Charbonnier tacle Girard

Récemment recruté par le Stade de Reims, Gaëtan Charbonnier ne gardera pas les meilleurs souvenirs de son passage à Montpellier (4 buts en 26 matchs), même s’il a pu y jouer la Ligue des champions, et même marqué. À l’instar d’Anthony Mounier, il s’interroge encore sur les raisons de son recrutement, comme il l’a confié au journal L’Équipe :

« Oui, ce sont des questions que je me suis posées. Au sein du club, il y a des personnes qui me voulaient, ça, c’est sûr. Mais je n’ai pas eu la sensation que c’était une décision du coach. Aujourd’hui, j’en suis même sûr à 98%. Quand on fait venir des joueurs, on leur donne des moyens durant la semaine pour progresser. Or, que ça soit pour moi ou Herrera, le coach, le staff et le préparateur physique n’ont pas fait le nécessaire. »

Jean Fernandez, le nouvel entraîneur du club, ne comptait pas non plus sur l’ancien attaquant d’Angers. Mais ce dernier n’a de mots que pour son prédécesseur :

« Quand Fernandez a déclaré que le club cherchait un nouvel attaquant, je me suis senti un peu plus poussé vers la sortie, mais de toute façon, ma décision de partir avait été prise bien avant. Il a fait un choix d’entraîneur, je ne correspondais pas au style de jeu qu’il souhaitait mettre en place, c’est comme ça. S’il y a quelqu’un sur qui mettre la faute, c’est plutôt sur René Girard. (…) La manière de travailler n’était pas terrible. On nous répète toutes les semaines qu’on doit être en perpétuelle progression, mais pour progresser, il faut déjà avoir travaillé lors de la séance d’avant. Il n’y a pas de fumée sans feu. »

Optimiste, le joueur espère maintenant relancer sa carrière en Champagne :

« On avait parlé d’Évian, il y a aussi eu des discussions avec Toulouse, mais le projet le plus concret, c’était celui-là. L’an dernier, j’ai fait dix matchs(26 en réalité, mais seulement 10 dans la peau d’un titulaire, NDLR). Je n’ai pas eu la sensation que ça allait être beaucoup plus cette saison. Ici, j’espère pouvoir montrer ma vraie valeur. (…) Parler, c’est bien beau, mais il faut agir. »

Au charbon.