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  • 26 mai 2002
  • Blessure de Zinédine Zidane
  • Le jour où...

26 mai 2002, la fin du rêve bleu

Par Paul Piquard
26 mai 2002, la fin du rêve bleu

Le 26 mai 2002, Zidane, à cinq jours de son premier match au Mondial sud-coréen et japonais, sort blessé à la demi-heure de jeu du dernier match préparatoire. La France, elle, perd alors beaucoup plus qu'un simple joueur.

Le 26 mai 2002, la France a posé ses valises en Corée du Sud depuis quelques jours afin de défendre sa couronne mondiale, et après une défaite au Stade de France face à la Belgique (1-2), dispute son dernier match de préparation au Mondial face à l’hôte sud-coréen, cinq jours avant d’ouvrir le bal face au Sénégal. Ainsi, dans le World Cup Stadium de Suwon survolté, et que les Bleus connaissent déjà, pour y avoir écarté le Brésil (2-1) un an auparavant en demi-finale de la Coupe des confédérations, avant de triompher du Japon en finale, le coup d’envoi est donné. Après l’ouverture du score de David Trezeguet au quart d’heure de jeu, puis l’égalisation de Ji-Sung Park dix minutes plus tard, se produit le premier drame annonciateur du fiasco français. Zidane, alors attendu comme LA star du Mondial, après avoir, un mois auparavant, offert au Real Madrid sa neuvième Ligue des champions d’une reprise de volée restée dans l’histoire, se tient la cuisse, et sort du terrain en grimaçant, avant d’apposer une poche de glace sur le muscle douloureux. Rapidement, Christophe Dugarry, meilleur ami attitré de Zizou, vient aux nouvelles, et la Corée du Sud profite du moment de flottement pour prendre l’avantage, par Ki-Hyeon Seol. Et si la France parviendra finalement à renverser la vapeur, et s’imposer, poussivement (2-3), grâce à un but tardif de Frank Lebœuf, tous les regards sont tournés vers le numéro 10 des Bleus.

Panique, et déconfiture

En effet, au coup de sifflet final, toute la presse sportive internationale commence à s’affoler. Et si Zidane manquait le Mondial ? Du côté des joueurs, l’incertitude règne, comme le confie alors Willy Sagnol au Parisien : « Zizou nous fait une grosse frayeur, on ne sait pas exactement ce qu’il a. » Le verdict ? Une déchirure du quadriceps, une blessure qui nécessite habituellement entre dix jours et trois semaines de repos. La suite, évidemment, tout le monde la connaît. Déboussolée après la perte de son meilleur joueur, la France, à la manière du Brésil après la blessure de Neymar l’été dernier, balbutie son football, et s’incline d’entrée face au Sénégal, avant de jouer de malchance face à l’Uruguay, puis de composter définitivement son billet de retour après une ultime défaite, 2-0, face au Danemark, malgré le retour prématuré de l’idole. C’est évidemment la grosse surprise du Mondial, puisque la France, archi-favorite, compte alors dans ses rangs le meilleur joueur du monde donc, en la personne de Zidane, mais aussi le meilleur buteur des championnats de France, d’Angleterre et d’Italie.

La fin de l’enfance

Mais si ce 26 mai 2002 est un jour aussi noir de l’histoire de l’équipe de France, c’est que ce jour-là, toute une génération a vu ses idéaux mourir. En effet, pour toute une génération de supporters nés durant les années 90 et ayant véritablement découvert le football à l’occasion du Mondial 98, la France incarnait une armada invincible, une sorte de rêve bleu que n’aurait pas renié Aladdin. Ainsi, toute une génération, gâtée par la vie, a découvert le football international en triomphant d’abord au Mondial, puis à l’Euro, avant de remporter la Coupe des confédérations 2001. A fortiori, Zidane, alors meilleur joueur du monde, et joueur le plus cher de l’histoire, incarnait encore plus cette idée de la gagne quasi automatique, cette image d’un champion pouvant triompher de toutes les difficultés par un coup de génie, comme en finale de la Ligue des champions face au Bayer Leverkusen. Bref, une sorte de héros grec, de demi-dieu du football. Et si Achille vit son talon mener à sa perte, pour Zidane, ce fut la cuisse gauche, qui brisa les douces illusions de la jeunesse française.

C’est fait : Johan Cruyff à Barcelone !

Par Paul Piquard

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