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Barça : de roi du tiki-taka à maître du contre

Par Robin Delorme, à Madrid
Barça : de roi du tiki-taka à maître du contre

Plaidoyer pour un football de combinaisons et de possession sous l'ère Guardiola, le Barça a fait sa mue. Avec l'arrivée de Luis Enrique, il assume même son nouveau visage, fait de vitesse et de contres éclair. Retour sur une transformation tournée vers l'avant.

Neymar et Suárez ont plus qu’un employeur en commun. Ils ont également un détracteur. À l’été 2013, Johan Cruijff envoie une première cartouche en direction du Brésilien et déploie sa fameuse théorie du « deux capitaines dans un bateau » . El Pistolero, lors du dernier mercato estival, est également passé à la moulinette néerlandaise : « Je ne comprends pas comment le Barça peut pratiquer un jeu fait de combinaisons avec Messi, Neymar et Luis Suárez dans l’équipe. Les trois sont individualistes. De cette manière, le Barça préfère les actions individuelles plutôt qu’une équipe qui joue bien au football » . De cette dernière saillie, El Flaco – le seul et unique – en ressort avec un partisan, Joaquín Caparros : « L’équipe de Guardiola était une équipe de combinaisons. Celle de Luis Enrique a d’autres recours, elle manie à la perfection la contre-attaque » . Le mot, insulte pour de nombreux Culés, est lâché. Les descendants et nostalgiques de Michels, Cruijff et Guardiola y voient une perte d’identité, les plus pragmatiques une légère variation. Qu’en est-il vraiment à l’heure où le PSG s’apprête à subir les foudres de la MSN ?

Iniesta : « Il y a toujours des nuances »

Que les partisans du football et/ou d’une possession outrancière se rassurent, Luis Enrique n’a pas brisé l’hégémonie de la possession. Depuis désormais cent matchs, le fanion blaugrana n’a plus perdu la bataille du ballon. Il faut remonter en 2013 et un déplacement à Vallecas de la bande au Tata Martino pour trouver trace d’un pourcentage inférieur à la moitié – la série précédente a vu défiler 316 matchs… « Notre style n’a pas tant changé que cela, minimise Iniesta avant son dernier rassemblement avec la Roja. Rien n’a été pareil d’une saison à l’autre, il y a toujours des nuances. Mon unique idée est de jouer au football et de tenter d’en profiter un maximum. » Novateur, ou tout au moins à contre-courant, Guardiola et son plan de jeu quasi dogmatique avaient surpris. Plus au fait de l’identité barcelonaise, de nombreux adversaires se sont adaptés à défaut de pouvoir stopper la belle mécanique du Camp Nou. « À l’époque de Pep, aucune équipe ne pouvait rivaliser dans la maîtrise du ballon. Aujourd’hui, certaines peuvent prétendre à rivaliser dans cette maîtrise » , ajoute même Joaquín Caparros, baroudeur des guérites de Liga.

Autre facteur, le vieillissement de l’effectif. Et au tout premier plan, celui qui répond à la définition du joueur total rêvé par Guardiola. À désormais 35 ans, Xavi se rapproche dangereusement de son jubilé. Le maestro, « plus grand joueur de l’histoire du football espagnol » selon Piqué, rend toujours de grand service au Barça de Luis Enrique. Mais, plus joker que titulaire, il représente de moins en moins l’essence barcelonaise. Alors que Caparros prédit « qu’on ne verra pas un tel joueur dans l’interprétation du jeu pendant longtemps » , la direction sportive blaugrana se retrouve dans l’impasse. Tiraillée entre les principes de jeu du club, basés sur la formation maison, et la nécessité obsessive et vitale de résultats, elle a tranché dans le vif. Et tant qu’à faire, autant donner dans le clinquant et le bankable. En deux étés, Neymar, puis Luis Suárez débarquent contre quelques dizaines de millions d’euros et leurs lots de polémiques. Idem, depuis le départ de Guardiola, le Can Barça se cherche une stabilité sur son banc, le défunt Vilanova et Tata Martino n’étant restés qu’un exercice.

Caparros : « Encore plus de valeur au travail d’Enrique »

Lorsque Luis Enrique s’envole de Galice jusqu’en Catalogne, il retrouve un Mes que en pleine mutation. « Cela donne encore plus de valeur à son travail » , évoque Caparros, avant d’ajouter qu’il « trouve que cette équipe est encore plus difficile à battre » . Pourquoi ? « Les arrivées de Neymar et de Suárez et le changement de position de Messi ont changé la donne. Guardiola n’a eu un joueur de la trempe de Suárez que pendant une saison avec Eto’o. Comme le Camerounais, il génère beaucoup d’espaces. Pour Neymar, c’est plus ou moins la même chose. Son profil apporte de la mobilité, du jeu en diagonale. » Adepte d’une gestion d’effectif tout en rotations, Lucho ne répète que rarement ses onze d’une rencontre à l’autre. Ses milieux en font les frais, plus en tout cas qu’un trio offensif MSN inamovible – ou presque. Joaquín Caparros, toujours : « Cette équipe actuelle transmet une autre façon de jouer au football. Mais au final, elle est première de la Liga, en course pour la Ligue des champions et en finale de la Coupe du Roi : c’est l’équipe de cette saison » . Qui court à la vitesse de l’éclair vers le triplé.

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Robin Delorme, à Madrid

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