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Crystal Palace se tape l’incruste

Par Régis Delanoë
Crystal Palace se tape l’incruste

Le plus récemment débarqué des clubs londoniens en Premier League n'était pas censé s'y installer, habitué qu'il était jusqu'alors à faire l'ascenseur avec ses moyens modestes. Pourtant, après deux maintiens plutôt confortablement acquis, Crystal Palace va même jusqu'à s'incruster en haut de classement au début de cette troisième saison de suite en élite. Pas un hasard.

Question camembert orange du Trivial Pursuit : combien y a-t-il de clubs londoniens actuellement en Premier League. Réponse : cinq. Chelsea, Arsenal, Tottenham, West Ham et Crystal Palace, qui a repris le flambeau du « petit » club de la capitale anglaise à Fulham, sans oublier également le nouvel abonné de l’ascenseur Queens Park Rangers, encore redescendu en Championship au printemps dernier. Un club attachant, ce Crystal Palace FC, avec tout ce qu’il faut pour lui donner du charme : une vieille et belle histoire, un public chaleureux, un passé récent de survivant, juste ce qu’il faut de bordel, quelques jolis talents dans l’effectif et désormais une figure du football anglais aux manettes, Alan Pardew. Nommé entraîneur d’un club qu’il a fréquenté en tant que joueur, Alan Pardew répondait ceci à L’Équipe Mag en août lorsqu’on l’interrogeait sur les arguments que pouvait avancer CPFC pour attirer le chaland : « On est la seule équipe londonienne à évoluer au sud de la Tamise. Le public est très chaud chez nous. Il y a moins de pression ici que dans d’autres clubs plus huppés. Et puis, c’est Londres, c’est attractif pour un joueur et sa famille. »

De la saison inaugurale de Premier League

C’est avec ce discours et la promesse de lui confier les clés de l’équipe que l’ancien coach de Newcastle est parvenu à convaincre Yohan Cabaye de baisser son salaire et de revenir travailler pour lui dans cette Premier League qui lui convient si bien et qui lui manquait tant. « Il nous fallait un joueur de renom pour dire Crystal Palace est là, disait encore Pardew à propos du joueur le plus cher de l’histoire des Eagles, arraché 14 millions d’euros au PSG. Ce club a aujourd’hui la chance historique de pouvoir écrire la plus belle page de son histoire. » Il est vrai que jusqu’à présent, l’histoire de Crystal Palace est mignonne, mais relativement modeste. Le club tient son nom original du fait qu’il a été fondé par les ouvriers chargés de la maintenance du grand palais de cristal qui avait abrité la première exposition universelle à Londres en 1851. Évoluant d’abord de façon informelle, ces ouvriers – ou plutôt leurs successeurs au poste – avaient fini par décider de la création d’un club, un vrai, alors que le palais, une fois l’exposition achevée, avait déménagé de Hyde Park au Sud de la ville. L’équipe joua d’abord dans l’enceinte nationale qui accueillait chaque année la finale de la FA jusqu’en 1914, avant de déménager après la Première Guerre mondiale dans le stade qu’elle occupe toujours, le charmant Selhurst Park, qui possède un gros 25 000 places dans sa configuration actuelle. Il faut attendre le tout début des années 90 pour voir l’âge d’or du club – du moins jusqu’à aujourd’hui – ponctuée par une finale de la FA Cup en 1990 (époque Pardew justement, Nigel Martyn, Geoff Thomas et Ian Wright), une troisième place en championnat en 1991 et une participation pénible à la saison inaugurale de Premier League en 92/93, achevée par une relégation.

Pardew, quatrième entraîneur en deux ans

Les deux décennies suivantes n’ont pas été très belles, avec de rares retours en PL, notamment en 1997/98 avec un certain Tomas Brolin. Le club a même failli disparaître il y a quelques années, la faute à des finances bancales. Il fut finalement sauvé par un consortium de quatre businessmen locaux, qui gèrent encore aujourd’hui l’affaire à 25 % chacun. Montée pour la dernière fois en élite en 2013 sous Ian Holloway, maintenue bien comme il faut une première saison sous Tony Pulis (11e, 13/14), de nouveau maintenue la saison passée grâce à une belle phase retour réussie cette fois sous Alan Pardew (10e, alors que le retour de Neil Warnock aux manettes pour la première partie de saison avait été un échec total), la formation du Sud de Londres occupe actuellement une étonnante deuxième place du classement en ce début de nouvel exercice, et alors qu’elle s’apprête à recevoir le leader Manchester City. Le bilan jusqu’à présent : trois victoires et un seul revers contre Arsenal. Bien que Crystal Palace, comme tous ses acolytes de PL, dispose de ressources financières conséquentes, le recrutement n’a pas été si spectaculaire, mais s’est avéré plutôt malin : Yohan Cabaye, donc, mais aussi l’ancien Stéphanois Bakary Sako, arrivé en provenance des Wolves, l’ex-portier de QPR Alex McCarthy, qui a la lourde tâche de remplacer au poste l’historique Julian Speroni, et enfin le buteur Connor Wickham, qui débarque de Sunderland. Les quatre étaient titulaires il y a deux semaines pour la victoire surprise dans le derby face à Chelsea (2-1). Avec sa défense inchangée (Ward, Dann, Delaney et le dernier arrivé, Souaré, transféré de Lille cet hiver) et ses manieurs de ballon du secteur offensif (Zaha, Puncheon, Bolasie…), il y a moyen de moyenner.

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Par Régis Delanoë

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