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C’était Ronnie

Par Mathieu Faure
C’était Ronnie

Même s’il nous avait déjà quittés depuis un bon moment, l’annonce officielle de la fin de carrière de Ronaldinho sonne la fin de quelque chose. Celle d’un joueur qui est passé à côté d’un immense quelque chose alors qu’il a gagné Ligue des champions, Coupe du monde et Ballon d’or. Parce que Ronnie ne jouait pas au football, il s’amusait. Et nous avec.

C’était une gueule. Un sourire plein de dents. Une gueule qui sentait le Brésil des images d’Épinal. Il y avait cette ganache. Des cheveux d’abord courts, puis bouclés. Des dribbles d’abord courts, puis chaloupés. C’était un fêtard, un clubbeur invétéré. Philippe Laville tapait sur les bambous, lui tapait sur des culs bombés dans sa piscine. Épicurien, doué, joyeux, irrégulier, c’était Ronaldinho, quoi. Voilà deux ans qu’il parcourait le monde, prenait des kilos, s’habillait n’importe comment pour faire des exhibitions, ici et là. Parfois, il faisait de la peine, car une légende qui s’éteint a toujours quelque chose de triste, mais personne ne lui en voulait. On pardonne tout à Ronnie. Il ne disait pas ce que tout le monde savait. Maintenant on sait : voilà, c’est fini.

Tout ce qui brille

Ronaldinho raccroche officiellement les crampons, à 37 ans. C’est la fin officielle d’une histoire magnifique qui aurait pu (dû ?), pourtant, l’être encore plus. Car, au fond, Ronnie a été sur le toit du monde si peu de temps : 2002–2010. Et encore, il y a eu des jours sans. Des nuits trop courtes, des entraînements baclés, des blessures nocturnes et une préparation invisible qui ne correspondait à rien. Au milieu de tout ça, il y a eu des saisons moyennes. Ou moins abouties que d’autres. Car Ronaldinho choisissait ses matchs. Tout ce qui brille était fait pour lui. Les affiches, les prime time, les gros matchs de Ligue des champions. On lui pardonne tout le reste, car Ronaldinho aura tant donné au football. Des choses qui ne se mesurent pas en statistiques, en titres ou en victoires : Ronaldinho aura donné de l’amour et l’envie à des millions de gamins de jouer au football. C’était un technicien qui inventait des dribbles et donnait l’impression d’avoir fait du Nou Camp sa cour de récréation. Un homme qui a rendu le pointard classe. Le coup franc direct sexy. Les collants sous le short à la mode. Ronaldinho a aussi réveillé le Barça et la Catalogne dans son ensemble. Avant son arrivée, le club se cherchait un nouveau souffle. Un nouveau héros, si possible sud-américain. Et puis, le numéro 10 est arrivé.

Intense

Avec des cheveux longs et humides, sorte de Lionel Richie sur crampons. Pour son premier but, il nettoie une lucarne. En Catalogne, Ronnie aura ramené la C1 au bercail et trouvé le temps de faire lever le Bernabéu un soir de démonstration. C’était court, fugace, rapide, mais c’était intense. Comme au PSG où les gens se pointaient souvent deux heures avant le début des matchs pour le voir s’échauffer. Là, sur la pelouse, avec son collier autour du cou comme s’il était sur une plage brésilienne. Avec Jay-Jay Okocha, ils s’envoyaient des transversales sur cinquante mètres. C’était simple. Deux gamins en bas de leur immeuble. Ronaldinho aura finalement mené la vie qu’il voulait. Celle d’un garçon heureux de vivre, profitant de tout ce que son talent lui mettait à disposition : argent, femme, alcool, fêtes. En Europe, Ronaldinho n’a pas été n’importe où : Paris, Barcelone et Milan. Un trip Erasmus quasi parfait. Mais l’homme de Porto Alegre aura suivi le même trajet que Jean-Jacques Goldman, il aura été au bout de ses rêves. Et moi, parfois, dans les miens, je le vois jongler pieds nus sur le sable sur un air de samba. Parce que Ronaldinho, c’était ça. Un sourire sur crampons. Un sourire XXL.

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Par Mathieu Faure

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