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C1, 1ère journée : Roma, Roma, on t’en Cluj !

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C1, 1ère journée : Roma, Roma, on t’en Cluj !

Deux couches de Red, quatre couches de Blue. Pendant que les clubs français se faisaient peinturlurer les fesses aux couleurs de l'Union Jack, le reste de l'Europe prenait part hier soir, lui aussi, à la 1ère journée de la Ligue des champions. Bon, le diagnostic est assez clair : le FC Bâle ne gagnera pas la coupe aux grandes oreilles 2009, Adriano et Cédric Bardon sont vivants, Kun Agüero va infiltrer l'Atletico Madrid dans le dernier carré.

Groupe A

Chelsea – Bordeaux : 4-0

AS Rome – Cluj : 1-2

C’est toujours chiant de commencer la compétition en perdant à domicile, surtout quand on a ouvert le score. Et puis bon, quand l’adversaire est le CFR Cluj, c’est forcément pas terrible. Violeurs de louves !

Si Bordeaux a foiré son entrée, Rome a également pris soin de mettre un pied dans le vide. A Cluj, le héros du jour est argentin, a planté un doublé (27′, 49′) et s’appelle Culio. Hommage…… Been spending most their lives, living in the gangsta’s paradise / Spending most our lives, living in the gangsta’s paradise….

Groupe B

Panathinaikos – Inter Milan : 0-2

José ne pouvait pas louper son come-back sur une scène continentale qui lui a tout donné : gloire, fortune, légitimité. Face à l’ambassadeur d’un football grec plus que jamais démodé, les starlettes intéristes s’en sont données à cœur joie. Zlatan a retrouvé sa classe, délivré deux ballons en or pour Mancini (0-1, 27′) et Adriano (0-2, 85′). Oui, Adriano. A l’ancienne, le Brésilien a bonifié ses huit minutes de jeu offertes par Mourinho en envoyant une bastos du gauche dont lui seul – et Laurent Robert – ont le secret.

Werder Brême – Anorthosis Famagusta (on peut dire Famagouste, mais c’est moche) : 0-0

A priori, le Werder devait finir deuxième du groupe… Sauf que Famagusta n’est pas la blague que l’on croyait. Après avoir sorti le Rapid Vienne et étrillé l’Olympiakos aux tours préliminaires, les Chypriotes ont mis les deux pieds dans le plat au Weserstadion. Côté allemand, on livre sans complexe un fussball insipide, loin des scores de baby-foot enfilés à longueur d’année en Bundesliga.

En face, Famagusta. Avouons que les huit nationalités éparpillées dans le onze de départ (+ 2 remplaçants irakien et géorgien entrés en cours de match) ne présageaient pas un football très cohérent. La vérité du rectangle vert a rapidement bousillé les idées reçues, l’Anarthosis joue vraiment au ballon. Certes le gardien est albanais et a priori blessé aux deux mains, mais les milieux tricotent et les défenseurs jouent avec leurs muscles. Avec une cellule de recrutement suffisamment ouverte d’esprit pour attirer Savio et Cédric Bardon le même été, gageons que Famagusta sortira des poules.

Groupe C

Barcelone – Sporting Lisbonne : 3-1

L’homme du match : Paulo Bento, coach lisboète qui – tête en l’air – oublie de titulariser l’incoutournable Veloso au milieu de terrain.

A part ça, peu de choses surprenantes à se mettre sous la gencive. Un Barça qui domine outrageusement le début de match en se contentant du minimum coup de boule syndical de Marquez (1-0, 22′). Un 2-0 (penalty d’Eto’o, 60′) sur une passe dé’ de Laurent Duhamel qui, via un coup de sifflet cailleusien, salue son incestueuse confrérie.

Le Sporting tentera bien de planter sa Tonel (2-1, 72′) dans la cage catalane, mais le but symbolique de Xavi (3-1, 87′) ponctuera une rencontre à l’enseignement plutôt clair : la saison des Blaugranas va enfin commencer.

Bâle – Shakhtar Donetsk : 1-2

Passons aux aveux. Le champion suisse a alterné durant toute la rencontre le ridicule et le pire. Un score flatteur pour une équipe qui cherche encore Hakan Yakin (parti du club en 2004).

Dans les rangs ukrainiens, les cinq joueurs les plus hauts placés sur le terrain s’appellent Luiz Adriano, Fernandinho, Brandao, Jadson et Junior Ilsinho, le dernier étant Ukrainien et donc logiquement remplacé par Willian Borges da Silva à la 67ème minute.

L’info : l’an prochain, Bâle disputera encore la C1.

Groupe D

Marseille – Liverpool : 1-2

PSV Eindhoven – Atletico Madrid : 0-3

L’Atletico, c’est la caution sexuelle de la Ligue des Champions. Bourrés de talents (Forlan, Agüero, Simao, Luis Garcia…), les Colchoneros étaient dans un jour « avec » . Diminué année après année avec les départs de ses meilleurs éléments, le PSV a semble-t-il baissé les bras cet été, comme en atteste le choix douteux de s’être lié contractuellement avec le virevoltant Jérémie Bréchet.

En face, l’Atletico a rigolé pendant 91 minutes. Six changements, une minute de temps additionnel, monsieur Rosetti a fait preuve d’humanité.

Dominateurs de la tête, des épaules et des pieds de Kun Agüero (doublé 9′, 35′), l’Atletico a réussi ses retrouvailles avec la C1 (0-3 Maniche, 53′). Sinon, Ujfalusi et Heitinga se sont enquiquinés derrière, à tel point qu’ils n’ont sans doute pas calculé que Leo Franco avait été titularisé à la place de Greg Coupet.

PS : s’imaginer Bonnart et Zubar courir après Agüero et consorts, peut provoquer un gros mal de crâne.

Matthieu Pécot

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