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Bundesliga 2014/15 : Les forces en présence

Ali Farhat
Bundesliga 2014/15 : Les forces en présence

Cette saison, le Bayern Munich est évidemment favori à sa propre succession. Mais la Bavière devra se méfier de la Ruhr : Dortmund a les crocs, et Schalke tentera de faire encore mieux que la saison dernière. La bagarre pour l'Europe s'annonce passionnante, tout comme la saison de Hambourg et de Stuttgart, qui voudront à tout prix se racheter. Il y aura bien entendu une surprise cette année : reste à savoir de quel coin d'Allemagne elle viendra. Et forcément, il y aura des déceptions, mais qui nous régaleront dans la lutte contre la relégation.

Le duel pour le titre

Après la leçon donnée l’an dernier aux 17 autres équipes de Bundesliga, est venu le temps de la confirmation : une fois de plus, le Bayern Munich est candidat à sa propre succession. Mais cette saison, il faudra faire mieux. Non pas sur le plan comptable (l’escouade bavaroise a quand même écrasé moults records l’an dernier, dont celui du titre le plus précoce), mais sur le plan mental : les relâchements en fin de saison dernière n’ont pas vraiment plu au board munichois, et il faudra que Pep Guardiola trouve un moyen pour que ses troupes restent concentrées jusqu’au bout. Si la solution ne vient pas de la Säbener Strasse (centre d’entraînement du Bayern), elle viendra peut-être de la Ruhr, et donc du Borussia Dortmund. En dépit d’une saison correcte vu le nombre de joueurs qui ont fait la queue à l’infirmerie, Jürgen Klopp n’a sûrement pas apprécié le fait de devoir regarder le Rekordmeister à l’aide d’une longue-vue. Encore moins de laisser partir Robert Lewandowski pour pas un sou. Du coup, le trio Watzke-Zorc-Klopp a décidé de casser la tirelire à l’intersaison. Résultat : Immobile, Ramos, Ginter et Ji sont arrivés, et Şahin est définitivement rentré au bercail. Ce qui fait que, désormais, tous les postes sont doublés (voire triplés, si l’on considère que Kevin Großkreutz peut jouer partout, même gardien). Le Bayern reste favori, mais attention à Dortmund, qui voudra tout faire pour que le titre ne se décide que lors des dernières journées.

La bagarre pour l’Europe

Le FC Schalke 04 aurait bien voulu lui aussi participer à cette bataille pour le titre. Seulement, une fois de plus, ça commence un peu n’importe comment du côté de Gelsenkirchen. Une élimination précoce à Dresde en Pokal, et voilà que le peuple bleu-roi gronde. Pourtant, le recrutement est assez clinquant, du moins intelligent : option d’achat levée pour Aogo, Sam et Choupo-Moting qui débarquent gratuit, de même que Fabian Giefer, un futur grand. Avec son effectif, Schalke a tout pour jouer les premiers rôles. Mais on sait comment ça se passe : si mauvais départ il y a, ça va être difficile de revenir. Le « Null-Vier » n’aura pas la même chance que l’an dernier, et ne profitera pas toujours des errements du Bayer Leverkusen. Comme à son habitude, le « onze de l’usine » s’est fait discret, mais concret. Grillant toute la concurrence, le Bayer s’est attaché les services de Hakan Çalhanoğlu et Josip Drmić, soit les deux meilleurs du bas de tableau l’an dernier. Ajoutez à cela le recrutement du latéral Wendell et le prêt de K. Papadopoulos, et il n’est pas impossible que l’équipe de Roger Schmidt (en provenance du RB Salzburg) se retrouve (pour un moment) là où on ne l’attend pas forcément, soit seul poursuivant du Bayern.

Mais rien n’est moins sûr, car une autre équipe d’entreprise semble avoir envie de jouer les trouble-fête : le VfL Wolfsburg. Bien que limités dans le recrutement (merci Felix Magath et sa folie des grandeurs), les Loups ont réussi un joli coup en s’attirant les services de Sebastian Jung, un des latéraux les plus en vue ces derniers temps en Bundesliga. Aaron Hunt est arrivé gratuit, Josuha Guilavogui est prêt à courir dans tous les sens, et surtout, le VfL a réussi à garder ses éléments les plus convoités, comme Luiz Gustavo ou encore Ricardo Rodríguez. Autant dire que la ville de Volkswagen est prête à passer la seconde, voire même la troisième, et ainsi espérer retrouver la Ligue des champions. La « Königsklasse » (la classe royale, comme on dit ici), c’est un objectif secret du côté du Borussia Mönchengladbach. L’entraîneur Lucien Favre y fait du bon travail, et les nostalgiques des années 70 ne seraient pas contre un retour à la table des plus grands. Au vu de l’armada offensive que possédaient déjà les « Fohlen » (les Poulains), renforcée par des arrivées comme celle d’André Hahn ou encore Ibrahima Traoré, rien n’est impossible. Il faudra cependant tenter d’oublier Marc-André ter Stegen : Yann Sommer devra donc montrer qu’il est plus qu’un simple tube de l’été.

La surprise du chef

Wolfsburg en 2009, Hanovre, Mayence, Nuremberg et Kaiserslautern en 2011, Gladbach en 2012, Fribourg et Francfort en 2013, Augsburg en 2014 : à chaque saison sa (ses) surprise(s). Alors, à qui le tour ? La logique voudrait que ce soit le TSG Hoffenheim. Quand on arrive à conserver l’une des meilleures doublettes de la saison dernière (Volland-Firmino), alors tous les rêves sont permis. Surtout avec l’arrivée de deux joueurs confirmés comme le gardien Oliver Baumann et l’attaquant Ádám Szalai. Atteindre les sommets avec une équipe rodée, cela semble cohérent. Le Hertha Berlin pense la même chose, à ceci près qu’il a perdu Ramos durant la trêve. Mais grâce à l’argent du transfert (ainsi que celui de Lasogga à Hambourg), Jos Luhukay a pu garder des mecs qui lui avaient plu, comme Tolga Cigerci, et attirer deux-trois noms sympas, comme Valentin Stocker, John Heitinga, ou encore Julian Schieber.

À côté de ça, il y a les clubs qui ont profité de l’été pour entamer une véritable révolution, comme l’Eintracht Francfort. Daniel Hübner, le directeur sportif des « Aigles » , a réussi à convaincre l’éternel « Werderaner » Thomas Schaaf qu’il existait d’autres couleurs que le vert et le blanc dans la vie. Schaaf qui a dû rester calme devant le départ de Jung, Rode et Schwegler, mais qui a fait parler ses réseaux pour ramener Ignjovski, Piazón, Hasebe et Valdez. Mais le plus grand branle-bas de combat s’est déroulé à Hanovre, qui dit « Tschüss » a son meneur de jeu Huszti et son « African Connexion » Diouf-Ya Konan, et « Willkommen » au Germano-Espagnol Joselu et, surtout, au frisson Kiyotake. Quand on fait des paris, il faut savoir risquer gros. Surtout quand on s’appelle « HSV » .

Ceux qui voudront à tout prix se racheter

Bien évidemment, tout ce remue-ménage n’a pas plu au « vrai » HSV, qui cherche depuis des années à revenir sur le devant de la scène. Généralement, en Allemagne, quand une équipe passe par le purgatoire des barrages, elle revit la saison d’après. Et si ça ne se passe pas naturellement, l’argent est toujours là pour donner un coup de pouce. C’est pour cette raison que Klaus-Michael Kühne a décidé de mettre la main au portefeuille. Le mécène, qui avait déjà permis le retour de Van der Vaart par le passé (ce qui ne fait pas de lui un « supporter lambda » , comme souvent dit dans les médias), a filé 20 millions au board du HSV pour qu’il s’achète des sapes correctes. Aussitôt dit, aussitôt fait : N. Müller, Ostrzolek, Stieber et surtout Behrami porteront des shorts rouges l’an prochain. Ce serait bien que Hambourg revienne sur le devant de la scène. L’un des clubs les plus populaires du pays dans les profondeurs du classement, c’est moche. Cela vaut pour le HSV, mais aussi pour le VfB Stuttgart. Du coup, dans le Sud de l’Allemagne, on fait du neuf avec du vieux. Armin Veh, qui avait mené Stuttgart au titre en 2007, est de retour aux affaires après un petit tour d’Allemagne (Hambourg, Wolfsburg, Francfort). Dans ses bagages, personne, mais deux-trois joueurs à suivre, comme le jeune Filip Kostić, 21 ans et qui a coûté 6 millions d’euros.

Ceux qui vont galérer grave

Comme les prix des billets ne sont pas aussi élévés qu’au nord-ouest de l’Europe, en Allemagne, on prend son samedi après-midi pour aller soutenir son équipe, dans la victoire comme dans la défaite. Du coup, même la lutte contre la relégation devient passionnante. Et cette saison, un tiers des équipes de la Bundesliga vont trembler rien qu’à entendre le mot « Abstiegskampf » . Il y a ceux qui y sont habitués, comme Fribourg, par exemple, qui a lâché ses meilleurs joueurs (Ginter, Baumann) et a recruté malin, comme la promesse Marc-Oliver Kempf. Le Werder devrait continuer sa longue traversée du désert, car rien, du côté de la Weser, ne montre que le SVW devrait réaliser une meilleure saison que les précédentes. La preuve avec Davie Selke. Meilleur buteur de l’Euro U19, le jeune prodige veut déjà se barrer. De son côté, le FC Augsburg a peut-être oublié à quoi ressemblait le bas du tableau, tout comme Mayence, qui commence sa saison avec deux éliminations, une en Europe, une en Coupe. Le 1. FC Cologne revient en 1. Bundesliga avec les meilleures intentions du monde (ainsi qu’avec les fans parmi les plus excités du pays), mais ce ne sera pas toujours carnaval pour les hommes de Peter Stöger. Enfin, une pensée pour le SC Paderborn, néophyte dans l’élite. À qui on souhaite un meilleur parcours que le Greuther Fürth il y a deux ans. Mais en même temps, il ne faudrait pas oublier que la première fois, ça se passe toujours mal.

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Ali Farhat

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