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David Villa et la tentation de New-York

Par Robin Delorme, à Madrid
David Villa et la tentation de New-York

Le Guaje ne foulera plus les pelouses de Liga. Avant de rejoindre le New York City, David Villa fera du Mondial brésilien son dernier grand défi. Un défi à la hauteur d’un bonhomme dont le choix de carrière rime beaucoup avec fin de parcours. Le repos plus que le rêve américain.

Les dernières 120 minutes à courir comme un dératé, à se donner comme un taureau hanté. David Villa a poussé à l’extrême la philosophie du « match après match » de Diego Simeone lors de la finale de la Ligue des champions. Un « ballon après ballon » qui l’a vu se dépouiller, en vain. Un dernier rush, semble-t-il. Alors que sa performance promettait au Guaje de beaux jours, ils ne se comptent désormais plus qu’en semaines. Vicente del Bosque l’emmènera bien au Mondial brésilien pour ce qui sera son dernier combat. Après, l’Asturien ne rempilera pas à l’Atlético de Madrid. Il va prendre ses cliques, ses claques et sa barbe de trois jours pour les États-Unis. Selon toute vraisemblance, le meilleur buteur de l’histoire de la Roja va s’engager pour les trois prochaines saisons au New York City F.C. Une franchise qui ne verra le jour qu’en février 2015 en MLS, mais qui compte déjà un renfort de poids. Pour l’intéressé, le choix interroge. À 32 ans, Villa est tout sauf fini. Sa saison, pas la plus prolifique, a encore prouvé à quel point il était précieux. Villa n’a tout simplement plus la dalle.

La stratégie globale de City, les économies de l’Atléti

L’annonce de ce départ aux États-Unis a ému l’Espagne. Une fatalité qui n’a pas caché la surprise de sa destination. Mais comment diable le meilleur buteur de la sélection peut-il se barrer de l’autre côté de l’Atlantique ? Qui plus est pour une franchise toujours à l’état de projet ? Le New York City F.C. est un dérivé du Manchester City F.C. Dans sa stratégie mondiale, le club, propriété de la famille royale d’Abou Dhabi, souhaite s’implanter sur les cinq continents. Avec le Melbourne Heart, une part des Yokohama Marinos et donc le joyau de NY City, il ne manque plus qu’une présence en Afrique pour le cheikh Mansour bin Zayed Al-Nahyan. La signature de David Villa est la première pierre à son édifice globale – Txiki Begiristain, directeur sportif du projet, a essuyé le refus de Xavi. Désormais, les stars ne seront plus seulement au City of Manchester Stadium. Ils squatteront également les rues de Big AppleLa Gran Manzana, de l’autre côté des Pyrénées. De quoi s’ouvrir les portes d’un nouveau marché juteux.

Du côté du Manzanares, la donne est opposée. Malgré sa superbe saison, l’Atlético de Madrid doit toujours se serrer la ceinture. Ses 576 millions d’euros de dette sont loin de lui permettre des folies. Et David Villa en est une, à l’échelle de ces finances. Arrivé l’été dernier à moindre coût (2,1 millions d’euros), son contrat était rempli de multiples options et primes. Si le Guaje allait au bout de son contrat de trois ans chez les Colchoneros, deux millions d’euros étaient versés chaque été au FC Barcelone. De même, sa vente ne rapportera que 50 % à l’Atlético, le reste étant viré au club catalan. Plus importantes sont les économies salariales. Avec une masse salariale encadrée – rigueur budgétaire et fair-play financier obligent – l’Atléti se débarrasse par là même du plus gros salaire du club. Avec des émoluments annuels de près de six millions d’euros, le Jean-Pascal espagnol permettra l’arrivée d’une pointe de calibre internationale, tant au niveau du salaire que du prix du transfert. Reste le sportif. Sans Diego Costa ni Villa, le Cholo devra tout reconstruire.

Le Maracanã et basta ?

Pour en terminer avec les gros sous, le salaire que devrait percevoir Villa à New York ne serait « que » de trois millions d’euros annuels sur autant d’années – de quoi permettre le recrutement d’une autre star sur le déclin. Moins qu’à l’Atlético, donc. Bref, la retraite dorée n’est pas forcément gage d’explication. Le pari sportif non plus. Toujours à l’état de projet, le New York City F.C. ne va voir le jour qu’en février 2015, date de son entrée dans le championnat nord-américain. Entre-temps, David Villa devrait s’entraîner au centre d’entraînement de Manchester City, sans participer à la moindre compétition avec le club mancunien. Juste de quoi garder le rythme et se payer quelques séjours à New York où sa famille sera déjà installée. Avant ce repos du combattant, le Mondial brésilien sera sa dernière occasion de profiter. Dans la tête de Del Bosque, la présence du natif de Gijón lors du voyage sud-américain est une évidence. Et pas seulement pour services rendus (meilleur artificier de l’histoire avec 56 banderilles en 95 capes). Car Villa est un symbole, l’étendard de cette sélection, le trait d’union entre la lose et la gagne. Autant finir en beauté, au Maracanã, là où il avait inscrit un triplé face à Tahiti lors de la Coupe des confédérations.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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