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Défense d’entrer

Par Mathieu Faure
Défense d’entrer

Ibrahimović ? Pas décisif dans les matchs de phase finale. Cavani ? Jamais marqué un but en quarts de finale de C1. Di María ? Il s’est planqué contre Manchester City l’an dernier. Verratti ? Toujours blessé au printemps. Depuis 2013, on cherche des excuses aux échecs successifs en quarts de finale du Paris-SG. Pourtant la première des raisons est la plus simple du monde : quand le PSG sort des poules, sa défense prend l’eau. À chaque match. Et surtout au Parc des Princes. C’est ballot.

« Comme par le passé, je crois que nous n’avons pas été éliminés sur le match retour à Manchester, mais plutôt lors du match à Paris, qui s’était terminé à 2-2 alors que nous étions devant au score. Chaque fois que nous avons échoué en quarts, c’est parce que nous avions pris un but à la maison. Et cela a rendu les choses très compliquées. » Dans les colonnes du Monde, le capitaine Thiago Silva pointe pour la première fois un problème récurrent dans les campagnes parisiennes en Ligue des champions : la fébrilité défensive. Postulat qui peut être légèrement emmerdant quand on a investi plus de cent millions d’euros sur trois défenseurs centraux depuis 2012 (Thiago Silva : 42 millions, Marquinhos : 32 millions, David Luiz : 50 millions). Car les faits sont têtus et font mal au bilan parisien : en seize matchs de phase finale de Ligue des champions depuis 2013, le PSG n’a gardé sa cage inviolée qu’à une seule reprise. C’était à Leverkusen lors de la balade quatre à zéro à une époque où Ibrahimović cassait des lucarnes. Oui, le Paris Saint-Germain de QSI, dont le rêve ultime est de gagner la Ligue des champions, n’a jamais terminé une rencontre de C1 à élimination directe au Parc des Princes avec une clean sheet sur son pupitre. Que ce soit Valence (1-1 en 2013), Barcelone (2-2 en 2013, 1-3 en 2015), Leverkusen (2-1 en 2014), Chelsea (3-1 en 2014, 1-1 en 2015 et 2-1 en 2016) ou Manchester City (2-2 en 2016), les Parisiens ont toujours cédé à domicile. Si on sort la TX-92 du collège, ça fait quand même douze buts encaissés en huit matchs disputés à domicile, vingt-deux si on tient compte des matchs à l’extérieur. Vingt-deux buts en seize matchs. VINGT-DEUX BUTS EN SEIZE MATCHS. Comment une équipe qui se veut ambitieuse et avec autant de moyens peut-elle passer au travers à chaque fois depuis quatre ans ? La venue des mecs qui ont inventé le Wizz Messi-Neymar-Suárez n’a rien de rassurant. Surtout quand on a déjà pris un caramel de John Obi Mikel à domicile. Mardi, le Paris-SG doit réussir à garder sa cage inviolée contre la meilleure attaque d’Europe. Depuis 2013, seules trois équipes ont réussi à ne pas concéder de buts aux Barcelonais à domicile dans un match couperet, l’AC Milan en 2013 (2-0), le Bayern Munich la même année (4-0) et l’Atlético de Madrid par deux fois (1-0 en 2014, 2-0 l’an dernier). Autant dire des équipes avec de la bouteille et surtout des futurs finalistes et/ou vainqueurs à l’exception du Milan qui prendra une gifle au match retour (0-4).

Un problème psychologique ?

Sachant qu’Unai Emery doit retrouver Lionel Messi, l’homme qui lui a collé 25 buts en 21 matchs lorsqu’il s’est retrouvé face aux équipes entraînées par le Basque, on se dit que les Parisiens vont devoir sortir une copie presque parfaite. Très loin des standards habituels de l’ère QSI. Dans l’idée, il faudra s’inspirer de la solidité observée un soir de 2015 contre le Real Madrid (0-0). Les Parisiens avaient été, dans l’ensemble, bougés par des Espagnols pourtant loin d’être au sommet, mais Kevin Trapp avait gardé sa cage inviolée. Drôle quand on sait que le match retour sera archi dominé par les Franciliens malgré la défaite au bout à la suite de la sortie aux fraises du portier allemand (0-1). Sur le papier, la défense francilienne a de quoi réaliser un match sérieux. Des latéraux qui savent jouer au ballon avec du coffre, une charnière qui sait relancer, anticiper et plutôt rapide sur les appuis et un gardien avec deux pieds. Où est le problème au fond ? Mardi, il sera triple : Messi, Neymar, Suárez. Mais même au-delà de la triplette du Nou Camp, les Parisiens ont souvent eu des relâchements coupables dans les matchs de C1. Les fameuses sautes de concentration. En Ligue 1, ça peut passer. En Europe, c’est le tarif d’emblée. Contre Arsenal, le PSG aurait dû gagner les deux matchs. Il a fait deux matchs nuls, par maladresse offensive à l’aller, par erreur défensive au retour. Comme si, depuis quatre ans, l’escouade francilienne n’avait rien appris dans ce domaine. Se tromper une fois, c’est un accident. Deux fois, c’est de l’inattention. Se tromper systématiquement, c’est une question de niveau. Tout simplement. Cette équipe, dans son ensemble, doit répondre à une question tout simple : est-elle capable d’être concentrée durant 90 minutes pour ne rien laisser à son adversaire, quitte à gratter un 0-0 des familles ? La récente fin de match stressante contre l’AS Monaco semble indiquer le contraire. Autrement dit, personne n’imagine une seule seconde le PSG garder sa cage inviolée mardi soir. Et c’est souvent dans ce genre de situations que les miracles se réalisent. On appelle ça l’instinct de survie.

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Par Mathieu Faure

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