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Ce qu’il faut retenir de la saison de Manchester United

Par Paul Piquard
Ce qu’il faut retenir de la saison de Manchester United

C'était l'année de la reconstruction. Parfois laborieux, parfois brillants, souvent entre deux, les Red Devils ont assuré le minimum syndical en s'offrant la quatrième place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Bilan de l'ère Van Gaal, an I.

L’analyse définitive

Lorsque Louis van Gaal a débarqué à Manchester United en juillet dernier après une Coupe du monde réussie avec les Pays-Bas, sa mission était simple : il fallait redresser la barre d’un navire rouge en perdition depuis le départ de Sir Alex Ferguson. En clair, remettre Manchester United à sa place, c’est-à-dire en Ligue des champions, donc dans le top 4 des équipes de Premier League. Pour cela, le board des Red Devils a sorti le chéquier et déboursé près de 200 millions d’euros pour renforcer l’effectif. Alors si aujourd’hui, la mission est assurée, avec une quatrième place, les observateurs attendaient néanmoins forcément mieux, au niveau notamment de la qualité de jeu après les investissements consentis. À noter enfin, les flops des deux recrues stars, Ángel Di María et Radamel Falcao. Et si Louis van Gaal a obtenu le minimum syndical, on attendra forcément mieux de la deuxième saison du Batave chez les Red Devils.

Le match chef-d’œuvre : United 4-2 City

Un derby, ça se gagne. Surtout lorsque l’on reste sur quatre défaites d’affilée face à son plus grand rival. Dans ces cas-là, il s’agit de frapper un grand coup. Ce jour-là, les Red Devils, qui restent alors sur cinq victoires d’affilée en Premier League, entament pourtant ce derby de la pire des manières, en encaissant un but d’Agüero dès la huitième minute. Sereins, les hommes de Van Gaal ne paniquent pas et égalisent six minutes plus tard par Young, avant de prendre l’avantage à la demi-heure de jeu sur une tête de Fellaini. En seconde période, les Red Devils ne relâchent pas l’étreinte et Mata, puis Smalling libèrent définitivement le peuple rouge, avant qu’Agüero n’inscrive son 100e but pour Manchester City en réduisant l’écart dans les dernières minutes. Bref, pour reprendre une expression chère à Rudi Garcia, Van Gaal a « remis l’église au centre du village » . Pour le plus grand bonheur des Red Devils.

Le tournant de la saison

Absent en début de saison sur blessure, Michael Carrick connaît sa première titularisation lors de la onzième journée, face à Crystal Palace, alors que les Red Devils sont classés dixièmes, à sept points du podium. Avec leur métronome de retour dans l’entrejeu, les coéquipiers de Wayne Rooney vont alors enchaîner une série de sept victoires en huit matchs et remonter jusqu’à la troisième place, pour ne plus ressortir du top 4 jusqu’en fin de saison. En deuxième partie de saison, alors que Carrick revient d’une rechute pour permettre à Manchester United d’enchaîner cinq victoires d’affilée, dont les succès face à Tottenham (3-0), Liverpool (1-2), puis Manchester City (4-2), il se blesse à nouveau face aux Citizens en toute fin de partie. Résultat ? United perd trois matchs d’affilée et dit au revoir à une qualification directe en Champions League.

Le meilleur joueur : David de Gea

L’assurance tous risques. Voilà ce qu’est devenu le gardien espagnol de Manchester United cette saison. Dernier rempart infranchissable d’une équipe à la défense parfois hésitante, l’ancien portier de l’Atlético Madrid a souvent sauvés les siens du naufrage, et réalisé quelques sauvetages exceptionnels, comme face à Everton (2-1) lors de la septième journée. Élu meilleur joueur de Manchester United par les fans, et ses coéquipiers, De Gea a également été nommé gardien de l’équipe PFA de l’année. Bref, cette année, l’Espagnol, plus qu’un simple gardien, a été un véritable talisman pour les Red Devils.

Le joueur révélation : Daley Blind

Di María, Falcao, Shaw, Rojo… Au milieu de ces recrues coûteuses qui ont plus animés les pages mercatos l’été dernier que le jeu de l’équipe de Louis van Gaal cette saison, seuls deux joueurs recrutés l’an passé ont véritablement tenu leur rang cette saison : Ander Herrera et Daley Blind. Mais si l’Espagnol a été solide, il ne s’est véritablement imposé dans le onze type de Van Gaal qu’en deuxième partie de saison. Tout le contraire de Daley Blind, indispensable dès la première journée. Véritable couteau suisse, l’international hollandais a su jouer latéral gauche ou milieu selon les besoins, avec des taux de passes réussies hallucinants à chaque fois. Par deux fois, face à West Bromwich Albion, puis West Ham, Blind s’est même mué en sauveur, avec deux buts dans les arrêts de jeu pour offrir un point à son équipe. Un mec sur qui l’on peut compter, quoi.

Le flop : Radamel Falcao

Arrivé en grande pompe dans les dernières secondes du mercato d’été, Radamel Falcao devait offrir une belle alternative à Van Gaal en attaque, et dynamiter les défenses de Premier League à coups de grinta, mais surtout de buts. Malheureusement, les supporters de Manchester United n’ont eu droit ni à l’un, ni à l’autre. Évidemment, le Colombien a pour lui quelques circonstances atténuantes – il revenait d’une grosse blessure, l’adaptation a un nouveau championnat n’est pas toujours facile, et il ne pouvait pas prévoir des rapports compliqués avec Van Gaal – mais comme le dit le célèbre adage, les chiffres ne mentent pas : en 26 apparitions en Premier League, Falcao a tiré 37 fois au but, pour quatre pions. Le Mirror a donc calculé que chaque tir avait coûté 432 432 livres (611 000 euros) au club, et chaque but près de 4 millions de livres (soit 5,7 millions d’euros). À ce prix-là, on appelle ça une belle banane.

Il a dit…

Il y a deux semaines, j’étais le roi de Manchester, aujourd’hui, je suis le Diable à Manchester.

Prononcée par Louis van Gaal au lendemain de la défaite face à Swansea (1-2), dès la première journée de championnat, cette phrase a plus ou moins incarné le fil rouge de la saison du Batave sur le banc de touche. Tour à tour critiqué pour ses choix parfois drastiques, puis encensé lors des deux belles séries de victoires (entre la 11e et 16e journée, puis entre la 27e et 32e journée), le Pélican n’a jamais vraiment été tranquille cette saison. Au point de répondre, à sa manière évidemment, aux critiques après une victoire à Q.P.R (0-2) : « Je ne peux pas m’occuper des supporters parce que Manchester United a 600 millions de fans tout autour du monde. Je ne peux pas prendre en compte 600 millions d’avis. » Et bim !

Le plus beau but : Juan Mata

Si le piqué de Di María face à Leicester lors de la défaite (5-3) avait placé la barre très haut, les Red Devils avaient dû s’incliner chez le promu. Au contraire, ce ciseau de Mata, après une nouvelle louche de l’Argentin, offre définitivement une victoire de prestige chez l’ennemi Liverpool, et à Anfield, s’il vous plaît. Bref, un superbe but qui vaut très cher.

La décision arbitrale qu’on n’a pas aimée

Stamford Bridge, dernière action. Manchester United est mené 1-0, et Ander Herrera se fait faucher dans la surface par Gary Cahill. Penalty ? Non, dit Mike Dean, qui siffle la fin de la rencontre. Dégoûtés, les hommes de Van Gaal perdront alors deux matchs consécutifs à Goodison Park, puis face à West Bromwich Albion, et disent adieux à leur rêve de qualification directe en Champions League.

Le coup de sang

Personne n’a vraiment compris l’agression de Marouane Fellaini sur Paul McShane, lors de la dernière journée face à Hull City (0-0). Alors qu’il venait d’entrer en jeu quelques minutes plus tôt et que la rencontre comptait pour du beurre côté Red Devils, l’international belge a écrasé les parties génitales de son adversaire, tout en lui mettant un coup de genou dans le visage. Difficile de penser que ce n’était pas volontaire.

Pourcentage de résistance à la blessure

0%

Cette saison, Manchester United a été le champion des blessures. 68 au total durant toute la saison, avec pas moins de 22 joueurs du groupe pro à subir au moins une blessure. La palme revenant à Luke Shaw qui, avec 6 blessures différentes, n’a pu faire que 16 apparitions cette saison en Premier League.

Le joueur dont le club a besoin cet été : Mats Hummels

Plutôt convaincants offensivement, les Red Devils ont souvent manqué de sérénité derrière, à l’image de Chris Smalling, dont la relance donne régulièrement quelques sueurs froides. Bref, l’arrivée d’un patron taille Hummels en défense permettrait de soulager De Gea, et d’affirmer de nouvelles ambitions à la taille du club, notamment en Champions League.

Ce qui va se passer la saison prochaine

Largués en championnat suite à la volonté de Van Gaal de faire jouer Rooney en défense centrale, les Red Devils impressionnent en Europe. En demi-finale, Van Gaal retente un coup de génie en faisant entrer Víctor Valdés pour la séance de tirs au but au Camp Nou face au Barça, et réussit à déstabiliser Messi, Iniesta, puis Suárez. En finale, le Batave retrouve le Bayern Munich. Et alors que les Bavarois ouvrent le score sur un coup franc direct de Schweinsteiger à la sixième minute, les Mancuniens n’abdiquent pas. À la 91e minute, Depay botte un corner que reprend victorieusement Van Persie, entré en jeu 20 minutes plus tôt. Deux minutes plus tard, Memphis Depay se représente au coin du terrain, et cette fois-ci, son corner est dévié par Van Persie, puis propulsé au fond des filets par James Wilson, lui aussi entré en jeu quelques minutes plus tard. En conférence de presse, Van Gaal exulte et lâche un : « L’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Sheh ! » devenu mythique.

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