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Andé Dona Ndoh : « Je mets tout entre les mains de Dieu »

Par Florian Lefèvre
Andé Dona Ndoh : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Je mets tout entre les mains de Dieu<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Auteur de neuf buts en Ligue 2 cette saison, Andé Dona Ndoh est l'arme offensive principale des Chamois niortais, qui défient le PSG ce mercredi soir, en huitièmes de finale de la Coupe de France. Le Camerounais revient sur son parcours. Interview divine.

Quand tu étais jeune au Cameroun, tu as toujours baigné dans le foot ?Oui, j’ai toujours été passionné. En fait, c’est un don familial. Mes grands frères ont fait une carrière professionnelle au pays. Mon petit frère joue actuellement à côté de Toulouse, à Castelnaudary. Moi, j’ai d’abord privilégié les études. Et puis, quelqu’un est venu voir ma famille pour me sponsoriser. Je suis parti avec cet agent à Douala, j’avais quinze ou seize ans. J’ai réalisé que je pouvais aller plus loin, avec l’aide de Dieu. Je suis passé de joueur de quartier à joueur en troisième division. J’étais dans un centre de formation à Douala. Ensuite, en première division, j’ai fini deuxième meilleur buteur. À partir de là, j’étais sélectionné en équipe nationale juniors.

Tu es d’abord arrivé en Europe pour faire un essai à Angers, mais ça n’a pas été concluant…C’était compliqué de quitter le pays. Il faisait trente degrés et on arrive à Angers en février. Il restait quelques mois avant la fin de la saison, on n’a pas trop eu le temps de s’adapter. L’entraîneur de la réserve, Jean-Marc Nobilo, m’a quand même repéré. Il partait au Havre, et il m’a amené là-bas avec lui. C’est au Havre, finalement, que j’ai terminé ma formation.

Ça t’a pas cassé le moral cette première expérience avortée à Angers ?Non, moi, j’ai toujours eu en tête que j’allais réussir. Je savais que ça allait être difficile, mais en partant du Cameroun vers la France, je ne m’attendais pas à une telle différence de climat. Ma famille me manquait, j’étais encore jeune. Mais bon, je me suis accroché. Le coach m’a quand même trouvé bon. Ça a forgé mon caractère. Dans mon état d’esprit, je venais pour tout donner. Ça passe, ça passe pas, mais pour moi, dans ma vie, tout ce que fait Dieu est bon.

Après trois saisons au Havre, tu vas chercher du temps de jeu à Luzenac, alors en CFA, en 2008…Au Havre, à cette période, il y avait de la concurrence avec des attaquants confirmés : Guillaume Hoarau, Kandia Traoré, Jean-Michel Lesage… Moi, j’étais encore jeune. Je sentais que j’avais quelque chose en moi, mais il me manquait de l’expérience. Le club m’a prêté à Luzenac. Avec Luzenac, on est montés en National, j’ai marqué à peu près une vingtaine de buts (14 en championnat et 4 en Coupe, ndlr). Je suis revenu, c’était la même chanson. Je me retrouve en fin de contrat en 2010, et je signe au FC Rouen, pour me relancer en National. On était montés en National avec Luzenac, mais je préférais un club plus costaud, avec des structures. Et on peut dire que c’est là que ma carrière a vraiment décollé.

La première année à Luzenac, j’avais des problèmes physiques, je n’ai marqué que cinq buts. Mais moi, je n’ai jamais douté de moi parce que je sais que Dieu est vivant.

Et tu retournes à Luzenac en 2012, où tu retrouves pas mal de joueurs ainsi que le coach Christophe Pélissier…Christophe Pélissier, c’est un coach que je n’oublierai jamais dans mon cœur. Il m’a fait confiance dès 2008. Quand je suis reparti, on est restés en contact. Quand je suis revenu, le statut du club avait changé. C’était plus professionnalisé. Le club commençait à se stabiliser en National. C’était pas Luzenac, c’était devenu le LAP (pour Luzenac Ariège Pyrénées, ndlr). Le coach avait plus de bagages, plus de pression aussi. Il y avait un vrai projet. J’ai retrouvé la plupart des joueurs. Je connaissais la ville, c’étaient les mêmes dirigeants, seul le président était nouveau. Entre nous, c’était comme une famille. Quelques joueurs nous ont rejoints pour accélérer la dynamique, comme Khalid Boutaïb et Guy Ngosso. Ça a commencé comme ça. La deuxième année, on est montés sportivement, et puis administrativement, comme vous le savez…

À Luzenac, tu es passé d’une saison à cinq buts à meilleur buteur du championnat avec 22 buts la saison suivante…La première année, j’avais des problèmes physiques, je n’ai marqué que cinq buts. Mais moi, je n’ai jamais douté de moi parce que je sais que Dieu est vivant. Je mets tout entre les mains de Dieu. C’est-à-dire que je n’ai jamais douté, quelle que soit la pression que l’on peut me mettre. J’ai toujours eu cette confiance et c’est ça qui me fait du bien jusqu’ici. Pour en revenir à la saison où j’ai fini avec cinq buts, il y avait une pression énorme autour de moi. Je suis rentré dans le bureau du président, il m’a dit que ma première saison a été décevante. J’ai dit : « Faites ce que vous voulez, si vous voulez résilier mon contrat… » Il m’a dit : « Moi, je vous fais confiance, je vous offre une deuxième chance. » Lors de la deuxième saison, j’ai commencé à marquer des buts. Ils ont eu tort, j’ai eu raison… Tort, non, parce qu’ils étaient déçus, ils me payent. Avec l’aide de Dieu. Je remercie aussi mes coéquipiers parce qu’ils font partie de ma réussite, le coach, surtout.

Venons-en aux Chamois niortais, tu disputes ta troisième saison ici…C’est un club familial. C’est vrai que ce n’est pas comme Lens ou Strasbourg, où il y a la pression. C’est ça aussi qui manque ici à Niort. Autant, on a les bonnes structures, ils vont construire un nouveau stade. Mais aujourd’hui, on sait que Niort joue le maintien.

Dieu va me protéger. Ça ne veut pas dire que je vais marquer ou qu’on va gagner. Si j’arrive à jouer face au plus grand club de France, qui fait partie des plus grands clubs d’Europe, alors pour moi, c’est une énorme grâce. Après, le résultat, c’est autre chose…

Tu as beaucoup mentionné le fait que tu crois en Dieu. Sur le terrain, tu célèbres tes buts en regardant vers le ciel. Est-ce que tu as eu une forme de révélation au cours de ta vie ?Oui, je pense que c’est quelque chose que j’ai toujours ressenti en moi. Pourquoi moi ? Je suis pas le joueur le plus talentueux. Quand j’ai quitté le pays, il y avait des joueurs plus forts que moi. Pourquoi moi ? J’ai toujours cru en Dieu depuis petit, avec le temps, j’ai commencé à approfondir. Pourquoi Dieu m’a choisi ? Aujourd’hui, si je suis là, si je marque des buts, ce n’est pas parce que je suis le plus fort, non, c’est parce que j’ai quelqu’un qui a tout prévu pour moi. C’est pour ça que je vous ai dit que je n’ai pas la pression, je ne tremble jamais. Toutes les critiques, ça ne me touche pas. Je sais que ce que Dieu a prévu pour moi va arriver. C’est ce qui me fait avancer. Concernant mes célébrations, la Ligue a interdit toute forme de banderoles, mais dans mon cœur, à chaque occasion, je dédicace à Dieu.

Du coup, la religion occupe une place importante dans ta vie ?C’est un peu toute ma vie. Je suis chrétien. Moi, c’est Dieu dans ma tête, matin, midi, soir. Parce que sans Dieu, je ne peux rien faire. Parce que je sais aussi qu’il y a la vie après la mort.

Est-ce que tu penses que Dieu va te préparer quelque chose de sympa lors du match face au PSG ?Déjà, c’est de jouer. Il va me protéger. Ça ne veut pas dire que je vais marquer ou qu’on va gagner. Si j’arrive à jouer face au plus grand club de France, qui fait partie des plus grands clubs d’Europe, alors pour moi, c’est une énorme grâce. Après, le résultat, c’est autre chose…

Ce match face au PSG, tu l’attends depuis longtemps ? Qu’est-ce que tu as pensé le jour du tirage au sort ?Rien. Pour moi, c’est un match. Si c’était une CFA, ça ne changeait rien. C’est un match que je vais jouer. J’aurais préféré jouer des petits clubs jusqu’à arriver en finale. Le plus important, c’est le championnat. Le match contre le PSG, je vais prendre plaisir. On va tout faire pour prolonger cette histoire. Si ça passe, tant mieux pour le club. Si ça ne passe pas, ce sera logique. Donc, pour moi, il n’y a pas de préparation particulière.

Mais toi, tu y crois à la qualification ?Seul Dieu le sait. Nous, on va jouer à fond.

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Par Florian Lefèvre

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