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A l’OM, les « sous-hommes » ont toujours eu la pression

par Antoine Donnarieix et Paul Piquard
A l’OM, les «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>sous-hommes<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>» ont toujours eu la pression

Il faut avoir les épaules solides pour évoluer à l’OM. Le récent communiqué des South Winners (retiré depuis) est venu rappeler que les ultras marseillais savaient mettre la pression sur leur équipe à leur façon. Une tradition locale ou presque dans une ville qui exige beaucoup de son équipe.

« Faisons leur vivre l’enfer dans leur vie de tous les jours. Dans la rue, à la boulangerie, dans les restaurants, en discothèque (quand Mandanda décide de débloquer la cagnotte)… Humilions ces sous-hommes ! » Le 22 janvier, les South Winners dégainent un communiqué pour le moins vindicatif et menaçant. Excédés par les mauvais résultats de leur Olympique de Marseille, le groupe reprend les bonne veilles recettes locales : mettre la pression sur les joueurs et leur faire comprendre qu’ils attendent autre chose d’eux. Depuis, les South Winners ont retiré le fameux communiqué, notamment de peur d’un amalgame possible avec « les tags odieux à l’encontre de José Anigo » , mais sur le fond, le groupe reste sur sa position et cherche à maintenir la pression sur ses joueurs. « Nous avons jugé utile de les secouer sèchement. Malheureusement, avec du recul et vu les faits de ces dernières heures, même si sur le fond, nous avons certainement raison, sur la forme, nous avons sous-estimé l’impact de ce texte. »

Si les mots du premier communiqué peuvent choquer, Jean-Christophe Marquet préfère relativiser. Pour avoir porté le maillot olympien pendant six ans dans le années 90, le défenseur connaît bien le contexte marseillais. « Ce communiqué ne me choque pas du tout. À mon époque, ils avaient vingt ans de moins, on a été très chahutés aussi, rappelle-t-il. Le but recherché, c’est juste une réaction des joueurs. Après ils l’expriment à leur façon, mais c’est qu’ils veulent avant tout une réaction. Ils n’utilisent peut-être pas les bons termes, mais ils veulent une réaction positive, non pas négative. » A l’entendre, les supporters jouent leur rôle. Ils le jouent juste avec un peu trop de conviction. Et ce rôle consiste à tirer le signal d’alarme quand la dernière victoire au Vélodrome remonte à deux mois en arrière.

« La pression était autrement plus importante qu’aujourd’hui ! »

Même à l’époque du grand Marseille au début des années 90, les coups de pression des ultras faisaient partie du paysage, comme le confirme Jean-Marc Ferreri. « L’année où on est champions d’Europe, on perd un match contre Nantes en début de saison, n’a pas oublié l’ancien milieu de terrain. Et je peux vous dire qu’ils nous avaient bien secoués, ils ne voulaient pas nous laisser sortir du stade. Tapie avait dû appeler les flics ! Mais quelques mois plus tard, on était champions d’Europe. Quelque part, cela nous avait servi. » Une thèse d’un passé rugueux confirmée par l’emblématique René Malleville, chroniqueur du Phocéen. « La pression était autrement plus importante qu’aujourd’hui ! Quand le joueur était sur le terrain, il avait le trou du cul à zéro » , fait-il visualiser. Au point de dissuader certains de mettre le cap sur la cité phocéenne. « Avant, certains joueurs n’allaient pas à l’OM parce qu’ils craignaient la pression, poursuit Malleville. D’autres joueurs venaient sans se rendre compte de cette pression car avant, ils jouaient au Havre ou à Lorient. Je me souviens de cette anecdote à la Commanderie, quand des supporters avaient cassé la voiture de Dugarry avec tous les débordements que cela pouvait amener… C’était terrible ! » . Cette saison, aucune voiture n’a connu ce sort.

« Si je veux faire les 24 heures du Mans, je ne vais pas m’amener en Twingo ! »

Ce n’est pas nouveau, les Marseillais ne rigolent pas avec les résultats de leur équipe. Surtout que la génération actuelle de supporters n’a pas mangé que du pain blanc. « Aujourd’hui, la moyenne d’âge des supporters oscille entre 20 et 25 ans, donc ils n’ont pas connu 1993. Ils sont jaloux de ça, et ils veulent le vivre, poursuit René Malleville. Mais dans l’immédiat, c’est impossible. Si je veux faire les 24 heures du Mans, je ne vais pas m’amener en Twingo… Il faut retrouver la tête du championnat, et rivaliser avec Monaco et Paris. Tout cela passe par un repreneur qui va investir réellement dans le club. Margarita Louis-Dreyfus a des moyens, mais elle ne souhaite pas engager plus de monnaie. »

La récente arrivée d’Albert Emon en adjoint de José Anigo ne devrait pas faire rêver les Marseillais dans l’immédiat et calmer les plus virulents. Et avant que les résultats reviennent, les partenaires de Steve Mandanda vont devoir être forts mentalement. Un impératif à Marseille. « Ceux qui restent, c’est ceux qui résistent à la pression. Ceux qui partent, ce sont ceux qui ne la supportent pas, tranche Jean-Marc Ferrerri. Valbuena, par exemple, on voit qu’il est solide. C’est le climat méditerranéen, ça ! Moi j’avais besoin de pression, quand il y a la clameur du public, tu te sens pousser des ailes. » Ou tu as peur en allant à la boulangerie.

Après la trêve internationale, place au festin !

par Antoine Donnarieix et Paul Piquard

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