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Areola : « Je ne voulais pas m’asseoir sur le banc du PSG »

Propos recueillis par Robin Delorme
Areola : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je ne voulais pas m&rsquo;asseoir sur le banc du PSG<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

La voix est posée, le ton mesuré. À 22 ans, Alphonse Areola déguste sa première expérience à l'étranger. Du côté de Villarreal, où il a posé ses valises pour un an, il découvre un nouveau football. Pour sofoot.com, il en profite pour faire le point sur un été mouvementé et revient sur sa situation parisienne.

Tu n’es pas trop déçu par ta première en Liga ?

Si, forcément. D’une, il y a le résultat. On aurait dû plier la rencontre avec toutes les occasions que nous nous sommes créées. Et puis il y a ce but encaissé qui aurait dû être invalidé à cause d’un hors-jeu flagrant. Après, je ne suis pas abattu plus que ça, nous n’avons pas perdu. Dans l’ensemble, la partition était même très bonne.

Pour ton baptême du feu, tu as enchaîné les parades. Tu réalises même un gros double arrêt sur le but encaissé…

Sur la première frappe lointaine, je suis complètement masqué, je vois le ballon arriver au dernier moment. Ensuite, je me relève vite et j’enchaîne avec une parade réflexe. Malheureusement, je ne peux rien sur la troisième reprise, d’autant plus que le mec est hors jeu au début de l’action… Ça fait partie du jeu, il faut accepter.

Après avoir connu ton baptême du feu au Benito Villamarin, il te tarde de découvrir l’ambiance du Madrigal ?

Pour mon premier match, j’ai vu ce qu’était une ambiance de folie. C’était exceptionnel à vivre. Maintenant, je n’ai qu’une hâte, c’est de découvrir le Madrigal. Je l’ai vu le jour de mon arrivée, mais il était vide et, surtout, sans pelouse. J’ai un peu tâté l’ambiance du club, pas mal de supporters nous suivent pendant les entraînements, mais ça ne vaut rien à côté d’un match de championnat.

Pour le moment, comment te débrouilles-tu en espagnol ?

Je pensais que ça allait être plus dur que cela. J’ai du sang philippin et, je ne sais pas trop pourquoi, il y a beaucoup de mots espagnols qui se rapprochent du philippin. Du coup, je commence à bien comprendre la langue. Il faut que je fasse quelques efforts pour la pratiquer, mais ça va bien plus vite que ce que je pensais. Après, sur le terrain, il faut juste apprendre les mots clés. J’ai fait quelques matchs de préparation qui m’ont permis de bien les apprendre. Mes coéquipiers m’ont également fait un petit briefing ce qui fait que maintenant, ce n’est plus du tout un problème.

Qu’est-ce qui a été le plus compliqué depuis ton arrivée ?

Clairement, la chaleur lors des entraînements. Forcément, la chaleur ici est beaucoup plus élevée qu’en France. Pendant le début de la préparation, ça a été difficile de suivre le rythme. Il a fallu s’acclimater, s’habituer au soleil qui te matraque pendant les séances. Pour tout ce qui est cardio, respiration, c’était vraiment compliqué au début. Surtout que je n’avais pas vraiment l’habitude de ce climat. Mis à part Bastia, entre Lens et Paris, ce n’est pas la canicule qui nous a tués.
Lorsque mon agent m’a parlé de la proposition de Villarreal, j’ai immédiatement eu en tête Robert Pirès.

Raconte-nous un peu le déroulement de ton transfert à Villarreal.

D’abord, j’ai pris le temps de bien réfléchir durant mes vacances avec mes proches et mon agent. Il fallait prendre le temps, peser le pour et le contre avant de prendre une décision. On a eu quelques touches en Ligue 1, mais on voulait un challenge un peu plus relevé. C’était ce que je m’étais fixé comme objectif il y a deux, trois ans, lorsque j’étais parti pour Lens : franchir les étapes une par une. À Lens, j’ai connu la Ligue 2, à Bastia la Ligue 1. Il fallait que je trouve un club qui joue l’Europe. Quand Villarreal s’est présenté, j’ai tout de suite sauté sur l’occasion. Villarreal, c’était la meilleure opportunité que je pouvais avoir.

Tu restais sur deux prêts en France. Tu penses qu’un départ à l’étranger était inévitable pour poursuivre ta progression ?

Inévitable, je ne sais pas si c’est le mot. En tout cas, j’avais vraiment besoin d’un challenge plus élevé que les deux expériences que j’ai pu avoir avant. Il me fallait un club européen pour que je poursuive ma progression. Après, qu’il soit en Angleterre, en Espagne, en France… Ça m’était vraiment égal.

Dans ce cas, pourquoi l’Espagne plus que l’Angleterre ou l’Italie ?

Dans ma tête, mon objectif, c’est l’Angleterre. Après, il y a eu un challenge qui s’est offert à moi en Espagne et je n’allais pas faire la fine bouche en leur disant que je préférais aller dans un autre pays. Depuis des années, l’Espagne est la référence européenne, tant en terme de résultats que de jeu. Et affronter les meilleurs attaquants du monde, c’est forcément excitant quand tu es gardien. Je vais vraiment profiter de ces moments pour pouvoir me montrer et prouver que j’ai le niveau pour aller plus haut.

Avant que tu n’y signes, c’était quoi Villarreal pour toi ?

Direct, je te dis Robert Pirès. Je me rappelle qu’il a joué pas mal de temps ici, qu’il a été l’un des premiers Français à le faire. Lorsque mon agent m’a parlé de la proposition de Villarreal, j’ai immédiatement eu en tête Pirès. Après, je me souviens également de leur parcours en Ligue des champions, de leur demi-finale perdue pour un rien face à Arsenal… Villarreal, ce n’est pas un petit club.

Le président Roig est quelqu’un d’énormément apprécié par les supporters. Quelles relations a-t-il avec les joueurs ?

C’est une personne qui est vraiment très proche de nous. J’avais déjà vécu ça à Lens et à Bastia, mais ici, ça a sans doute une dimension supérieure. Il est pratiquement toujours présent au centre d’entraînement, il vient nous saluer dès qu’il le peut. Le club est de toute façon un peu à son image : très familial. Je n’ai jamais été aussi proche des gens qui travaillent dans les bureaux, que ce soit à l’administration ou au marketing. On les côtoie tous les jours, il n’y a pas vraiment de portes fermées.
Personnellement, je n’ai pas eu de discussion avec les dirigeants vis-à-vis du transfert de Trapp, je n’étais au courant de rien.

Et Marcelino, il te change par rapport aux autres entraîneurs que tu as pu avoir ?

J’ai toujours eu du mal à comparer les différents entraîneurs que j’ai pu avoir, ils ont tous des méthodes différentes. Je retrouve de toute façon une constante à travers les coachs que j’ai eu pro : Antoine Kombouaré, Claude Makelele, Ghislain Printant ou Marcelino sont tous des compétiteurs nés, très exigeants. Au niveau terrain, il y a beaucoup plus de jeu dans les entraînements ici. Je crois que je n’ai jamais fait autant d’exercices de conservation qu’à Villarreal. Nous formons une équipe qui balance très peu, on essaye toujours de repartir au sol. Pour n’importe quel joueur, c’est de toute façon très intéressant de venir jouer en Espagne.

Tu dois pour le moment ta titularisation à la blessure longue durée d’Asenjo. Lorsqu’il sera de retour, la place de numéro un lui reviendra ?

Pour le moment, rien n’est fixé. Moi, je travaille tous les jours pour être au top, pour montrer que j’ai ma place dans ce collectif. Lorsque Asenjo reviendra, je ne sais pas du tout comment cela va se passer. Si je ne suis pas bon, ce sera vite vu. Après, si je réussis de belles performances, ça ne rendra la décision du coach que plus compliquée.

La hiérarchie des gardiens, c’est justement l’un des sujets principaux du début de saison du PSG. Tu n’avais aucune possibilité d’y rester ?

Non, aucune. Dès le début, on a été très clair avec les dirigeants de Paris. On a discuté avec eux pour leur expliquer que mon objectif était de continuer à jouer. Après deux saisons pleines, je ne voulais pas m’arrêter et m’asseoir sur le banc. Ça aurait complètement stoppé ma progression. Et je pense que l’intérêt était commun, autant pour moi que pour le PSG. Ça n’aurait pas servi à grand-chose pour Paris de me mettre en troisième ou en quatrième gardien. On verra bien ce qu’il se passe la saison prochaine, mais tout dépendra de mes performances. Je viens de franchir un palier en matière de club. Désormais, il faut que je le fasse sur le terrain, au niveau européen.

Le club a recruté Trapp, un portier allemand qui n’a seulement que deux ans de plus que toi, pour concurrencer Sirigu. Tu ne penses pas que tu aurais pu faire l’affaire ?

C’est un gardien qui a deux ans de plus, donc plus d’expérience au haut niveau que moi. Je pense que c’est ce qui a fait pencher la balance. Personnellement, je n’ai pas eu de discussion avec les dirigeants vis-à-vis du transfert de Trapp, je n’étais au courant de rien. De toute façon, ça ne change pas grand-chose pour moi, je ne voulais pas m’asseoir sur le banc. Si j’étais resté à Paris cette saison, j’aurais gâché mes deux saisons de Lens et de Bastia. Après, dans un coin de ma tête, je pense toujours à m’imposer un jour au PSG.
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Propos recueillis par Robin Delorme

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