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Allez Yohan, faut partir, maintenant…

Par Nicolas Jucha
Allez Yohan, faut partir, maintenant…

Arrivé dans la lumière il y a un an et demi, Yohan Cabaye n'a jamais réussi à s'imposer au PSG. Si bien qu'à un an de l'Euro, sa place en équipe de France n'a jamais été aussi fragile et la question de son départ aussi urgente.

31 janvier 2014, Yohan Cabaye s’échauffe sur le bord de la pelouse du Parc des Princes. Pour 25 millions d’euros, l’ancien Lillois est la seule recrue hivernale du PSG, et la « future attraction » de la Ligue 1 selon L’Équipe. Canal + semble d’accord et pour l’occasion a sorti la « CamBaye » afin de scruter les moindres faits et gestes du joueur sur le bord de la pelouse, un peu comme ce qui avait été mis en place avec David Beckham un an plus tôt. Il faut dire que le recrutement de Yohan Cabaye a de la gueule : profil apprécié par Laurent Blanc, véritable star de Newcastle, titulaire en équipe de France et valeur sûre de la Premier League, le milieu relayeur doit participer à la francisation du vestiaire parisien, et apporter de la densité à un milieu de terrain qui ne peut se permettre l’absence de l’un de ses trois tauliers.

Impuissant face au trio Matuidi-Verratti-Thiago Motta

Mais ce que n’a pas prévu ou voulu voir Cabaye en acceptant de quitter l’Angleterre en cours de saison alors qu’il est en pleine bourre – 7 buts en 19 matchs et une influence croissante dans le jeu des Magpies – c’est que le milieu parisien n’a pas assez de place pour lui. Alors que le club est dans une dynamique quasi parfaite – seulement deux défaites toutes compétitions confondues – et déroule un jeu de qualité, le trio Matuidi-Verratti-Thiago Motta a tellement fait ses preuves qu’il est intouchable. Si Cabaye parvient à gratter du temps de jeu – 15 matchs dont 9 titularisations en Ligue 1 lors de la demi-saison de son arrivée – et réalise quelques coups d’éclat comme son but à Leverkusen en Ligue des champions, il n’en reste pas moins qu’un remplaçant de luxe, un plan B, alors qu’il était devenu le MVP de Newcastle… Un an plus tard, entre blessures, manque de rythme et perte de confiance, l’ancien Lillois semble avoir accentué son retard par rapport aux titulaires, avec seulement 13 titularisations en Ligue 1 et deux autres assez fades en Ligue des champions contre le Barça. De quoi voir en Adrien Rabiot un réel challenger pour la 4e place dans la hiérarchie du milieu, la preuve que Cabaye n’est plus vraiment à sa place dans la capitale.

L’échec de Cabaye à Paris peut en partie s’expliquer par un rôle totalement différent de ce qui lui était demandé à Newcastle. Dans le Nord de l’Angleterre, l’international français a terminé dépositaire du jeu, dans un positionnement proche de l’attaquant, jamais sans au moins un joueur – le plus souvent Tioté – dédié à l’essentiel des tâches défensives. Le Français quant à lui, pouvait donner libre cours à sa créativité et ses qualités dans la zone de vérité offensive. Ce qui lui a valu une première partie de saison 2013-2014 de haut vol avec notamment 7 buts en Premier League.

Une place en équipe de France à défendre

À Paris en revanche, Cabaye s’est retrouvé bien plus éloigné de la ligne d’attaque dans le milieu à trois de Laurent Blanc. Dans un poste de relayeur assez proche de sa vocation d’origine, mais aussi dans la pointe basse et donc défensive du trident, un rôle pour lequel il ne dispose ni du volume d’une vraie sentinelle, mais surtout pas de la science du jeu et du vice de Thiago Motta. Quant aux deux autres places disponibles, comment aurait-il pu les prendre à un Blaise Matuidi plus prompt à se projeter vers l’avant et multiplier les courses ou à un Marco Verratti dont la technique et la capacité de conservation du ballon n’ont presque pas d’équivalent en Europe ? Par rapport à ses concurrents, Cabaye ne peut se prévaloir que d’une plus grande présence et adresse face au but, des qualités qui dans le milieu de terrain actuel du PSG valent moins que les qualités de placement, de conduite de balle ou d’impact. Si bien que depuis un an et demi, on a plus souvent vu Cabaye se fatiguer à courir derrière la balle, commettre des fautes ou perdre des ballons, que s’illustrer à marquer ou offrir des caviars…

Si, il y a un an, Didier Deschamps disait ne pas s’inquiéter pour son milieu de terrain et si encore aujourd’hui il continue de le sélectionner en équipe de France, nul doute que Cabaye est en sursis si sa situation personnelle n’évolue pas la saison prochaine. Ce qu’il a semble-t-il bien saisi en réclamant des garanties à ses dirigeants ou un départ. Que ce soit à travers ses statistiques – 1 seul but en Ligue 1 – ou ses blessures à répétition, l’ancien Lillois apparaît dans une spirale négative bien difficile à contrecarrer. Une spirale négative qui désormais affecte nettement son rendement en équipe de France comme l’a rappelé sa performance hors sujet contre la Belgique dimanche. Parce qu’il est utilisé en sélection dans des rôles comparables à ce qu’on lui demande à Paris, où il est en situation d’échec ?

Un retour chez Pardew ?

Le fringuant milieu de fin 2013 a clairement vu sa confiance s’éroder depuis un an et, même s’il est apprécié de Didier Deschamps, on imagine mal ce dernier l’emmener à l’Euro 2016 par simple sympathie. Pour Cabaye, désormais, le temps presse, et même si Thiago Motta risque de quitter le PSG, il semblerait que le choix de la raison pour Cabaye soit de repartir là où il avait su acquérir une nouvelle dimension, en Premier League. Le joueur a clairement indiqué ne pas vouloir manquer le prochain Euro et faire un choix de carrière cet été en fonction de cette perspective. Aujourd’hui, les pistes les plus sérieuses mènent à Arsenal – pourtant déjà bien fourni dans ce secteur – et à Crystal Palace, où sévit son ancien entraîneur Alan Pardew. Mais le mal n’est-il pas déjà fait pour le Français ?

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Nicolas Jucha

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