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Cabaye, l’heure du grand saut ?

Par Romain Duchâteau
Cabaye, l’heure du grand saut ?

Moins influent et moins décisif la saison dernière, Yohan Cabaye avait, tout comme son club de Newcastle, sombré. Revenu à un niveau plus conforme à son talent lors de cette édition 2013/2014, l’ancien Lillois régale et n’est pas étranger à l’excellent état de forme affiché par les Magpies depuis début novembre. C’est de nouveau lui qui devra mener sa formation face à Arsenal, ce dimanche après-midi (14h30). Peut-être l’un de ses derniers matchs sous ce maillot…

Peut-être aurait-il pu prétendre à plus bien plus tôt. Son talent et ses qualités intrinsèques le suggèrent en tout cas comme éléments de réponse. Sans doute aurait-il pris une autre dimension s’il était un homme pressé. Mais Yohan Cabaye se trouve être quelqu’un qui a tenu à faire des choix mûrement réfléchis et à franchir les paliers. Pour tenter de justifier cette trajectoire où la raison semble un leitmotiv inépuisable, la maison familiale de Tourcoing offre quelques explications. « Qui va doucement, va loin. Yohan sait qu’il doit travailler pour arriver où il doit aller. Il a une patience inouïe » , racontait avec fierté Louisa Cabaye, mère de, au cours d’un reportage d’Intérieur Sport consacré à son fils en septembre 2012.

La patience est, au fond, une vertu caractérisant le mieux le milieu de terrain français. Après avoir squatté toutes les catégories des Bleus plus jeune (U17, U19, U20 et les Espoirs), il est venu toquer à la porte des A en 2010. Même destin rectiligne en club où il a été formé et révélé au LOSC au cours de sept saisons ponctuées par un superbe doublé championnat-Coupe de France. Step by step. Toujours. Inlassablement. Aujourd’hui à Newcastle, qu’il a rejoint en juin 2011, il figure comme l’un des patrons. Le meilleur joueur de la formation britannique, à n’en pas douter. Celui qui apparaît dorénavant à l’aube d’un changement majeur et d’une nouvelle étape pour la suite de sa carrière. Enfin. Et mérité à bientôt vingt-huit piges au compteur.

Le « cerveau » des Magpies
En deux saisons et demi à « Châteauneuf » , l’ancien Lillois a pris le soin de prendre une nouvelle envergure. Entre l’Angleterre et le gaillard, la magie a tout de suite opéré. Dans un football au jeu direct et physique, il a mis moins d’une saison à s’intégrer et se rendre indispensable au sein du schéma d’Alan Pardew. Aligné aux côtés de Cheick Tioté en 4-4-2, le Français est devenu ni plus ni moins que la plaque tournante de l’équipe. Le temps pour lui d’étoffer sa palette technique et de travailler son volume de jeu. Le gosse de Tourcoing dicte le jeu, chaque relance passe par ses pieds, alterne jeu long et jeu court pour faire face aux changements de rythme incessants. Bref, il dirige, oriente et mène chaque attaque placée. « Il aime bien que les choses soient bien faites d’où une application extrême lorsqu’il fait des passes. Intérieur du pied, coup de pied, travail devant le but, frappes, etc. Tu sens qu’il est très appliqué et très concentré sur ses gestes ainsi que sur le contact qu’il a avec le ballon » , disait de lui Yoann Gourcuff, son ex-partenaire en U19. Outre-Manche, Cabaye a parfait encore plus des qualités déjà évidentes.

Il suffit pour cela d’écouter Alan Pardew lorsqu’il se répand sur son joueur : « Il est le cerveau de mon équipe, celui qui sait quand il faut accélérer le rythme du match ou ralentir le tempo. » Le coach de Newcastle ne s’y trompe pas. Et le sait mieux que quiconque. L’équilibre de sa formation dépend presque essentiellement de son poulain. En son absence, les Magpies affichent un tout autre visage, basant leur jeu beaucoup moins sur la possession et procédant davantage en contre-attaque. Après une édition 2012/2013 en deçà de son niveau habituel, à l’image de son club (16e du championnat…), Cabaye a entamé cette cuvée tambour battant. Parfois positionné en sentinelle devant la défense, une expérimentation également fructueuse en équipe de France, Cabaye rayonne comme jamais. Cette saison, il compte 5 pions et 2 passes décisives. Plus qu’honnête, mais c’est dans le jeu que le bougre pèse énormément. Sur les 13 matchs qu’il a disputés en tant que titulaire, c’est en moyenne 69 ballons touchés, 81 % de passes réussies et, surtout, 74% de passes réussies dans le camp adverse. Preuve donc d’une influence prépondérante. Ce n’est donc pas anodin si Newcastle pointe actuellement à la septième place, à seulement quatre points du podium. Dès lors, le temps n’est-il pas venu de s’envoler vers des desseins plus majestueux ?

Manchester United, la destination idéale ?
C’est du moins la suite logique à donner à l’histoire du « milieu de terrain français le plus talentueux » en circulation, dixit Vicente del Bosque. Un tournant qu’il avait déjà tenté de prendre l’été dernier. Ardemment courtisé par Arsenal à la fin du mercato estival qui avait transmis deux offres à Newcastle, le Français n’avait pas caché son envie de rejoindre Londres. Mais ce dernier s’est confronté au refus catégorique de Pardew de le lâcher pour une autre escouade anglaise. Échaudé, il était alors allé au clash et avait refusé de s’entraîner lors des trois premières rencontres de la saison, écopant pour la peine d’une sanction en interne. Sauf que les rumeurs et autres supputations restent décidément tenaces. À quelques jours de l’ouverture du mercato hivernal, le Toon voit déjà son nom revenir tous les jours dans la rubrique transferts. Les Gunners continueraient a priori de lorgner sur le milieu de terrain. Mais, d’après L’Équipe, le Paris Saint-Germain tiendrait le plus la corde et serait plus que disposé à cracher les 26 millions d’euros demandés.

Les deux clubs cités, en pleine bourre en ce moment, peuvent-il néanmoins garantir une place de titulaire et offrir du temps de jeu à un joueur en quête perpétuelle de progression ? Arsenal possède l’un des milieux les plus fournis et les plus talentueux d’Angleterre, ainsi que d’Europe. S’y aventurer signifierait prendre le risque de cirer la banquette et de s’enliser dans un bourbier inextricable. Le cas de figure diverge au PSG. Laurent Blanc n’a cessé de clamer être « fan » de Cabaye et le verrait parfaitement s’intégrer dans la rotation de l’entrejeu parisien. Reste que la triplette Motta-Matuidi-Verratti présente tant de certitudes que venir la bouleverser en pleine saison pourrait finalement s’avérer contre-productif. Et si Manchester United venait s’immiscer dans le game ? Les contacts existent et l’international tricolore n’a jamais nié son attirance pour le champion en titre. « Manchester United ? Oui, ça m’intéresse, bien sûr, reconnaissait-il en juin dernier à Canal +.J’aime ce club depuis longtemps, j’aime ce qu’ils font. Ferguson est parti, mais ils ont nommé un très bon successeur qui a fait de bonnes choses avec Everton. Ils ont toujours bien joué face aux grands clubs. Ce serait un défi intéressant. » Ça tombe plutôt bien quand on sait les grandes lacunes affichées par les Red Devils au milieu de terrain, encore une fois dépassé hier, contre Norwich (0-1). À la recherche de renouveau (Koke, Lallana, Gündogan), David Moyes trouverait en la personne du joueur de 27 ans le milieu idoine capable de répondre à ses maux. « Si Yohan Cabaye reçoit un appel de Manchester United et qu’ils lui disent qu’il va être le prochain Paul Scholes, je ne vais pas être capable de l’arrêter » , avouait il y a quelques mois Pardew. Devenir le nouveau taulier de l’entrejeu mancunien, un challenge séduisant, relevé qui constituerait sans doute le dernier palier d’une carrière effectuée pas à pas. Sa « patience inouïe » serait alors récompensée. Et Cabaye pourrait alors se voir là où il l’a toujours souhaité : en haut de l’affiche.

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Par Romain Duchâteau

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