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Dédo : « Inzaghi doit même célébrer les buts qu’il marque sur FIFA »

Propos recueillis par Gaspard Manet
Dédo : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Inzaghi doit même célébrer les buts qu&rsquo;il marque sur FIFA<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Passé par le Jamel Comedy Club où il s'est fait connaître, Dédo continue de rouler sa bosse dans le monde de l'humour avec son spectacle Killing Joke. Juste avant une représentation, le plus métalleux des humoristes prend le temps de nous parler foot. Une passion teintée d'Italie et de Milan AC. Rencontre avec un passionné.

Quel est ton rapport au football ?

Je suis fan de foot depuis que j’ai 10-11 ans, environ. J’ai découvert le foot à travers ma famille italienne, et mes cousins qui étaient amoureux du Milan AC m’ont transmis leur amour pour ce club. C’était à l’époque où Berlusconi venait juste de reprendre les rênes du club, donc vers la fin des années 1980, à peu prés. Juste avant le début des grandes victoires, en fait, avec le trio magique des Hollandais. Je suis donc fan du Milan AC depuis que je m’intéresse au foot et ça n’a toujours pas changé, même si c’est un peu plus triste depuis deux-trois ans.

D’ailleurs, tu le vis comment le Milan AC d’aujourd’hui ?

Bah moyennement bien, hein. J’ai été content de voir Pippo reprendre les rênes de l’équipe, car c’est vraiment une des âmes du club. Après, c’est vrai qu’il galère un peu, mais en même temps, avec l’effectif qu’on a, tu aurais beau mettre Guardiola ou le Sacchi de la grande époque, je ne suis pas sûr que ça changerait quelque chose. Il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. Et tu te rends compte qu’un mec comme Ménez arrive à survoler au sein de l’équipe, ce qui est assez symptomatique de la faiblesse de notre effectif. J’aime bien Ménez, mais au Milan AC, tu attends à avoir une star d’un autre calibre comme leader d’équipe. D’ailleurs, l’année dernière, tout le monde crachait sur Allegri alors qu’il n’était pas vraiment responsable des résultats, la preuve avec une vraie équipe comme la Juve, il est leader avec je ne sais pas combien de points d’avance et il est présent en quarts de finale de la Ligue des champions. Ce qui prouve bien que le problème est plus profond que ça au Milan AC. En vrai, il faudrait tout reconstruire. Tu ne remplaces pas Pirlo, Nesta ou Seedorf par Rami ou Mexès.

Pippo, c’est un mec que tu as apprécié ?

Évidemment ! Le vrai renard ! Il y a beaucoup de gens qui n’aimaient pas le joueur et qui continue de penser qu’il n’était pas si fort que ça. Mais il était super fort, alors certes, c’était avant tout un joueur de surface, mais ça reste un putain de tueur devant le but. Et puis, j’adore ces mecs qui ont beaucoup bossé pour atteindre leur objectif. Il a eu une carrière et des résultats qui plaident clairement en sa faveur. Et puis quel bonheur de le voir célébrer chaque but comme si c’était le dernier. En finale de Ligue des champions ou face à la réserve, le mec était comme un dingue à chaque fois qu’il marquait. Je suis sûr qu’il doit même célébrer les buts qu’il marque sur FIFA.

Il y a une vraie haine de l’Inter, du coup ?

Ouais ! Je vais pas raconter de conneries, je déteste cette équipe. Il n’y a qu’un seul joueur qui m’empêchait de ne pas recouvrir mon écran de salive quand je les regardais jouer, c’était Bergomi. C’était un vrai bon défenseur et surtout un très grand joueur de l’équipe d’Italie. Je peux aussi te dire que j’étais dégoûté quand ils avaient un duo d’attaque Ronaldo-Vieri. Ça, c’était vraiment costaud.

Tu as déjà eu l’occasion d’aller à San Siro ?

Non jamais, malheureusement. Je n’ai jamais eu l’occasion, par faute de temps et d’opportunité, mais j’ai vraiment envie d’y aller. C’est l’un de mes grands regrets pour l’instant, mais je vais le faire bientôt. J’ai envie d’y aller avant qu’il y ait le nouveau stade. Bon, j’aurais toujours le regret de ne pas avoir vu les vrais sénateurs jouer dans le stade, mais tant pis. J’irai quoi qu’il arrive.

En France, tu ne supportes personne ?

Disons que j’ai pas vraiment de club emblématique. Quand j’étais ado, j’avais une petite tendresse pour le PSG en tant que Parisien. J’ai beaucoup aimé l’époque de Canal, avec des mecs comme Raï ou encore Weah. Mais je n’ai pas un amour démesuré pour le PSG, ça c’est clair. Et autant te dire qu’en cas de confrontation entre Milan et le PSG, il n’y a pas photo, je suis à 200% pour le Milan AC !

Ton meilleur souvenir de foot, ça reste quoi ?

Je pense que ça reste la finale de 2006, avec la victoire de l’Italie. En tant que fervent supporter de l’Italie, j’étais comme un dingue. J’ai été élevé par mes grands-parents qui sont italiens, donc j’ai vraiment baigné là-dedans depuis tout petit. Et c’est clair que pour les compétitions internationales, je suis à fond pour l’Italie. J’avais connu la frustration de l’Euro 2000 et je rêvais que cet affront soit lavé, ce qui a été fait. Et plutôt très bien, même.

Et le pire ?

J’ai évidemment très mal vécu la finale de 2005. Milan-Liverpool, c’était vraiment une sale soirée. Je me rappelle très bien que le soir même, j’étais allé voir un concert que je ne voulais absolument pas rater, du coup je m’étais dit que j’allais enregistrer le match. En 2005, c’était encore cool, tu pouvais te couper de tout pour ne pas savoir le résultat. Et donc j’ai maté le match tout seul chez moi en rentrant. Et là, 3-0 à la mi-temps, j’étais comme un dingue. Et puis, 3-1, 3-2, 3-3, là tu te dis putain, mais c’est pas possible. En plus, je me rappelle que Shevchenko, pendant la prolongation, a une occasion en or à quatre mètres des cages, que Dudek sort, mais alors d’une manière incroyable, en mode réflexe de gardien de hand. À ce moment-là, tu sais que c’est foutu, le match est perdu. Et derrière, on perd aux tirs au but… Au niveau du pire souvenir, je suis aussi obligé de te parler de l’Euro 2000. C’est à peu prés du même niveau, dans mon esprit.

Il y a des larmes qui sont tombées le soir de Milan-Liverpool ?

Non, même pas. C’était tellement surréaliste, que je ne sais pas, j’ai pas pleuré. En revanche, le soir de France-Italie, en finale de l’Euro, il y a clairement eu des larmes. C’était vraiment une sale soirée. Et puis ce but en or… Sérieux, c’est horrible comme truc. Heureusement qu’ils l’ont viré depuis, c’était beaucoup trop frustrant. Après, ça reste un match qui a marqué l’histoire. D’ailleurs, j’ai souvent croisé Sylvain Wiltord, et la première fois, je lui ai dit : « Tu sais que tu es la personne que je déteste le plus au monde ? » Ça l’a fait marrer, c’est un mec vraiment très sympa.

Le joueur qui t’a fait le plus vibrer, c’est qui ?

Mon idole absolue, c’est Roberto Baggio. Mon joueur préféré de tous les temps. Bon, je mets un peu de côté sa période Inter Milan qui a été plutôt dure à vivre pour moi, mais sinon, ouais, c’était vraiment le joueur ultime pour moi. En 1994, pendant la Coupe du monde, c’est incroyable ce qu’il arrive à faire. Il nous qualifie à lui tout seul en finale avant de malheureusement rater son tir au but. Un peu comme tous les grands joueurs, finalement. Mais bon, tu peux pas en vouloir à un mec comme ça. Après tout ce qu’il a fait, ce n’est pas possible.

Et quel joueur te fait encore vibrer aujourd’hui ?

Verratti ! Je pense que c’est le futur meilleur joueur italien, et de loin. Je n’ai pas l’impression qu’il y ait une énorme génération qui déboule, mais de toute façon il est clairement au-dessus du lot. À son âge, il arrive à faire des trucs assez ouf, quand même. Et puis, voilà, il a une audace incroyable. En fait, c’est clairement le genre de joueur qui te donne envie de regarder du foot. Un mec qui a le culot de dribbler trois joueurs dans sa propre surface, c’est extraordinaire. Il te propose un vrai spectacle. Il a tout à fait le potentiel de devenir le digne héritier d’Andrea Pirlo. D’ailleurs, je pense qu’il est encore meilleur que Pirlo au même âge.

Tu kiffes regarder du foot, mais est-ce que tu y joues un peu ?

J’y ai joué gamin, mais un peu comme tout le monde en fait. J’ai joué à Gagny pendant une année ou deux à peu près. Mais je me suis très vite rendu compte qu’il valait mieux que je regarde du foot plutôt qu’y jouer. Il faut être honnête, je n’avais pas un énorme niveau.

Dédo joue actuellement son spectacle Killing Joke du jeudi au samedi, à 21h30, au théâtre Les Feux de la Rampe.

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