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Christophe Jallet, droitier contrarié

Par Mathieu Rollinger
Christophe Jallet, droitier contrarié

Il ne s’en cache pas : Christophe Jallet a choisi de quitter Lyon pour s’installer à Nice et ainsi épaissir son dossier de candidature pour passer l’été en Russie. Sauf qu’aujourd’hui, le divin chauve joue à gauche en club et voit sa place en Bleu fragilisée. À se demander, un jour de Nice-OL, s’il a vraiment fait le bon calcul il y a quelques mois.

Il veut sauver la vieille France, aider la patrie de son enfance. Christophe Jallet sait qu’à 34 ans, il a à portée de main une participation à un Mondial, finissant la phase qualificative avec le statut de doublure de Djibril Sidibé. Une sorte de consécration pour un type qui a franchi tranquillement la barre des 300 matchs dans l’élite contre Dijon au début du mois. Et c’est sur la Côte d’Azur qu’il a voulu se préparer à cette mission. En quittant Lyon pour Nice à la mi-juillet, le Charentais pensait faire un choix cohérent sans se mettre particulièrement en danger. Surtout que la dynamique était plutôt du côté des Aiglons à cette époque : ils s’apprêtaient à disputer le tour préliminaire de la Ligue des champions avec un effectif encore stable alors que Lyon devait se contenter de jouer la C3 sans Lacazette, Tolisso et Gonalons. Si on y ajoute l’arrivée de Kenny Tete pour ajouter une roue au tandem qu’il formait depuis deux ans avec le Brésilien Rafael, tout indiquait qu’il était temps pour Totophe de changer d’air. « L’OL ne comptait plus forcément sur moi cette année, donc j’ai décidé de prendre les devants » , expliquait le latéral à L’Équipe en septembre dernier. « J’ai eu l’opportunité de rebondir dans un club très intéressant, avec la possibilité de jouer la Coupe d’Europe comme Lyon. Je peux me montrer sur la scène européenne et être sélectionnable en vue de la Coupe du monde. »

Se lever du pied gauche

Mais depuis, le topo n’est plus tout à fait le même. Pas d’épopée possible en C1 et un début de championnat morose avec l’actuel dix-septième de Ligue 1, à cause d’un mercato bâclé et des déboires des cadres azuréens. C’est le doyen qui est obligé d’évoluer sur le côté gauche, lui le droitier, pour dépanner une direction sportive prise au dépourvu et de laisser son couloir préférentiel à Arnaud Souquet. On a connu mieux comme publicité pour séduire un sélectionneur. Une situation qui l’a conduit à voir l’arrivée de Benjamin Pavard avec bien moins de sérénité que prévu. Après avoir écarté la menace de Sébastien Corchia, le divin chauve a compris dès le match face au pays de Galles qu’il pouvait se faire coiffer sur le poteau par son cadet de Stuttgart. « Nous savions tous les deux que nous allions jouer une période chacun face au pays de Galles » , a révélé Jallet après le match face aux Gallois. « On a beaucoup parlé, mais il n’a pas besoin d’être chaperonné. Il joue dans un grand club en Allemagne et a fait ce soir une très bonne prestation. » Sauf qu’il n’y aura probablement qu’une seule place pour les deux.

Depuis le début de sa carrière, Christophe Jallet a cette image de joueur qui réussit avec ses armes : l’abnégation, le travail, la régularité et un leadership qui lui ont permis de trouver sa place dans n’importe quel vestiaire. Jamais le plus sexy, mais toujours le plus fiable. Des qualités qui l’ont conduit à aller chercher ses seize sélections en cinq ans chez les Bleus, le tout sans avoir d’ambitions démesurées. Si ce n’est disputer ce Mondial en Russie. « Évidemment, on s’y projette. Mais c’est comme pour les critiques, j’essaie de me préserver par rapport à ça » , avouait-il à RMC. « Mettre la charrue avant les bœufs, ça peut amener à de grandes déceptions. J’essaie de faire le maximum et si j’ai une bonne surprise au mois de juin, j’en serai le plus heureux. » Et pour une fois que Jallet exprime un souhait plus fort que d’habitude, le ciel se charge de nuages. Coquin de sort. Surtout qu’il s’agirait de son « dernier grand challenge international » . « Ça semble parti pour » , lâchait-il presque fataliste.

Mauvais pied, bon œil

À l’heure de recevoir l’Olympique lyonnais, le numéro 24 des Aiglons peut se demander s’il n’aurait pas bien fait de rester dans le Rhône. Dans le Rhône, il avait certes moins de temps de jeu, devant le partager avec Rafael, mais était considéré comme un véritable leader. Dans la rotation de Bruno Génésio, il semblait avoir quelques longueurs d’avance sur le Brésilien et donc une vraie carte à jouer. Aujourd’hui, deux solutions s’offrent à l’ex-Lorientais. Un, espérer que Nice trouve cet hiver un latéral gauche de métier pour avoir toute la latitude de se réapproprier un poste sur lequel Arnaud Souquet n’est plus aussi souverain qu’en début de saison. Deux, montrer que, même à gauche, il peut éteindre la concurrence. Glaner les honneurs en regagnant de force ses pénates ou en forçant sa nature.

Le Niçois peut se rassurer en se disant que certains arrières droits ont déjà réussi une carrière internationale en s’exportant de l’autre côté du terrain. L’actuel titulaire des Bleus Djibril Sidibé l’a fait longtemps dans sa période lilloise, Philipp Lahm est devenu capitaine de la Mannschaft en ayant été aligné 63 fois à gauche sur ses 113 sélections, alors que Vincent Candela a été champion du monde de cette manière. Le parallèle avec ce dernier peut être poussé plus loin que la simple bilatéralité. Candela, doublure de Lizarazu en 1998, homme important du vestiaire et importateur de Gloria Gaynor. De quoi inspirer Christophe Jallet, même s’il n’est clairement pas adoubé par son prédécesseur. « Jallet, c’est moyen, même s’il a l’expérience » , balançait l’ancien Romain sur les ondes de RMC Sport. « Je ne veux pas être méchant. Contre l’Allemagne, il a fait des erreurs tactiquement. Il n’a pas grand-chose techniquement. Ce n’est pas un joueur qui me plaît. Il n’est pas à la hauteur de l’équipe de France. » Dur, mais il reste six mois à Christophe pour faire taire ses détracteurs. Qui sait, ça sera peut-être en tant que doublure de Benjamin Mendy que Didier Deschamps l’appellera.

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Par Mathieu Rollinger

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