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  • Autres championnats – Ukraine – Saison 2014/2015

Ce qu’il faut retenir du championnat ukrainien

Par Régis Delanoë
Ce qu’il faut retenir du championnat ukrainien

Invaincu toute cette saison en championnat, le Dynamo Kiev met fin très logiquement au règne de cinq saisons de suite du Shakhtar Donetsk en Ukraine. Les hommes de Lucescu se contentent cette fois de la seconde place, un classement très honnête pour un club délocalisé loin de ses bases. Auteur d'un très beau parcours en Ligue Europa, Dnipropetrovsk complète le podium.

Le Dynamo Kiev impérial

Le titre remporté en Ukraine par le Dynamo Kiev cette saison ne souffre aucune contestation, avec un bilan quasi parfait de vingt victoires, six nuls et aucune défaite en 26 journées disputées. Que les Guingampais le sachent : ils ont été éliminés de la Ligue Europa par une formation extrêmement solide, qui n’a concédé que douze buts en championnat cette saison. On retiendra de ce joli bilan défensif trois hommes. D’abord, le gardien vétéran Oleksandr Shovkovskiy, qui a fêté en début d’année ses quarante ans et qui a encore été décisif lors du dernier match de la saison, lors de la séance de tirs au but de la finale de la Coupe d’Ukraine remportée face au Shakhtar Donetsk le 4 juin, pour offrir à son équipe de toujours un doublé coupe-championnat inédit depuis 2006/2007.

Ensuite, l’excellent latéral droit brésilien Danilo Silva. Enfin, le très coté stoppeur autrichien Aleksandar Dragović, que la rumeur annonce rien de moins qu’au Barça… Parmi les autres hommes forts de la saison, citons aussi les internationaux ukrainiens Yarmolenko et Kravets, l’ancien Montpelliérain Belhanda et le Néerlandais Jeremain Lens. On n’oubliera pas non plus bien sûr de citer les débuts parfaits sur un banc de l’ancien partenaire de Shevchenko en sélection, le taiseux Sergueï Rebrov, arrivé au poste il y a un an avec la délicate mission de remplacer le légendaire Oleg Blokhine. Mission largement accomplie.

Le Shakhtar enfin battu mais valeureux

Les 71 buts inscrits par l’armada brésilienne du club n’ont pas suffi : avec dix points de retard sur le Dynamo, le Shakhtar s’incline assez largement et doit se contenter de la deuxième place. Un classement important tout de même qui lui permet de récupérer le deuxième et dernier ticket pour disputer la Ligue des champions la saison prochaine. Pour le quintuple champion sortant, cette place de dauphin aurait en temps normal tout d’une déception. Sauf qu’on n’est clairement pas en temps normal et que le club a plutôt bien géré au final sa délocalisation précipitée à 1 000 km de ses bases de Donetsk, pour fuir la guerre du Donbass.

Jouer toute une saison à l’extérieur, c’est éprouvant et on pouvait légitimement craindre le pire pour cette équipe. Si elle a failli imploser l’été dernier, avec l’échappée, puis le retour quelques jours après de quelques joueurs lors d’un match amical disputé en France, elle a finalement tenu le coup, l’effectif se soudant autour du charismatique entraîneur Mircea Lucescu. Seule petite déception tout de même : ne pas avoir réussi à décrocher la Coupe d’Ukraine en guise de lot de consolation, ce qui fait que le Shakhtar termine la saison sans aucun titre, une première depuis 2007.

Dnipropetrovsk, le troisième larron confirme

Il va falloir vous y habituer, même si ce n’est pas un nom de ville – et de club – facile à prononcer, on vous l’accorde : Dnipropetrovsk n’est pas là pour rigoler et confirme son statut de valeur sûre du football ukrainien. La saison dernière déjà, Dniepr – la version courte – avait obtenu la deuxième place du classement en championnat, ce qui constituait son meilleur résultat depuis plus de vingt ans. Performance confirmée cette saison, même s’il a finalement fallu céder la deuxième place sur la fin au Shakhtar. Troisième, ce n’est déjà pas si mal et ça va permettre à l’équipe de revenir disputer la Ligue Europa, une compétition qui lui va parfaitement et où elle s’est éclatée cette saison, éliminant notamment l’Ajax, Bruges et Naples pour finalement tomber courageusement en finale face à Séville (2-3).

Ce remarquable parcours au niveau continental permet au football ukrainien de gratter une place au classement UEFA et de se hisser au huitième rang, devant les Pays-Bas. Sur la saison 2014/2015, l’Ukraine se classe même sixième devant la Russie et le Portugal. Deux joueurs surtout sont à retenir dans l’effectif de Dnipropetrovsk : l’incontournable Konoplyanka, dragué par un paquet de clubs étrangers, notamment en Premier League, et le Croate Nikola Kalinić, auteur de l’ouverture du score en finale face à Séville, qui s’éclate en Ukraine après avoir échoué à s’imposer dans son précédent club, Blackburn, entre 2009 et 2011.

Et les autres ?

Il y a un monde entre les trois incontestables clubs forts du moment en Ukraine et les autres. La preuve : un écart conséquent de dix points entre le troisième et le quatrième. Les deux dernières places d’honneur qualificatives pour le tour préliminaire de la Ligue Europa reviennent à Zorya Louhansk (un autre club exilé de la guerre à l’est du pays, champion d’URSS 1972, qui effectue la meilleure saison de sa carrière depuis l’indépendance de l’Ukraine) et Vorskla Poltava, qui égale le meilleur classement de son histoire, obtenu en 2009, avec une cinquième place finale. Le cocu de l’histoire est le Metalist Kharkiv, sixième et premier non-Européen. Il a d’ailleurs dégagé son entraîneur en fin de saison.

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Par Régis Delanoë

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