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Ce qu’il faut retenir de 2006/07 : La Roma de Luciano, l’élection de Michel et la sieste du Roi Lyon

Par la rédaction So Foot
Ce qu’il faut retenir de 2006/07 : La Roma de Luciano, l’élection de Michel et la sieste du Roi Lyon

So Foot fête ses dix ans cet été, l'occasion de revenir sur dix ans de foot saison par saison. Aujourd'hui, 2006/2007, avec au casting : un Français élu président de l'UEFA, une Roma romantique et un Lyon en roi absolu.

Coach de l’année :

Luciano Spalletti

Avant de démarrer, un rectificatif : Spalletti est arrivé à la Roma en 2005, pas en 2006. Il a donc mis les pieds dans la Ville éternelle un an avant avec, peut-être, cette idée en tête. Mais c’est lors de leur deuxième saison dans la tanière de la Louve que le Chauve et sa tactique marqueront les esprits. Et que Totti finira Soulier d’or européen.

C’est qu’une année n’était pas de trop pour changer les mentalités à la Roma, et définitivement solder l’ère Capello. Cassano l’enfant terrible se casse en janvier au Real et il faut finir avec une belle brochette de bras cassés (Cufré – Nonda – Kuffour) alors que Totti se blesse gravement à quelques mois du Mondial. Malgré une série de 11 victoires, la Roma finit cinquième derrière la Fiorentina et sa sensation Luca Toni. Pendant l’été, tout change. Avec le Calciopoli, la Juve, le Milan AC et la Fio sont épinglés. Si une voie royale se dessine pour l’Inter Milan, les Giallorossi ont peut-être leur mot à dire. Surtout que leur mythique numéro 10 devient champion du monde en Allemagne. Du stress en moins. Et un nouveau rôle donc. Spalletti met en place un 4-3-3. Rien de nouveau. Sauf que pour sa ligne de trois devant, il veut deux ailiers capables de rentrer et de marquer une tonne de buts, et un neuf et demi en pointe qui les alimente. Juste derrière, trois milieux capables de jouer très haut et de finir les actions si les passes se succèdent dans la surface. Pour cela, Spalletti recrute pas forcément très cher à droite à gauche. Le 4-3-3-0 ressemble donc à ça : Doni – Panucci, Mexès, Chivu, Tonetto – Pizarro, De Rossi, Perrotta – Taddei, Totti, Mancini.

L’équipe marque les esprits dès le match de Supercoupe contre l’Inter. Qu’importe si, au final, les Romains s’inclinent, toute la Serie A ne retient que le fait qu’ils ont très rapidement mené 3-0. D’ailleurs, c’est ce que Spalletti demande à ses hommes. Marquer rapidement pour faire ensuite gentiment tourner. La mayonnaise commence à prendre. Surtout avec Totti devant qui se dit que finalement, c’est pas mal de finir les actions aussi de temps en temps, surtout qu’il n’a toujours pas besoin de se faire chier à jouer le point de fixation. Quand le besoin s’en fait sentir, c’est Perrotta qui monte se coller à la charnière adverse. En fait, dans ce système, Totti est encore plus libre que dans les schémas faits pour les numéros 10 à l’ancienne, puisque tout en ayant trois gars derrière lui, il en a deux sur les côtés qui étirent la défense. S’il claque 32 caramels, il n’oublie pas de servir à peu près toute l’équipe, dont ces fameux ailiers, deux Brésiliens à leur apogée : d’un côté, Taddei, le sosie officiel de Willem Dafoe, qui était venu de Sienne avant tout parce qu’il était libre, et de l’autre Mancini, qui va se faire connaître dans toute l’Europe aux dépens d’Anthony Réveillère un soir de huitième de finale de Ligue des champions à Gerland. Une demi-douzaine de passements de jambe, crochets, frappe en force. Merci Jackie et Michel.

Avec des jeunes qui apportent un plus quand ils entrent (Cassetti, Aquilani, Vučinić), les Romanista se montrent capables de jouer sur tous les tableaux. En fin de championnat, ils iront même s’imposer sur le terrain de l’Inter pour faire vivre presque jusqu’au bout le suspense en Serie A. En coupe, ils prennent leur revanche sur la saison précédente et s’imposent, toujours contre l’Inter, avec un gros 6-2 lors de la manche aller. Comme en plus il y a quart de finale de C1… Sauf que là, ce que l’on en retient, c’est la sortie, une fessée 7-1 à Old Trafford. Un match pourtant pas catastrophique des Romains, qui ont eu le mérite de ne pas se décourager face à la réussite insolente de Cristiano Ronaldo et ses copains (même Patrice Évra y est allé de son but de tueur). La Roma s’était pourtant imposée 2-1 à l’aller de belle manière. « Mais quand j’ai su qu’il n’y avait pas Perrotta au retour, j’ai de suite été rassuré » , fanfaronnera Ferguson après coup, qui les éliminera au même stade l’année suivante. Et enterrera presque cette équipe-là, puisque l’Inter Milan finira par démanteler son plus farouche opposant en débauchant Chivu puis Mancini. La condition physique de Totti, Perrotta, Tonetto, Taddei et Panucci, elle, a quitté la Roma au même moment. Mais elle a eu plus de classe et n’a toujours pas révélé où elle était partie.

Phénomène naissant :

Michel Platini, une bête politique

Sans aucun doute un des plus grands joueurs français du XXe siècle avec Raymond Kopa et Zinedine Zidane, Michel Platini a marqué le football. Trois clubs (Nancy, Saint-Étienne et la Juventus de Turin), des titres (dont l’Euro 1984) et surtout élu trois fois Ballon d’or, en 1983, 1984 et 1985. Après une courte période sur le banc des Bleus entre 1988 et 1992, « Platoche » se tourne vers les sphères dirigeantes du foot. Présent à l’UEFA depuis 1988 en tant que membre de la Commission de développement technique de l’organisation européenne, il a aussi travaillé pour la FFF (vice-président), la FIFA (conseiller de Joseph Blatter puis membre du Comité exécutif) et a notamment été co-président du Comité d’organisation du Mondial 98 en France.

À l’occasion du 31e Congrès ordinaire de l’UEFA à Düsseldorf (Allemagne) le 26 janvier 2007, Platini se présente au poste de président. Malgré l’opposition de plusieurs fédérations (Espagne et surtout Allemagne) et un adversaire féroce en la personne du Suédois Lennart Johansson (quand même en place à la tête de l’UEFA depuis 16 piges), il est finalement élu par 27 voix contre 23. Une « grande victoire » pas forcément liée à son charisme, mais davantage à son intelligence et sa capacité de se muer en bête politique. Conscient de certaines oppositions, Michel Platini n’a pas hésité à prospecter pendant des mois dans l’Europe de l’Est et ses nouvelles fédérations pour glaner le siège de président. Depuis, l’ancien capitaine de l’équipe de France a réussi à dégager le G14, « démocratiser » (du moins, en partie) la Ligue des champions, faire accepter le principe du fair-play financier et se faire réélire pour un second mandat… Une stratégie payante, donc. Good job Michel.

Requiem de l’année 2006-2007 :

Quand le roi Lyon s’est assoupi

Oui, cette saison-là verra une nouvelle fois l’OL être sacré champion. Pour la sixième fois consécutive, record dans l’Hexagone. Et à cinq journées de la fin. Mais ce que l’on ignore alors, c’est que cette domination sans partage ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Le règne de Lyon, aussi exceptionnel qu’incontesté jusque-là, ne sera plus. La faute à qui, à quoi ? Au recrutement d’abord. Expert pour faire exploser de jeunes joueurs au fort potentiel (Essien, Abidal, Malouda…), l’OL se trompe très rarement. Un satisfecit qui commence à être remis en question en cet été 2006. Si Toulalan ne déçoit pas, Kim Källström reste longtemps un second couteau dans l’effectif lyonnais, alors que Squillaci et Alou Diarra n’apporteront jamais ce que l’on attendait d’eux. Aucun n’engendrera une plus-value, spécialité maison jusqu’alors. Pire, Aulas trouve (enfin) à qui parler avec Pape Diouf, et se fait renvoyer dans les cordes par le président marseillais sur le dossier Ribéry. Et ça, JMA n’en avait plus vraiment l’habitude… Ce premier mercato décevant depuis longtemps n’est en fait qu’un signe avant-coureur de la catastrophe de l’été 2007 : Grosso, Cléber Anderson, Belhadj, Bodmer et Kader Keita signeront alors chez les Rhodaniens…
Certes, ça n’empêchera pas les joueurs de Gérard Houllier, puis d’Alain Perrin d’être sacrés deux fois de plus. Trop d’avance sur la concurrence. Mais la Ligue des champions révèle déjà une perte de vitesse. Alors qu’ils ont échoué de peu aux portes du dernier carré les deux saisons précédentes, les Lyonnais calent cette fois sans gloire contre la Roma. Réveillère s’en rappelle encore, et Houllier sera bon pour quitter le club en fin de saison. L’apogée lyonnaise est passée. Le club ne progresse plus et semble être arrivé au bout de son modèle économique. Et ça, Jean-Michel Aulas le sait mieux que quiconque. C’est dans cette idée que la construction de son bébé, le Stade des Lumières, est si importante. Le site de Décines est choisi en 2007. Le stade espéré en 2010. JMA se contenterait aujourd’hui d’une sortie de terre en 2015. Ultime illustration que le Lyon ne rugit plus si fort.

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Par la rédaction So Foot

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