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Bismarck Barreto Faria, en l’honneur d’Otto

Par Nicolas Jucha
Bismarck Barreto Faria, en l’honneur d’Otto

Il y a 200 ans naissait Otto von Bismarck, l'un des personnages les plus illustres de l'histoire allemande. Quel rapport avec le football ? Dans les années 90, un international brésilien portait son nom en guise d'hommage. Portrait.

Quel lien entre l’homme politique Otto von Bismarck (1815-1898), personnage clé de l’unification allemande, et le football brésilien ? Pas grand-chose, si ce n’est la passion d’un père de famille carioca pour le cinéma, l’opéra et l’histoire. Le plus logiquement du monde, cet homme appelle sa fille Aïda, en hommage à Guiseppe Verdi, et son premier fils James, en hommage à James Dean. Concernant le petit dernier, il opte pour Bismarck. La référence historique pour le futur footballeur donc, de son nom complet Bismarck Barreto Faria. Né le 17 septembre 1969 à São Gonçalo, dans l’État de Rio de Janeiro, le gamin est bien plus qu’une fantaisie paternelle : rapidement identifié comme doué pour le football, il rejoint le Vasco de Gama à 13 ans. Histoire d’en devenir l’un des plus grands joueurs et, surtout, de s’imposer dans toutes les sélections nationales brésiliennes de jeunes.

Meilleur joueur du Mondial U20 1989

À son actif, plusieurs campagnes internationales dont un Mondial U20 1989 où le Brésil termine 3e et lui meilleur joueur, comme en leur temps Diego Maradona ou Lionel Messi. 1989, année clé dans l’histoire mondiale, et sommet de la carrière du Brésilien au nom allemand : titulaire au Vasco, il remporte le Brasileiro et se montre si performant qu’il est honoré du Ballon d’argent du second meilleur joueur de l’année par le magazine Placar. Pressenti pour participer à la Copa América 1989 – que le Brésil remporte sans lui -, Bismark découvre rapidement la Seleção et fait le voyage en Italie pour le Mondial 90. Il n’y dispute aucune seconde et assiste passivement à l’élimination de son équipe par l’Argentine en huitièmes de finale. Cet échec relatif est à l’image de son parcours avec la sélection : onze sélections pour un seul but, un score de second couteau.

La rencontre avec Dieu

Pas un problème pour Bismarck, pour qui l’essentiel se trouve ailleurs, dans la foi en Dieu et Jésus Christ. La légende veut que Bismarck Barreto Faria ait pris l’habitude dans sa carrière de distribuer des bibles à ses adversaires. La source d’une telle dévotion ? Une fracture de la jambe en plein match international de jeunes contre l’Angleterre, que l’ancien joueur a raconté un jour pour le site catholique The Goal : « Je me suis demandé : « Dieu, pourquoi cela m’arrive à moi ? Tu sais que je suis ton serviteur. » Mais cela m’a donné du temps pour réfléchir à propos du Seigneur et cela m’a permis de me rapprocher de lui. J’ai compris que chaque expérience avait une raison dans les plans divins. J’ai plus prié, étudié la Bible et pensé aux choses vraiment importantes. À travers cette épreuve, j’ai senti la présence de Jésus, qui ne m’avait jamais quitté un seul instant. »

Pionnier du football japonais

Après cette grave blessure qui l’éloigne des terrains près d’un an, Bismarck réalise ses rêves, à savoir « devenir professionnel, remporter des titres et des honneurs » dont un Brasileiro et sept championnats de Rio. Et au moment de donner un nouveau souffle à sa carrière, plutôt que d’opter pour l’Europe comme l’avait fait un autre grand du Vasco de Gama, Juninho Pernanbucano avec Lyon, Bismarck Barreto Faria opte pour le rôle de missionnaire en signant dans la toute nouvelle J-League en 1993. Pendant neuf ans, le milieu brésilien brille au Verdy Kawasaki (4 saisons), puis aux Kashima Antlers (5 saisons), le temps de remporter 5 championnats et 3 Coupes du Japon, et finir accessoirement dans l’équipe type de l’année trois fois. La belle histoire est mise en pause en 2001 avec un titre de champion et un court retour au Brésil à Fluminense, puis Goias. Puis Bismarck vient écrire la fin de son histoire avec une pige finale au Vissel Kobé. Seize ans de carrière qui auront donc plus rapproché Bismarck de Dieu que de son prestigieux homonyme allemand…

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Par Nicolas Jucha

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