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Cassano flingue le Napoli, Milan au ralenti

Eric Maggiori
Cassano flingue le Napoli, Milan au ralenti

Avec un but inscrit à dix minutes de la fin du match, Antonio Cassano permet à Parme de s'imposer 1-0 sur la pelouse d'un Napoli méconnaissable. Un score qui fait les affaires de la Juve et de la Roma. De son côté, Milan, à onze contre dix pendant 55 minutes, n'est pas parvenu à faire mieux que 1-1 contre le Genoa. Le derby de Vérone est pour le Chievo.

Et Cassano fit 100. Cent buts en Serie A pour Fantantonio, et un joli coup de pouce à son ancien club, l’AS Roma. Car, oui, ce soir, le but de Cassano, inscrit sur la pelouse du Napoli à dix minutes du terme, a surtout pour conséquence de faire sourire la Juventus et la Roma. Le Napoli, après sa défaite 3-0 sur la pelouse de la Juventus, avait à cœur de se ressaisir, et de relancer sa course vers le Scudetto. Peut-être par suffisance, peut-être parce que la tête était déjà à Dortmund, les Napolitains sont complètement passés à côté de leur match. Parme en a ainsi profité, et est venu réaliser le coup parfait : un match ordonné sur le plan défensif, et un contre assassin placé à quelques minutes du coup de sifflet final. Et on ne peut même pas parler d’un hold-up, car les Parmesans ont, au final, eu autant d’occasions que les Napolitains. C’est-à-dire très peu. Benítez, pour sa part, va vraiment devoir revoir sa copie. Le Napoli vu ce soir est un lointain cousin de celui admiré il y a encore quelques semaines. Pas d’idées, pas de fluidité, pas d’inventivité. Et on ne peut pas justifier tous ces manques par la seule absence de Marek Hamšík, entré en jeu à la 68e minute, et sorti à la 75e. Il va falloir vite se remettre en question car, dès mardi, c’est un match décisif qui attend les Partenopei, sur la pelouse d’un Borussia qui, lui aussi, aura des choses à se faire pardonner.

Le match, en lui-même, a été d’une intensité relativement pauvre. Naples a semblé prendre les choses en main d’entrée de jeu et, lorsque Higuaín bute sur Mirante suite à une grosse bévue de la défense parmesane, on se dit que les Napolitains vont rapidement faire sauter le verrou. Pas du tout. Au contraire, c’est Parme qui se crée la plus grosse occasion de la première période, avec un gros loupé de Sansone, qui, seul au point de pénalty, manque totalement son plat du pied. Bien en place, l’équipe de Donadoni ne court pratiquement aucun risque, d’autant que celle de Benítez fait preuve d’une imprécision folle, à l’image de cette contre-attaque à trois contre trois, complètement vendangée par Callejón en toute fin de première période. En seconde, Naples essaie, mais manque cruellement de panache. Higuaín et Insigne se la donnent, mais sont bien seuls face à toute l’arrière-garde parmesane. Benítez fait alors entrer Hamšík. L’entrée du Slovaque donne immédiatement un coup de boost aux Bleus, qui marquent même sur corner par Higuaín. Mais le but est annulé pour hors-jeu, à juste titre. Puis le coup dur. Hamšík prend un coup et doit céder sa place à Mertens. Il reste alors dix minutes lorsque Cassano part en contre. Le Barese profite d’un appel de Biabiany pour y aller seul, et tromper Reina d’une frappe croisée du droit. 1-0, et centième but en Serie A pour Fantantonio. Naples n’a même plus les jambes pour répondre. Le seul frisson est un coup franc de Mertens qui vient lécher le haut de la barre de Mirante. Rien d’autre. Parme s’impose 1-0 sous l’orage. Le San Paolo, lui, se permet quelques sifflets. Les premiers de la saison.

Balo rate, Perin arrête tout

L’an dernier, avec le maillot de Pescara, Mattia Perin avait pris cher face au Milan AC. Quatre buts encaissés à San Siro (4-1), et quatre au match retour à Pescara (4-0). Le tout jeune gardien l’avait mauvaise et, ce soir, il a pris sa revanche. Avec la tunique du Genoa, il a tout simplement été énorme, et a sorti toutes les (maladroites) tentatives milanaises. Surtout, il s’est permis de devenir le deuxième gardien, après Pepe Reina, à arrêter un pénalty de Mario Balotelli. Celui qui n’avait jamais raté le moindre péno dans sa carrière en est déjà à deux échecs cette saison en Serie A (sur deux tentatives). Conséquence immédiate de tous ces loupés rossoneri : un décevant match nul 1-1 à domicile face au Genoa, et un septième match sans victoire toutes compétitions confondues. Milan perd même une place au classement, dépassé par Parme, et risque encore d’en perdre d’autres, demain après-midi.

Pourtant, tout avait bien commencé pour le Milan d’Allegri. Après seulement quatre minutes de jeu, Kaká inscrit son deuxième but en championnat avec une frappe du droit, suite à un service de De Jong. Prélude d’une soirée parfaite ? Tu parles. Quelques minutes s’écoulent, et le Genoa obtient un pénalty pour une faute toute moche d’Emanuelson. Gilardino, un ancien de la maison, ne fait pas dans le sentiment, et transforme. Se dessine alors un attaque-défense qui va durer pendant presque toute la partie. Balotelli fait croire qu’il est dans un bon soir en tentant une joli retourné. Mais Mario va flancher à la 35e minute. L’attaquant est fauché par Manfredini dans la surface. Pénalty et carton rouge pour l’ancien Atalantino. Balo se fait justice, mais Perin réalise l’exploit et repousse. Puis il récidive sur une tentative de Matri. Forcément, en infériorité numérique, Gasperini ordonne à ses joueurs de ne rien lâcher, et surtout de ne pas prendre de risques. En d’autres temps, Milan aurait attaqué, attaqué, attaqué, et aurait fini par enfoncer la porte. Mais le Milan actuel n’a pas les moyens de faire la différence. Pendant la deuxième période, les occasions vont pourtant se multiplier. Balotelli, Matri, Emanuelson, Kaká : tout le monde essaie, mais personne n’y arrive. Et lorsqu’en fin de rencontre, Birsa ne cadre pas un coup de tête à trois mètres des buts, on comprend que Milan traverse vraiment une sale période de crise. 1-1. Un point héroïque pour le Genoa du Gasp. Un point qui ne sert à rien pour le Milan d’Allegri. Qui semble, de plus en plus, ne plus être l’homme de la situation.

Hélas, c’est le Chievo qui a gagné

Mais aujourd’hui, c’était aussi, et surtout, le jour du grand retour du derby de Vérone. Onze ans après leur dernière confrontation, les deux équipes de la ville de Roméo et Juliette se retrouvaient, à des places résolument opposées : sixième position pour le Hellas, dernière place pour le Chievo. Évidemment, et comme bien souvent dans ce genre de situation, c’est l’équipe la plus mal en point qui a su tirer son épingle du jeu. Victoire 1-0 du Chievo, sur la pelouse du Hellas (enfin, les deux formations jouent dans le même stade, mais officiellement, c’est le Hellas qui recevait) grâce à un but inscrit dans les arrêts de jeu par Lazarević. Pour le Chievo, c’est un putain de soulagement. Les Clivensi n’avaient plus remporté le moindre match depuis le 21 septembre, soit deux mois de disette. Il s’agit donc d’un début en fanfare sur le banc pour Eugenio Corini qui, ironie du destin, était sur la pelouse lors de la dernière confrontation entre les deux équipes, en mars 2002. Et déjà, à l’époque, le Chievo s’était imposé (2-1).

Pour le Hellas, en revanche, c’est un coup de massue. Les joueurs de Mandorlini vantaient jusqu’ici un bilan parfait à domicile : six matchs, six victoires. Il s’agit là du premier revers au Bentegodi, et il intervient au pire moment, face au « petit Chievo » . Et le pire à accepter, pour les supporters, c’est que ce revers est mérité. Car le Hellas a été l’ombre de la magnifique équipe observée depuis le début de la saison à domicile. Pratiquement pas la moindre occasion à se mettre sous la dent, même pas un coup de casque de Luca Toni ou une invention de Jorginho. Rien. En revanche, le Chievo, qui s’est présenté avec un 4-5-1 qui tranche déjà avec le 3-5-2 qu’utilisait Sannino, s’est procuré plusieurs occasions tout au long du match. Un match qui, cela dit, a été plutôt chiant, dans l’ensemble. Le Chievo, en maillot gris, s’est rendu dangereux par Thereau, en début de seconde période, puis sur un tir de Radovanović miraculeusement repoussé par Rafael, le gardien du Hellas. On se dirigeait tout droit vers un 0-0 aussi gris que le maillot du Chievo, lorsque, à la 92e minute, Lazarević transforme en but l’offrande de Hetemaj. Explosion des 1700 tifosi du Chievo, et une victoire importantissime tant pour le moral que pour la suite du championnat. Le Hellas, de son côté, peut uniquement s’en vouloir de ne rien avoir tenté.

Les résultats :

Hellas Verona – Chievo 0-1 Lazarević 92′

Milan – Genoa 1-1
Kaká 4′ / Gilardino 8′

Napoli – Parma 0-1 Cassano 80′

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Eric Maggiori

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