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Aqui, l’anicroche

Par Florian Cadu
Aqui, l’anicroche

Après avoir déçu tout au long de sa carrière, Alberto Aquilani (trente-deux ans) est prêté à Sassuolo pour les six prochains mois. Un nouveau choix qui pose question à la suite de ses déroutes au Sporting Portugal et à Pescara.

Les cheveux, mi-longs, dessinent désormais une coiffure improbable au-dessus sa trogne fatiguée. Les yeux cernés, le regard louche, la barbe de trois jours, le sourire forcé : l’ensemble n’est pas forcément très beau à regarder. C’est qu’Alberto Aquilani a perdu de sa superbe. Oublié, le séduisant milieu du début des années 2000. Envolée, la classe de ses jambes déambulant dans l’entrejeu. Aujourd’hui, Aquilani n’est plus le joueur élégant qui avait l’avenir devant lui, mais plutôt un homme de trente-deux ans qui s’est perdu et se cherche encore un présent. Reste que les espoirs de résurrection ne sont pas énormes quand on pense à celui qui vient d’être prêté pour six mois à Sassuolo, et dont le contrat avec Pescara s’achève en fin de saison. Même si son nouvel entraîneur, Eusebio Di Francesco, s’est réjoui de l’arrivée de sa nouvelle recrue, qu’il avait déjà tenté de faire venir il y a quelques mois : « Il est le joueur que je cherchais, un joueur que j’ai toujours apprécié.(…)Il s’est immédiatement adapté à la mentalité de l’équipe. »

À Pescara justement, l’aventure a tourné court. Avec seulement neuf matchs de championnat (six en tant que titulaire) depuis le mois de septembre, l’Italien traînait son spleen à chaque fois qu’il entrait sur une pelouse. À peine a-t-il esquissé un sourire lorsqu’il a marqué son unique but, inutile, sur une jolie frappe lors de la défaite à Udinese (3-1). Massimo Oddo a bien tenté de s’appuyer sur lui tout en lui redonnant confiance, mais le défi était trop élevé pour l’atteindre. Car depuis son départ de la Fiorentina, Aquilani et ses choix sont encore plus difficiles à comprendre qu’avant sa bonne période violette (entre 2012 et 2015), quand il enchaînait les clubs (Rome, Liverpool, Juve et Milan).

« Je n’ai pas besoin qu’on me lèche le cul pour être heureux »

Alberto paraissait en effet heureux à Florence. Même si ses performances ont décliné en 2014-2015, rien ne laissait présager une fin de parcours de la sorte. Arrivé au terme de son bail à l’été 2015, le joueur n’insiste pas pour continuer l’aventure, comme en témoignent ses propos dans la Gazzetta dello Sport : « Ce n’est pas un drame ou un traumatisme, au contraire. Je suis serein et je m’entraîne avec un préparateur physique. Je n’ai pas besoin d’un contrat et qu’on me lèche le cul pour être heureux. J’attends un projet en lequel je crois vraiment avant de m’impliquer, j’ai besoin d’une équipe qui croit en moi. J’ai parlé avec quelques équipes, mais j’attends d’être vraiment convaincu. » Et surprise, c’est alors le Sporting Portugal qui signe l’international (38 sélections).

Pour quel résultat ? Dans la Gazzetta, le Romain assure dans un premier temps que tout va bien dans le meilleur des mondes, que ce soit sur le plan sportif ou familial : « L’organisation et la passion sont les mêmes qu’en Italie, estime-t-il en juillet. Jorge Jesus est un ensemble de Mourinho et Capello. Au début, on m’a dit que je jouerais dans une grande équipe et que nous disputerions le titre. Maintenant, je peux dire qu’ils avaient raison. Et puis, j’apprécie le mode de vie pour moi et mes filles.(…)Aurora va à l’école, apprend de nouvelles langues, et la culture de Lisbonne est magnifique.(…)Ma femme a choisi de se consacrer entièrement à moi et à la famille, refusant beaucoup de propositions de travail. »

Mais le temps avançant, l’expédition portugaise ressemble à un immense bide sur le papier. Aquilani dispute une vingtaine de rencontres, mais est aligné d’entrée à seulement cinq petites reprises et se console avec les coupes nationales. Un an après s’être posé en terre lusitanienne, le milieu de terrain a perdu son statut en sélection, rate le championnat d’Europe en France et est contraint de refaire ses valises. Direction Pescara, pour le succès qu’on connaît. Un club qu’il a quitté de la pire des façons : sur un carton rouge pour un tacle tout bidon. Un peu à l’image de sa carrière qui devrait se terminer en eau de boudin, mais qui pourrait également finir comme elle a commencé. De forte belle manière, et avec quelques gestes de classe.

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Par Florian Cadu

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