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Bastia, à la vie, à la maure

Par Christophe Gleizes
Bastia, à la vie, à la maure

Délesté de ses meilleurs éléments, le Sporting club Bastia s'avance pour cette nouvelle saison de Ligue 1 avec sa bite et son couteau de berger corse.

Le bilan de l’été

Chaque été, c’est le même cirque à Bastia. Les touristes blancs comme des culs débarquent et les meilleurs joueurs s’en vont. « Oh, comme c’est beau » , murmurent les visiteurs, admiratifs, tandis que les locaux l’ont mauvaise. Non, vraiment, pas de quoi s’enflammer. Florian Thauvin s’est cassé à Lille, Anthony Modeste et ses 15 buts se sont exportés à Hoffenhein, Jérôme Rothen est rentré au bercail, à Caen. Même Claudio Beauvue s’est barré à Guingamp. Il ne reste guère aux supporters que Khazri pour espérer voir du jeu à Furiani, mais le nouveau Maradona tunisien veut à tout prix rejoindre le Forez, et a entamé la grève de l’entraînement. Triste constat : il n’y a plus ou presque de joueurs techniques à Bastia. Plus rien de cette équipe séduisante qui s’est facilement maintenue en Ligue 1 après avoir successivement remporté les championnats de National et de Ligue 2 sous les ordres de Frédéric Hantz. Le tournant de la rigueur a touché de plein fouet l’Île de Beauté. Fini le beau jeu, bonjour la solidité. Le Sporting a visiblement fait un complexe de ses 66 buts encaissés, qui ont fait de lui une des défenses les plus perméables. C’est pourquoi la direction a fait venir du bourrin et de l’expérimenté : Squillacci, Modesto et Diakité, histoire d’être sûr que Landreau, pour sa dernière saison dans l’élite, soit moins sollicité. Le pari de la frilosité allié à celui de l’agressivité. Si l’on en croit le nouveau maillot camouflage du club, aux accents guerriers. Qu’on se le dise, Bastia part en mission commando. À la vie, à la maure.

L’équation de la saison

(8000 abonnés – une défaite en amical contre Mayence + un maillot camouflage – Rothen) x Khazri = un maintien corsé

Le coefficient de résistance au PSG

Quasiment nul. Bastia n’a pour ainsi dire jamais vraiment brillé face aux équipes de la capitale. Pire, les Corses aiment bien se faire fesser à répétition : 1 victoire, 3 nuls et 11 défaites constituent l’historique du Sporting face au PSG. On a connu plus glorieux comme épopée napoléonienne. En revanche, dans les tribunes, le match est disputé, en témoignent les incidents qui ont émaillé le dernier match entre les deux formations au stade Armand Césari. En décembre dernier, la commission de discipline de la LFP a ainsi estimé qu’il régnait à Furiani « une grande insécurité pouvant à tout moment entraîner la mise en danger des spectateurs et des acteurs du jeu » . Allez, pour l’ambiance hostile, 10%, mais pas plus. Pour la sauvegarde des bombes agricoles.

Le portrait robot

10% de terrain miné – Le champ de patates de Furiani
20% de gangsters – Un milieu bien fourni20% de tradition – C’est bon, Toifilou, sors-la, ta bandelette…
10% de communistes – Wahbi Khazri, leader CGT10% d’apaches – Pierre-Marie Geronimi style
30% de fromage corse – Ça sent mauvais quand même

La banane

Sambou Yatabaré. Le Malien formé à Caen et passé par Monaco entame sa seconde saison au club, avec pour référence ses admirables statistiques de la saison dernière : 14 cartons jaunes en 28 matchs. Soit quatre de plus que Julian Palmieri, ce qui prouve bien qu’il le fait exprès. Si le SC Bastia a terminé à une honorable 12e place sur le terrain, il a en revanche échoué bon dernier au classement du fair-play, et le milieu défensif de 22 ans n’y est pas étranger.

L’homme à suivre

Mickaël Landreau. Avec 587 matchs en Ligue 1, le gardien du Sporting n’est plus qu’à 15 longueurs du record détenu par Jean-Luc Ettori. Si l’ancienne passoire du PSG ne connaît pas de pépin, il pourrait égaler le record du retraité monégasque lors de la 15e journée à Évian, et le battre à l’occasion du derby face à Ajaccio la semaine suivante. S’il ne manquait aucune rencontre du championnat à venir, l’international français atteindrait la barre des 625 matchs lors de la dernière journée, qui verrait Bastia accueillir Nantes. De quoi boucler la boucle en beauté, puisque Bastia-Nantes, c’était justement l’affiche du premier match disputé par Mickaël Landreau, le 2 octobre 1996.

Ce qui va se passer cette saison

On commence en douceur, pour se chauffer, par deux matchs nuls contre le promu nantais et le diesel valenciennois. Une tête de Modesto sur corner permet à Bastia de taper Bordeaux lors de la troisième journée et de lancer sa saison. On sort même l’alcool de myrte lorsque Claudiu Keserü, fraîchement recruté, claque son triplé à l’extérieur contre Guingamp. Auteur de 17 buts la saison passée avec Angers, le goleador roumain se souvient néanmoins bien vite qu’il n’a jamais marqué plus de quatre buts en Ligue 1. Crise de confiance, les complexes resurgissent, les cages le fuient. Il faut dire qu’il n’est pas aidé par les parpaings que lui envoie son milieu de terrain new-look. Très vite, le Sporting entre dans le dur avec trois claques contre Marseille, Monaco et Saint-Étienne. Yannick Cahuzac est suspendu cinq matchs pour avoir été trop « fiscal » et assiste des tribunes au quadruplé de Cavani lors de la 10e journée. Sinistrose dans Corse-Matin, on mange son pain noir, sans saucisson. Frédéric Hantz, sous pression, reconnaît que le talent est discutable, mais assure que l’envie est là. Bastia grappille quelques points contre Sochaux, Reims et Évian avant de battre au couteau l’ACA 2-1 dans un match délocalisé. Tout se joue finalement lors de l’avant-dernière journée : Landreau se rappelle au bon souvenir des Rennais et multiplie les arrêts. À la suite d’un dégagement précipité, Keserü récupère le ballon, mystifie Romain Danzé et nettoie la lucarne de Benoît Costil d’une frappe croisée. 1-0 à la 85e. Record de buts égalé dans l’élite pour Claudio. Bastia peut souffler, la place Saint-Nicolas s’embraser.

Le derby débile de la saison

Le Roidesanimo. Pistellu, le lion corse, va devoir imposer sa virilité contre Lyou, la mascotte pipée de l’OL. Sur le papier, il y a pas photo.

La banderole de supporter

« On n’est pas racistes. La preuve, on t’encule »

La chanson de la saison

Amaury Vassili – Sognu

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Christophe Gleizes

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