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Adil Rami, le coup de fringale

Par Mathieu Faure
Adil Rami, le coup de fringale

Sous Laurent Blanc, Adil Rami formait une charnière centrale solide avec Philippe Mexès. Pendant deux ans, l'ancien sélectionneur des Bleus avait fait de ce binôme la fondation de son système défensif. Avec l'arrivée de Didier Deschamps, le couple a volé en éclats. Mexès est tricard pendant qu'Adil, lui, a pris énormément de retard sur le groupe de tête.

« Pour l’instant, je suis le garçon souriant qui reste sur le banc. Mais je reste un compétiteur et je ne ferai aucun cadeau aux titulaires. Je bosse pour bousculer la hiérarchie toute fraîche. J’ai payé pour apprendre qu’un match raté peut tout changer. Ça peut vite basculer. » À la veille de se coltiner l’Espagne en octobre dernier, voilà ce que pensait Adil Rami de son nouveau sort en équipe de France. Le mec est lucide. Franc. Et revanchard. Après un Euro très moyen sur le plan personnel – nous allons y revenir –, le joueur de Valence a dégringolé dans la hiérarchie des défenseurs centraux. Mamadou Sakho, Mapou Yanga-Mbiwa et Laurent Koscielny lui sont passés devant. Pis, Raphaël Varane commence à sérieusement lui sucer la roue. C’est dire le malaise qui entoure la situation internationale de Rami. Où est passé l’ancien défenseur auteur du doublé en 2011 ? Le mec qui ridiculisait tous les attaquants de Ligue 1, la machine qui envoyait son crâne sur chaque corner. Personne ne le sait vraiment. Le statut de titulaire chez les Bleus de Rami s’est perdu entre Lille et Valence, en passant un peu par l’Europe de l’Est où s’est déroulé le dernier Euro. Une compétition qu’il a complètement ratée. Il s’est fait bouger comme rarement et doit tout reprendre à zéro. Un peu à l’image des Bleus. En deux mois, on oublie tout son CV. Et ça, le joueur a du mal à l’admettre : « Les critiques m’ont évidemment touché, ce n’est jamais très agréable car j’ai eu l’impression que deux ou trois matchs avaient détruit tout ce que j’ai accompli lors des deux dernières saisons, déclarait-il en conférence de presse le mois dernier. Mais le fait de savoir d’où je viens me permet de relativiser. »

Rudi Garcia le soutient

Alors où en est-il ? Avec Valence, il a repris la compétition début septembre après une saloperie au genou. Physiquement, il est dans le rythme. Psychologiquement, il se reconstruit. Il vit avec sa compagne Sidonie Biémont et vient de confier le domaine sportif à de nouveaux agents, les frères Boisseau (les mêmes que Rudi Garcia, entre autres). Garcia, justement, a toujours des mots doux pour son ancien poulain lillois. « C’est un joueur qui peut apporter beaucoup à l’équipe de France. En termes de puissance athlétique surtout. Et on en a besoin parce qu’un peu à la manière de l’équipe d’Espagne, on a surtout des bons manieurs de ballon mais qui ne sont pas spécialement très athlétiques. Sur les coups de pied arrêtés, c’est important » , déclarait-il sur Sport24.com début octobre. Dans de telles conditions, difficile de comprendre où Adil a raté le coche. En fait, le jeu du stoppeur était principalement basé sur sa puissance physique. Or, son année à Valence l’a éreinté. Au bout de quatre mois de Liga, Rami était déjà sur les rotules et l’Euro l’a achevé. Depuis, il cherche un second souffle, et surtout, il tente de rattraper les échappés. Blanc sur la touche, Deschamps est parti sur une autre option. Sans Adil. Rami n’a ni le coffre de Yanga-Mbiwa, ni l’assurance de Sakho et encore moins la technique de Koscielny. Et encore, on ne parle pas de Varane, ni de Kaboul qui est pour le moment blessé. Ça commence à faire beaucoup de roues à sucer… Et puis au poste qui est le sien, le turn-over n’est pas recommandé. Rami le sait, une charnière a besoin de repères. De temps. Il doit donc prendre son mal en patience et observer une autre charnière se dessiner sous ses yeux. Sans lui. Et encore, il peut s’estimer heureux. Didier Deschamps ne l’a pas oublié. Il fait partie des plans de la Dèche, lui. Tout le monde ne peut pas en dire autant. N’est-ce pas, Philippe ?

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Par Mathieu Faure

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