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Abdennour taille patron

Par Antoine Mestres
Abdennour taille patron

On mentionne souvent Mamadou Sakho, Yanga M'Biwa, ou Nicolas Nkoulou lorsque on évoque la relève en Ligue 1 au poste de défenseur central. On ne parle que très peu de Aymen Abdennour, acheté cet été pour une misère à l'Etoile sportive du Sahel et véritable révélation de l'arrière garde toulousaine. Courtisé par le haut de tableau européen, le nouveau leader du bloc le plus hermétique de France est en train de se faire un nom. Avant de voir plus grand.

Quand on est une équipe dite de « milieu de tableau », qu’on recrute tous les ans avec des enveloppes restreintes, la réussite d’une saison -la fameuse « bonne saison » pour laquelle on quitte les places 8-12 pour titiller le haut du panier- peut se jouer sur un bon coup réalisé au mercato estival. La fameuse « bonne pioche ». Si Le TFC fait incontestablement parti de ce lot là, Aymen Abdennour est assurément cette bonne pioche. Recruté pour 450 000 euros, à 22 ans, l’international tunisien est peut-être même l’avenir du poste en Ligue 1.
Aymen Abdennour est un précoce. International A à 18 ans, le défenseur a déjà une expérience à l’étranger dans les bagages lorsqu’il débarque dans la ville rose. A Brême. Un Erasmus de six mois. Raté. Une arrivée en prêt au mercato hivernal en janvier 2010, en cours d’année donc, Naldo et Mertesacker comme concurrence trop féroce, un repositionnement au poste d’arrière gauche, et un mauvais timing pour une expérience avortée. Marc Hagedorn duWeser Kurier se souvient : « Aymen Abdennour a eu la poisse au Werder dans un moment où cela n’allait pas trop pour l’équipe. Le club était sur une série de défaites, Abdennour devait défendre sur des joueurs en forme comme Arjen Robben, il a eu du mal et n’a pas très bien joué. Le Werder s’est relancé sans lui après avec une bonne série et il n’avait plus sa place. » Avant de préciser: « Aymen a néanmoins essayé de s’intégrer parfaitement. Il était gentil, ouvert, aimable, a même essayé d’apprendre l’allemand dans un court laps de temps. Alors que d’autres joueurs comme Hugo Almeida ne pouvaient toujours pas le parler après quatre ans« . Au mauvais endroit au mauvais moment donc. Abdennour lui retient néanmoins « une bonne expérience« . Sa deuxième européenne semble donc être la bonne. Après le nord-ouest de l’Allemagne , le soleil de Haute-Garonne semble mieux lui convenir.
Aussitôt arrivé, Mauro Cetto oublié
Arrivé au début de l’été à Toulouse, donc tôt dans l’intersaison, Abdennour a pu cette fois affiner son intégration, sa préparation et se positionner comme souhaité : « J’ai pu faire toute la prépa, joué les sept amicaux. Ensuite, nos deux victoires initiales (2-0 à Ajaccio, 2-0 devant Dijon) affirmait-il en octobre. La tâche n’était pourtant pas évidente : remplacer Cap’tain Cetto en place depuis quatre ans parti se perdre à Palerme. « Il est à l’écoute, très sérieux y compris dans son hygiène de vie et impliqué dans tout ce qu’il fait. Bref, il dédie sa vie au football et il sait exactement où il veut aller » confirmait Casanova avant d’ajouter: « Ce n’est pas facile de passer après Mauro Cetto. Mais il est en train de démontrer qu’il a le niveau L1, et qu’il peut aller encore beaucoup plus loin« . Mature et consciencieux donc. Alors qu’Umut Bulut cherche son mode opératoire sur les pelouses hexagonales, que Pavle Ninkov le trouve tout doucement, le moins expérimenté des trois recrues toulousaines s’est lui adapté et joue déjà comme un ancien de la maison.
C’est simple, pendant le CAN, sans lui, la deuxième défense de Ligue 1 a connu sa pire série de l’année. Le Téfécé a disputé trois matchs et encaissé cinq buts. Avant de retrouver son assise à son retour et de repartir de plus belle pour une saison historique dans un club habitué aux championnats sans histoire ni frisson. En témoigne la dernière démonstration au Vélodrome où les Haut-Garonnais ont récité les yeux fermés le texte d’Alain Casanova adepte des dramaturgies austères et bien rodées. Le bloc toulousain a étouffé l’OM au Vélodrome et placé une petite banderille pour s’imposer tranquillement en fin de match sur une tête de… Aymen Abdennour, déjà buteur la semaine d’avant contre Sochaux. « Quand on l’a pris on savait qu’il pouvait être dangereux sur les coups de pied arrêtés offensifs » précise Alain Casanova.
Aussitôt arrivé, aussitôt prolongé
Forcément le profil attire. Médiatiquement secret dans le très calme contexte toulousain, Abdennour se sait néanmoins surveillé par les grands d’Europe qui ont senti le bon plan et tentent de poser leurs pions, comme Arsenal. Dès février, le TFC le savait courtisé alors le club de la ville rose l’a prolongé d’un an jusqu’en 2016, le tout assorti d’une valorisation salariale. Histoire d’assurer ses arrières, de sécuriser son cas ou de préparer une revente plus chère car Abdennour, ambitieux, ne cache pas non plus être intéressé par la case supérieure. Plus tard. « Pourquoi pas ? S’il y a quelque chose de bien pour le club et pour moi, pourquoi ne pas rejoindre un grand club comme Arsenal ? Même si je suis très content à Toulouse où je veux encore évoluer« . Les anxieux évoqueront un plan de carrière déjà établi qui s’écrira vite loin de Toulouse, les sympathisants souligneront le retour de joueurs ambitieux au sein d’un groupe toulousain parfois un brin trop confort. Peu importe, acheté pour trois fois rien, Abdennour va aider Toulouse à grandir à court ou moyen terme et devrait, à long terme, être une sacrée opération financière. Une histoire de « bonne pioche. »

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Antoine Mestres

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