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Le Portugal part en guerre à Zenica

Par William Pereira
Le Portugal part en guerre à Zenica

Deux ans après l'affrontement de 2009, la Bosnie et le Portugal se retrouvent à nouveau, pour une revanche plus que jamais serrée, disputée et violente. Ça va saigner. Âmes sensibles, s'abstenir.

Ce soir à 20 heures, l’Europe aura les yeux braqués sur l’affrontement entre la Bosnie et le Portugal; et tant pis pour les autres barragistes, qu’ils gagnent ou perdent, ils passeront après. Aujourd’hui 11/11/11, ça se passe donc du côté de Zenica, pour la revanche du classique des play-offs, avant – si on suit la logique – d’organiser la belle en 2013. Sur le fond, les choses ont bien changé en deux ans de part et d’autre, mais sur la forme, on va pas se le cacher, c’est toujours le bordel en Bosnie. Des spectateurs complètement cinglés dans les travées du stade Bilino Polje, une pelouse digne d’une équipe de PH et Emir Spahic pour briser des os : l’enfer reste l’enfer.

Level up

Milieu hostile ou pas, à Zenica, Lisbonne ou même Vladivostok, la question du favori ne se pose pas : les Lusitaniens restent au dessus de la meute. Leonardo Jardim, jeune coach de Braga en est persuadé: « Le Portugal est l’une des meilleures équipes du monde, avec l’un des meilleurs classements Fifa et des grands joueurs. On part favoris, mais ça ne sera pas facile. » La tâche s’annonce même compliquée pour CR7 & co, certainement plus qu’en 2009, où ils avaient battu deux fois la Bosnie par 1 but à 0. Car aujourd’hui, le temps de l’insouciance est révolu pour les hommes de Safet Susic, précisément depuis que l’ancienne gloire du PSG a posé son cul sur le trône de sélectionneur. La sélection bosnienne joue mieux, attaque sans foncer dans le lard et surtout défend bien. En dix matchs de poule, la Bosnie a pris huit pions pour 17 inscrits. Une progression « logique » pour Jardim qui explique ce power up par « le départ de quelques joueurs pour des grands championnats européens. Surtout Dzeko qui est à Manchester City maintenant. » Mieux armés qu’il y a deux ans où ils étaient passés à deux doigts d’écrire une page heureuse de leur histoire foutrement fade, les locaux sont plus que jamais en mesure de plomber la Selecçao das Quinas. Oui mais…

Unité et crise d’égo

Le Portugal n’est jamais aussi bon que quand il est dos au mur, dans une mouise internationale. Et là, il faut bien avouer que les hommes de Paulo Bento se sont foutus dans une belle galère. Mais bon, ils aiment ce genre de situations, ça les unit. Et tant pis si Bosingwa voulait foutre le bordel dans le groupe en critiquant le sélectionneur portugais qui n’a pas daigné le prendre au profit de joueurs de championnats inférieurs à celui dans lequel il évolue, c’est raté. Même si, à vrai dire, l’affaire Bosingwa a quand même bien troublé le président de la fédération portugaise de football et tous les Portugais, qui ont un temps eu peur que Bento perde en crédibilité auprès de ses joueurs. Mais jamais l’entraîneur de Braga : « Il ne faut pas s’occuper de ce genre de choses extérieures à l’équipe. Au Portugal, nous sommes tous derrière Paulo Bento, il a notre soutien. Ses choix sont ceux de tous les entraîneurs portugais, les miens y compris. » L’unité nationale un temps perturbée a donc rapidement été retrouvée, grâce notamment à l’accueil détestable que les Bosniens leur ont réservé, comme en 2009.

Die Hard 2

Leonardo Jardim n’en doute pas, ce soir, ses compatriotes seront solidaires, gonflés à bloc et bourrés de testostérone pour se battre face à une équipe piège : « Ils ne seront jamais tendres avec nous. Ils nous détestent, mais ils se trompent s’ils pensent que ça va nous intimider. Au contraire. » Cristiano Ronaldo sera sans doute le premier à vouloir en découdre, car en plus de se taper des « Messi » dans les oreilles, il a été poursuivi au laser pendant un gros quart d’heure hier soir à l’entraînement. Le joueur du Real a répondu avec un doigt d’honneur, en attendant de pouvoir faire plus. Ça promet. Enfin, niveau combativité, et virilité, on va être servi, mais pour le beau jeu, faudra attendre le match retour. Pas de passements de jambes, de râteaux ni de roulettes au programme ce soir, plutôt des faux rebonds et des contrôles ratés. Le terrain est un champ de patates, avec plus de trous que de surface lisse et les joueurs vont galérer. « Ça va être très dur pour les deux équipes à cause du terrain. Le résultat dépendra avant tout de l’agressivité , de l’envie. Eux ils vont tout donner des le début, il va falloir que le Portugal réponde, sinon il sera impossible de gagner. » Bosnie-Portugal sera un mélange de Fifa et Call of Duty. La guerre est déclarée…

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Par William Pereira

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