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  • Supercoupe d'Europe
  • FC Barcelone/FC Séville (5-4)

Barcelone, au bout de la folie

Par William Pereira
Barcelone, au bout de la folie

Au terme d'une soirée complètement folle, le FC Barcelone remporte la Supercoupe d'Europe aux dépens d'un FC Séville héroïque. S'il y a un vainqueur ce soir, c'est bien le football.

BarçaFC Séville (54)

L. Messi (8′), L. Messi (16′), Rafinha (44′), L. Suárez (53′), Pedro (114′) pour FC Barcelone , E. Banega (3′), J. Reyes (57′), K. Gameiro (72′), Konoplyanka (81′) pour FC Séville.

Le football n’est pas une science. Il n’est pas exact. Parfois, il défie même les lois de la logique. Rarement, depuis Istanbul 2005, il l’avait fait à ce point. Ce soir, une équipe – le Barça – s’est faite rejoindre en à peine 25 minutes après avoir outrageusement dominé la partie et jouit d’une avance confortable de trois buts. À l’image de son maître à jouer, Barcelone a plané avant de retomber sur Terre.

Banega 1 – 2 Messi

Avec Lionel, c’est toujours pareil. Il quitte le bled sous le feu des critiques après un titre manqué de peu avec l’Albiceleste et rentre chez lui pour se refaire une santé. Affûté et inspiré, l’Argentin n’aura pas douté longtemps. Le FC Séville espérait sans doute tomber sur un Messi crevé ; à la place, les hommes d’Unai Emery ont eu droit à la totale en première période. Contrôles, déviations, changements d’appuis, passes et même contres favorables, tout réussit au bientôt quintuple Ballon d’or lors du premier acte. Même les coups francs. C’est d’ailleurs autour de cet exercice que se dessine le profil de cette Supercoupe européenne. Après seulement deux minutes de jeu, Séville envoie le FC Barcelone dans les cordes en imposant un gros pressing et son habituel jeu de percussion. Reyes prend l’espace sur le côté gauche et Mascherano est contraint de sécher l’Espagnol à 22 mètres des buts de Ter Stegen. Éver Banega pose le cuir et se charge de mystifier le portier allemand qui bouge à peine. Le ballon retombe immédiatement après avoir franchi le mur pour mourir dans le petit filet du but catalan. Imparable, tout comme la réponse « copier-coller » de Messi cinq minutes plus tard. À une distance similaire, l’attaquant catapulte la balle dans la lucarne du valeureux Beto dont l’envolée est aussi vaine que spectaculaire. Comme c’était la soirée des coups francs et comme Lionel s’en veut un peu d’avoir plagié son pote Banega, le numéro 10 catalan décide de s’offrir un doublé avec l’aide du poteau sur une frappe Juninhesque. Beto mord à nouveau la poussière mais permet dans un second temps à son navire de ne pas couler en arrêtant des tentatives de Dani Alves et Suárez. Le Portugais ne fait que repousser une sentence qui surviendra des pieds de Rafinha peu avant la mi-temps. 3-1 et gros coup de massue pour les Sévillans.

Résurrection andalouse

Autoritaire, le FC Barcelone a la mainmise sur la partie. Au sortir des vestiaires, Luis Suárez assène un quatrième coup létal au FC Séville, suite à une récupération étonnamment haute de Sérgio Busqets. 4-1, l’affaire est pliée. Du moins c’est ce que le public de la Dinamo Arena pense. Gameiro et ses potes sont en réalité loin d’être morts. Reyes profite d’un moment de relâchement des Catalans pour réduire la marque. Anecdotique, se dit-on, d’autant que Messi n’est pas très loin d’inscrire son troisième pion de la soirée. C’est en réalité tout le contraire qui est en train de se passer. Plus en jambes et motivés par la réduction du score, les Sévillans profitent en plus de l’entrée de Sergi Roberto à la place du capitaine Iniesta pour s’immiscer dans la brèche ouverte par Luis Enrique. Le coaching perdant du technicien espagnol déséquilibre totalement l’entrejeu de son équipe, qui tenait jusque-là grâce au « pont » Busquets-Iniesta. Séville pousse et progresse sur le terrain jusqu’à obtenir un penalty à la 71e. Gameiro ne tremble pas et met un peu plus la pression sur le colosse aux pieds d’argile. Luis Enrique prend peur et le montre. Il ordonne à Bartra de s’échauffer au plus vite et le fait rentrer à la place de Rafinha. Deuxième erreur de la soirée sanctionnée par Konoplyanka, entré à la place de Reyes un quart d’heure plus tôt. Sur le papier, les Blaugrana avaient tout pour gagner tranquillement au bout de 90 minutes. La divine intervention des entraîneurs en a décidé autrement.

La dernière danse de Pedro

Très vite, l’euphorie de l’égalisation sévillane se dissipe et laisse place à la réalité de la prolongation. Ereintés par la fatigue, les organismes sont moins réactifs, les contrôles moins bons, les tactiques moins respectées et le jeu plus lent. Les deux équipes se neutralisent et sont incapables de déstabiliser le bloc adverse jusqu’à la 105e et une tentative infructueuse de l’entrant Mariano. Même la foule est moins enthousiaste. Il faut un gros tacle de Rami sur Messi à la 110e pour réveiller un public, qui, comme beaucoup de joueurs sur le terrain, semblent se résigner à affronter la séance de tirs au but. Ce n’est pas le cas de la Pulga, qui à la 113e, s’arrange pour obtenir un coup franc à l’entrée de la surface de Beto.

Contrairement à la première période, les forces et la lucidité manquent à l’Argentin qui trouve le mur. Par chance, ce dernier lui renvoie le cuir. Le numéro 10 du Barça la reprend en première intention et transperce le mur. Beto, aveuglé par la barrière humaine, détourne héroïquement le ballon sur sa ligne. Malheureusement pour le Portugais, Pedro, en partance pour Manchester United, a décidé de quitter son club formateur par la grande porte. Malgré deux occasions nettes de Coke et Rami en toute fin de match, le cinquième but blaugrana est le bon. Le Barça s’impose sur un score de séance de tirs au but. Tout ça pour ça.

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Par William Pereira

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