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Casillas sur le départ : bluff ou pas bluff ?

Par Robin Delorme, à Madrid
Casillas sur le départ : bluff ou pas bluff ?

Iker Casillas en a assez de passer pour une pièce vivante de musée. Hier, il a donc pour la première fois parlé ouvertement de départ. De quoi donner une migraine à la nébuleuse merengue, quelques sueurs froides à Carlo Ancelotti et un sacré uppercut à l’histoire du Real Madrid.

« Mon objectif est de me battre, lutter et jouer tous les jours. Si cela n’avait pas été clair, j’aurais dit au président que je voulais partir, en septembre, ou à Noël. Mais si d’ici trois mois, la situation ne change pas, et qu’on me pose la même question, je répondrai peut-être que j’envisage de partir. » Sans prévenir, Iker Casillas a lâché une bombe. À retardement, certes, puisque toute la capitale espagnole s’attendait à une telle fin. Mais, une fois la goupille enlevée, le refrain n’est plus le même. La deadline de trois mois correspond donc au mercato hivernal. D’ici là, Carlo Ancelotti devra trouver une solution pour ne pas voir l’enfant du club, l’âme de Bernabéu et le capitaine de ses dames changer de navire. Car malgré tout l’attachement que porte Iker Casillas au Real Madrid, lui veut jouer. Histoire de ne pas rater le Mondial brésilien. Et pour se rappeler qu’il y a peu, il était élevé au rang de Dieu merengue. Alors, Iker, peux-tu vraiment quitter le seul club que tu aies connu ?
Au Real depuis ses neuf ans…
L’histoire répond par la négative. Car Iker Casillas est de ces joueurs que l’on ne fait plus. À l’instar de Scholes, Maldini, Baresi ou Gerrard, San Iker n’a connu qu’un maillot (en club) : celui du Real Madrid. Natif de Móstoles, ville de la périphérie madrilène, il a enfilé les gants merengues à l’âge de neuf ans. Pour ne plus jamais les quitter. En chiffres, cela donne des records à la pelle : convoqué en équipe première à 16 ans, titulaire à 18, champion d’Europe à 19, 655 matchs joués… Bref, des statistiques à donner le tournis, et des images à envoyer du rêve. Plus que ses trophées soulevés – on parle tout de même de 14 breloques dorées –, c’est son étiquette de saint des saints du Santiago Bernabéu qui a fait sa renommée. Ce surnom de San Iker répond à celui moins glorieux de « Mofeta » (putois en VF) que Xavi explique par « son côté espiègle » (cf. le livre Les secrets de la Roja). Ce sobriquet religieux lui a garanti une immunité au sein du club. Car là où les entraîneurs passent – Iker en a connu quinze – Casillas reste.
Son entrée au Panthéon du sport espagnol se construira avec la Roja plus qu’avec le Real. Cette sélection maudite, seulement vainqueur d’un Euro en 1964, va prendre une dimension tout autre sous la houlette du capitaine Casillas. Son histoire internationale se bâtit tout d’abord sur de la chance. La suerte de voir Santiago Cañizares se sectionner un tendon quelques jours avant le Mondial asiatique. Depuis, le portier madrilène n’a plus jamais quitté le XI de la Roja. Et a remporté une ribambelle de trophées. De quoi remplir quelques dessus de cheminée. Surtout, cette réussite sportive met, tant que faire se peut, à mal la dualité Castille-Catalogne. Dans une sélection composée aux deux tiers de joueurs du FC Barcelone et du Real Madrid, avec toutes les revendications qui vont de pair, Casillas a joué un rôle pacificateur. Accompagné de son complice blaugrana Xavi, il a réussi là où les politiques espagnols ont failli : fédérer un pays aux multiples cultures et identités. Les deux hommes seront d’ailleurs récompensés du très honorifique titre du Prince des Asturies des sports en 2012.
L’ère Mourinho, la cassure, l’exil ?
Cette volonté de bien paraître peut agacer. À trop ressembler au gendre parfait, des ennemis se créent. Avec la venue de José Mourinho sous la guérite du Bernabéu, cette situation atteint un paroxysme. Après l’humiliation de la manita, les dérapages du marathon des Clásicos, sa Sainteté madrilène a pris son téléphone et composé le numéro de Xavi Hernández pour s’en expliquer. La nouvelle est arrivée aux oreilles du Special One : le début des emmerdes. Le début de la fin ? Auparavant intouchable au Real Madrid, Casillas devient fragilisé. La guerre interne qui oppose capitaine et entraîneur n’accouchera d’aucun gagnant. Car dans cette tactique du perdant-perdant, José Mourinho va fissurer le centre névralgique du madridismo : le Santiago Bernabéu. L’an dernier, avec la mise au ban de l’icône, les gradins de l’ancien Estadio Chamartín se sont disloqués en deux camps. Le premier, emmené par les Ultras Sur, soutenait alors mordicus le Mou et sa théorie du complot. Le coupable est tout trouvé : la taupe, si chère à Patrice, est Iker Casillas.
Sauf que José out, Iker redevient in : Florentino Pérez se retrouve cet été avec un vestiaire apaisé. La venue du très diplomate Carlo Ancelotti ne peut donc qu’assurer la pérennité de l’esprit merengue. Raté pour Iker. Le coach italien place sa confiance en Don Diego et offre à Casillas la seule Ligue des champions. Impensable il y a un an, Casillas, avec un temps de jeu réduit à peau de chagrin depuis sa fracture du pouce à Mestalla, pense alors à un départ. Comme en club, la concurrence en sélection est féroce. Víctor Valdés, en état de grâce depuis un an, brigue légitimement une place dans le XI de Del Bosque. Un sélectionneur qui, pour le moment, botte en touche en interchangeant les deux hommes. À l’heure actuelle, Casillas se laisse un délai de réflexion de trois mois. Le temps suffisant pour juger s’il doit quitter son club de toujours, rencontrer José Mourinho, et « lui offrir un coca » . Oui, Iker Casillas est bien de la trempe de ceux qui meurent avec leurs idées : la classe jusqu’à la lie. Quitte à mettre fin à une histoire d’amour vieille de 23 ans.

Par Robin Delorme, à Madrid

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