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Ballon d’Or : et le gagnant est…

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Ballon d’Or : et le gagnant est…

En année de Coupe du monde, les jeux sont souvent pliés avec le tournoi planétaire concernant le Ballon d'Or. Petite revue d'effectif des principaux candidats.

Depuis 1974 et l’élection de Johan Cruyff (seulement finaliste de la Coupe du monde), seuls les crus 78, 86 et 94 du Ballon d’Or n’ont pas consacré un vainqueur du Mondial. Et pour cause : les gagnants (Argentine deux fois et Brésil) n’étaient pas encore autorisés à concourir pour le trophée créé par France Football en 1956. Sans quoi, on peut parier que Kempes, Maradona et Romario auraient rejoint la galerie des champions du monde distingués en fin de saison par le plus prestigieux prix individuel. Car Rossi (82), Matthaüs (90), Zidane (98), Ronaldo (2002) et Cannavaro (2006) doivent évidemment la majeure partie de leur globe à leur couronnement planétaire. Faut-il donc conclure que le lauréat 2010 sera espagnol ? C’est un indice, sinon une tendance. Mais avec la place chaque année plus importante de la Ligue des champions, l’histoire n’est peut-être pas tout à fait jouée pour les stars de la Roja. Et d’ailleurs, au sein de ce collectif absolu, quel joueur ibérique plus que les autres mérite d’être consacré ? Oui, la course au Ballon d’or s’annonce serrée et pose une question : et si exceptionnellement, la Coupe du monde n’était pas aussi décisive que par le passé ?

Iker Casillas

Et si Lev Yachine avait enfin trouvé un successeur ? Jamais depuis le mythique Soviétique, un gardien n’a pu griller la politesse aux joueurs de champ dans la course au Ballon d’Or. Même le fabuleux Gigi Buffon, il y a quatre ans, malgré un sacre mondial. Mais voilà, Iker Casillas s’inscrit dans une certaine continuité après la victoire à l’Euro et en tant que capitaine, le portier madrilène personnifie un peu plus encore les succès ibériques. Sa fin de tournoi, entre un quart de finale dantesque contre le Paraguay et ses duels décisifs face à Robben en finale, plaide en sa faveur. Mais sa saison compliquée et un début de tournoi chahuté par une étrange réaction chimique où un sourire de la belle Sara Carbonero lui foutait de la margarine sur les gants, pourraient lui coûter de précieux votes.

Diego Forlan

Attention ce type est une rareté de l’année. Car si l’un des enseignements principaux de ce Mondial, qui devait être celui des stars, est la faillite gigantesque desdites vedettes, Diego Forlan a été l’un des rares cadors annoncés à tenir son rang. Plus encore que ses cinq pions, dont quelques-uns assez exceptionnels, c’est son implication (dans un rôle de meneur buteur assez inédit pour ce pur avant-centre) et son état d’esprit, comme la manifestation évidente de celui de l’Uruguay, qui ont marqué les esprits. Meilleur joueur de la compétition, Forlan est grand. Tout simplement. Sans oublier que le gaillard s’est offert une Ligue Europa cette année avec le petit doublé qui va bien en finale face à Fulham, meilleur buteur de la C3. Hélas, son âge (31 printemps), son effacement et son club de seconde zone ne plaident pas pour lui.

Xavi Hernandez

Patron technique et tactique des nouveaux champions du monde et de la meilleure équipe de club du monde, ça dit beaucoup. Mais c’est ainsi, Xavi Hernandez est tout simplement le joueur le plus intelligent de la planète. Il voit plus tôt, plus loin et plus malin que n’importe qui, et le ballon ne lui brûle pas les pieds, même s’il ne possède pas le dribble de son pote Iniesta. Surtout, de par son rôle central et sa foi absolue, il est le garant du jeu de ses équipes. Reste que durant ce Mondial, Xavi a davantage contrôlé que vraiment fait des différences notables malgré une talonnade géniale pour David Villa face au Portugal. En 2008, il avait fini meilleur joueur de l’Euro et ça n’avait pas suffi à rafler le B.O. Donc…

Andres Iniesta

Un but en finale pèse lourd. En finale de Coupe du monde, plus encore, surtout quand il s’agit du but de la victoire à trois minutes de la fin de la prolongation. Surtout, diront les amoureux du jeu, quand il s’agit probablement du plus beau joueur actuel. Ben si, cherchez pas, c’est pas la peine : moins saccadé que Messi, bien plus intuitif que Cristiano Ronaldo et plus tranchant que Xavi et Sneijder, Iniesta est un régal pour les mirettes. Restent deux bémols pour toucher le Graal : une saison 2009-2010 en pointillés et un teint blafard qui le range définitivement au rayon des antihéros. Et on ne plaisante même pas car le Ballon d’Or s’offre avant tout aux stars.

Lionel Messi

Franchement, c’est une belle injustice qui se profile. Lionel Messi n’a probablement jamais été aussi fort que cette saison, notamment au sortir de l’hiver où ses performances invitaient déjà au débat sur sa place dans l’histoire. Inarrêtable ! Et puis un premier coup d’arrêt en demie de Champions’ face à l’Inter. Pas grave avec le Mondial derrière. Mais voilà, l’Albiceleste s’est vautrée et la logique de cet échec renvoie nécessairement à La Puce, supra efficace avec le Barça (34 buts et passes en 35 matches de Liga, 47 pions en 53 rencontres toutes compétitions confondues), muet avec les Blanc et Ciel en Afrique du Sud. Pourtant, Messi n’a pas fait une Coupe du monde dégueu dans un rôle de distributeur. Mais le naufrage des siens et son absence de but, un curseur majuscule de notre époque, devrait lui coûter son trophée acquis l’an passé.

Diego Milito

« Maudit soit Maradona » . C’est ce que doit penser Diego Milito après qu’El Diez l’a laissé mariner l’essentiel du temps sur le banc albiceleste. Oui, c’est très con car l’attaquant de l’Inter Milan a réussi une saison en boulet de canon, décisif en Serie A (deuxième réalisateur), en Coupe d’Italie (but vainqueur en final) et surtout en Ligue des champions (doublé en finale après une demie aller face au Barça époustouflante avec un but et deux passes décisives). Oui, El Principe était le grand bonhomme de la saison jusqu’à ce que le Pibe de oro s’occupe (ou ne s’occupe pas) de son cas. Mais Milito aurait dû s’en douter car Maradona et les principes…

Cristiano Ronaldo

Et mille abdos de plus qui font 4000 ! On le connaît le Cristiano, pas un branleur, donc il va se mettre une ration supplémentaire à son régime stakhanoviste. C’est ce travail qui en fait un attaquant aux chiffres superlatifs avec 33 pions en 34 matches avec le Real, agrémentés de 7 passes décisives s’il vous plaît. Oui, sincèrement, on ne voit pas bien ce que la star portugaise aurait pu faire de plus. Vraiment ? Oui, maintenant qu’on y pense… Si CR9 a fait le taf avec Madrid, il a sombré dans les grandes largeurs au Mondial où il promettait que les buts sortiraient comme d’une bouteille de ketchup : tout d’un coup ! Ben oui, après deux ans d’abstinence avec la Seleçcao, ça aurait dû partir d’un coup. Mais Ronaldo n’a rien montré, s’entêtant même dans des choix absurdes qui jettent parfois un voile de doute sur son intelligence de jeu. Et son comportement pleurnichard, une hérésie pour un capitaine, pourrait lui jouer d’autres vilains tours. Le Ballon d’Or aime les leaders, pas les geignards. Médite ça petit scarabée, ton talent le vaut bien.

Wayne Rooney

C’est vraiment con d’être anglais. L’attaquant de Manchester United a encore pu le vérifier. Phénoménal cette saison avec enfin le rendement statistique que l’on attendait de lui à Manchester United (34 buts en 42 matches) surtout après le départ de Ronaldo, comme un défi lancé à l’ancien d’Everton pour assurer la relève. Et puis patatra ! Une sale blessure à la cheville, une fin de saison en eau de boudin et un Mondial pour lequel il n’était pas prêt. Bilan de « Wazza » du périple sud-africain : zéro but et une présence fantomatique sur le front de l’attaque des Three Lions. Un chiffre et une contre-performance largement confirmée par les autres stars anglaises qui sanctionnent le rythme infernal de la Premier League et de la C1 où les Anglais faisaient la loi depuis cinq ans. Un enchaînement qui a forcément laissé des traces en phase finale après des qualifs bien tenues. Une histoire éternelle en vérité. Oui, Rooney aura toujours plus de chances de succéder à Owen au Golden Ball les années impaires. Le reste du temps, la médiocrité de l’Angleterre l’entraînera dans sa chute.

Wesley Sneijder

Ah si Robben n’avait pas mis un quart d’heure à faire son choix devant Casillas sur l’offrande du maître à jouer néerlandais. Sans quoi, cet article n’aurait pas lieu d’être (rectification : merci Arjen). En effet, après son triplé pétaradant avec l’Inter et une contribution majeure à cette œuvre mourinhesque, Sneijder aurait plié le concours en grattant le Mondial, un quadruplé seulement réussi par Pelé excusez du peu, et sur une passe décisive qui plus est. N’empêche, l’ancien soiffard recalé du Real reste un favori essentiel grâce à une Coupe du monde assez sublime (5 buts) dans un rôle de patron compliqué à tenir avec la bande de melons oranges. Ajoutez à cela une épouse somptueuse qui a assuré le petit extra people de son mari et vous avez peut-être le profil d’un futur vainqueur. Mais peut-être seulement. Ah, si Robben…

David Villa

Un gars qui marque plus de la moitié des pions d’une équipe championne du monde est nécessairement un candidat au plus prestigieux prix individuel de la planète football. Torres a dû se maudire de traîner quinze caravanes au cul autant que de côtoyer un tueur tout près d’effacer Raul des tablettes de la Seleccion avec quasi deux fois moins de capes (43 pions en 65 sélections pour Jean-Pascal, 44 en 102 apparitions internationales pour le futur ex-Madrilène). Le Barça ne s’est pas gouré en le recrutant et en demandant à Ibrahimovic d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Seul hic, Villa a raté sa finale et ça pèse son poids, sans compter qu’il vient de Valence et que la dernière consécration d’un joueur de club « secondaire » remonte à 43 ans avec Florian Albert alors maître à jouer de Ferencvaros. Seule chance pour Villa : marquer les esprits avec le Barça dès ses premiers mois blaugranas.

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