone.

Là-bas, tu inscris notamment un but mémorable du milieu de terrain…

Bon, le tir n’était pas si loin que ça quand même (rires). C’était en Ligue des champions contre le Hertha Berlin. Je prends ma chance de loin, je frappe, le ballon est détourné et ça lobe le gardien. C’est donc un but relativement chanceux, mais à partir du moment où le ballon franchit la ligne de but, ça compte (rires).

Vient ensuite ton arrivée à Paris, où le club sombre rapidement dans la crise.

Oui, j’avais fait le choix de revenir en France dans un club ambitieux et qualifié en Ligue des champions. Je décide donc de rejoindre Paris le dernier jour du mercato, l’année où le club avait fait le choix de recruter plusieurs anciens joueurs formés dans la région parisienne. Bon, malheureusement, la mayonnaise n’a pas bien pris et on a mis quelque temps à s’en relever.

Les relations avec des stars comme Anelka ou Okocha étaient-elles trop difficiles à gérer ?

Non, du tout. Ce sont des joueurs qui ont toujours été très professionnels. Je pense que les difficultés rencontrées par le club venaient davantage de la pression médiatique et populaire, comme souvent à Paris. Au niveau de leur personnalité et de leur professionnalisme, on n’a rien à leur reprocher.

Que penses-tu du changement de dimension opéré par Paris depuis l’arrivée des Qataris ?

Sincèrement, c’est une très bonne chose. Ça permet au championnat de France d’avoir une visibilité dans le monde entier. Quand on connaît la qualité de notre championnat, c’est plutôt une bonne nouvelle. Le fait d’avoir des investisseurs étrangers comme les Qataris pour faire grandir un club, ça ne peut être que bénéfique, ça va permettre d’éviter l’exode de nos meilleurs talents chaque année. On le voit également avec Monaco. D’ici peu, les clubs français vont pouvoir rivaliser avec les meilleurs clubs européens et redorer le blason de la Ligue 1. Car, la France, à l’heure actuelle, n’est pas très bien lotie au classement UEFA.

Tu ne crois pas que ça crée des inégalités entre les clubs ?

Si, mais il y a toujours eu des périodes où un club ou deux dominaient le championnat et avaient un plus grand pouvoir financier. Le fait que des clubs comme Lyon, Marseille ou Bordeaux aient à présent perdu de leur superbe diminue leur chance. Mais il faut voir l’avenir, ces clubs-là reviendront certainement au top. De toute façon, sans l’arrivée des investisseurs étrangers, le foot français allait petit à petit mourir.

Après Paris, tu rejoins l’ennemi, l’OM. Comment les supporters parisiens l’ont-ils vécu ?

Franchement, ce n’est pas ce qui me chagrinait le plus. Ce qui m’importait, c’était simplement de retrouver un club avec de l’ambition. Lorsque je suis parti de Paris, on me proposait un nouveau contrat avec une diminution de salaire de 30%. J’avais encore l’envie de goûter au haut niveau et il fallait qu’un club m’apporte ce que je souhaitais. J’avais plusieurs sollicitations, mais il n’y avait que celle de Marseille qui m’intéressait.

En tant que joueur, on ne prend pas en compte la rivalité entre deux clubs ?

C’est sûr que j’avais en tête la rivalité entre Paris et l’OM. Mais bon, je sortais de quatre années à Paris, dont deux en tant que capitaine. Je pense que tout se passait très bien pour moi au sein du club, sauf la dernière saison avec Vahid Halilhodžić. C’est pour ça que je suis parti. Mais je ne pense pas avoir besoin de me justifier. Après tout, j’ai fait comme n’importe qui en quête d’un nouveau job : je suis allé chez celui qui pouvait m’apporter le plus. Ça ne va pas plus loin. Je sais que ce départ a été mal perçu, mais je ne pense pas avoir été un vagabond. Dans ma carrière, je n’ai pas changé vingt-cinq fois de club et toutes les équipes pour lesquelles j’ai joué, je les ai respectées. Ça, on ne pourra pas me l’enlever.

Quelles garanties t’apportait Marseille ?

Dans le foot, il n’y aucune garantie. Simplement, quand un club te démarche pour venir évoluer au sein de son effectif, c’est que les dirigeants ont conscience de tes capacités. Et puis l’OM, à cette époque, avait un projet relativement ambitieux. Outre ma venue, ils avaient embauché pas mal de joueurs importants pour viser les premières places du championnat. Malheureusement, il y avait beaucoup d’individualités et peu de collectif. C’est ce qui a nous a fait défaut. Aujourd’hui encore, je pense qu’on avait l’effectif le plus apte à remporter le championnat.

Pour finir ta carrière, tu repars en Espagne, à Levante. Ton premier échec barcelonais ne te suffisait pas ?

Non, parce que j’avais adoré mon passage au Barça, que ce soit pour la qualité de vie espagnole ou la qualité du championnat. Quand j’ai eu l’opportunité d’y regoûter, je n’ai pas hésité une seconde. Surtout dans un club avec autant d’ambitions : Levante était promu en Liga, voulait bâtir un nouveau stade, avait recruté en conséquence et avait l’ambition de devenir un club stable en Liga. Je ne pouvais qu’être conquis par ce projet, qui s’est rapidement avéré être un désastre.

Pourtant, comme tu le dis, Levante avait de belles ambitions…

Oui, mais dans tous les domaines, les gens savent vendre du rêve, vous conquérir avec des paroles, mais sans réussir à mettre ces paroles en acte. Malheureusement, c’est ce qui a été le cas ici.

Tu regrettes la façon dont tu as dit adieu au monde du football ?

Oui, complètement. J’estime avoir donné beaucoup de ma personne à ce sport, et j’aurais aimé partir d’une autre façon. Là, je reste sur ma faim. J’ai arrêté ma carrière surtout par usure mentale. La dernière saison à Levante, j’ai été confronté à des rigolos du foot. Je n’avais pas la force de repartir sur un nouveau projet. J’avais des possibilités, mais je n’avais pas le courage. Avec le recul, je me dis que c’est dommage d’avoir arrêté de cette manière.

À tes débuts, on t’a souvent comparé à Laurent Blanc. Tu comprends cette comparaison ?

Non, car, même si c’est élogieux d’entendre ça, c’est compliqué d’être comparé à lui. Le seul truc qui nous rapproche, c’est le jeu. Néanmoins, j’aimerais bien avoir sa carrière d’entraîneur, qu’on puisse me comparer à lui dans ce domaine-là également.

Justement, tu penses quoi de son parcours à la tête du PSG ?

Il est en train de faire ce qu’on attendait de lui et démontre toutes ses qualités d’entraîneur. Je pense qu’il épate tous ceux qui doutaient de lui depuis son parcours avec l’équipe de France. Depuis son arrivée l’été dernier, on s’aperçoit qu’il maîtrise très bien l’effectif parisien et qu’il est très bien entouré par son adjoint Jean-Louis Gasset, que j’ai connu également à Paris. Très peu d’équipes peuvent se targuer de proposer un jeu de la qualité de celui du PSG. Il ne faut pas se le cacher, c’est une équipe très agréable à regarder, qui joue très bien au ballon et qui a l’un des meilleurs effectifs actuels. Beaucoup de grosses équipes doivent sans doute rêver de n’avoir qu’un ou deux joueurs du banc de Paris dans leur équipe.

Tu évoquais l’équipe de France. Tu penses que la sélection a ses chances cet été ?

Déjà, c’est une grande satisfaction de pouvoir participer à la Coupe du monde au Brésil. Une Coupe du monde au pays du football sans l’équipe de France, ça aurait été une très grosse déconvenue et ça n’aurait sans doute pas eu la même saveur. Ça aurait été très dur à accepter. Je suis content qu’ils aient pu inverser la tendance lors des barrages, auxquels j’ai assisté. L’équipe de France est en train de redorer son image petit à petit. C’est un travail de longue haleine car elle a tellement été bafouée, mais c’est en bonne voie.

De ton côté, l’équipe de France, c’est un bon souvenir ?

Oui, bien sûr. Quand on fait ce métier, on a tous pour ambition de porter le maillot de son pays. J’ai eu la chance de le faire. J’aurai aimé le faire plus, mais je peux me dire au moins que j’en ai porté les couleurs et que j’ai entendu retentir La Marseillaise avec ce maillot. C’est déjà un grand bonheur et une grande satisfaction.

Avec le recul, quel joueur et quel entraîneur t’ont le plus impressionné ?

C’est difficile de sortir des noms de toutes les personnes que j’ai pu côtoyer. Il est vrai néanmoins que je garde un très bon souvenir de Daniel Leclercq, qui était mon entraîneur au RC Lens. C’est une personne pour qui j’ai beaucoup d’estime. De même que pour Arnaud De Santos, qui m’a lancé au niveau professionnel et pour Philippe Bergeroo, même si son passage à la tête du PSG fut relativement court. En tant que joueur, il y en a beaucoup qui m’ont impressionné, que ce soit pour leurs qualités humaines ou footballistiques. En 17 ans de carrière, j’ai eu la chance de côtoyer tellement de joueurs que je ne préfère même pas en mettre un en valeur. Je dirai juste que j’ai eu énormément de chance.
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Propos recueillis par Maxime Delcourt

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